Actualités pour les chroniques de films à découvrir ici
Je verrai toujours vos visages – Jeanne Henry
Je verrai toujours vos visages revient sur le statut de victimes et tente de confronter celles-ci avec des agresseurs afin de faire évoluer les représentations de part et d’autre.
Comme moi, certainement, vous n’aviez jamais entendu de cette justice restauratrice ! Et, pourtant, au-delà des formules toutes faites du genre “on va pouvoir faire notre deuil” puisque la justice a statué ou “il faut maintenant tourner la page et avancer”, on le sait maintenant qu’il ne suffit pas de le vouloir pour pouvoir dépasser le traumatisme.
En réunissant une flopée d’acteurs de grande qualité, Jeanne Henry propose un univers où chacun va pouvoir évoluer en écoutant l’autre. Et, il faut bien dire que dans l’ambiance actuelle, ce moment de ciné.
Certes Je verrai toujours vos visages n’est pas une grande œuvre de cinéma mais c’est un cinéma humaniste où chaque acteur joue parfaitement sa partition et on aime bien ce cinéma, aussi ! La suite ici
La syndicaliste – Jean-Paul Salomé
La syndicaliste de Jean-Paul Salomé raconte l’histoire vraie de la représentante syndicale d’Areva, Maureen Kearney (Isabelle Huppert) lanceuse d’alerte d’un scandale financier. Thriller politique, le film captive jusqu’à sa fin.
En effet, c’est la journaliste Caroline Michel-Aguirre du journal de l’Obs qui rapporte ce scandale d’état inspiré de Maureen Kearney, déléguée CFDT, qui a dénoncé les transferts technologiques que EDF a concédés à une entreprise majeure de l’industrie nucléaire, placée sous l’autorité de l’agence publique chinoise, laissant sur le carreau 50 000 salariés d’Areva. La suite ici
The Fabelmans – Steven Spielberg
Steven Spielberg confie dans The Fabelmans sa passion pour le cinéma. Le spectateur entre dans l’intimité de cette famille des années 50/60 d’abord sur la côte Est, puis en Arizonna pour finir en Californie. C’est aussi l’occasion de rendre hommage à sa mère, Leah Adler, qui lui a ouvert le monde de l’Art.
Le film débute devant un cinéma où le père, Burt Fabelman (Paul Dano, excellent !) et la mère, Mitzi Fabelman (magnifique Michelle Williams) essaye de convaincre leur fils de 7/8 ans de bien vouloir entrer dans le cinéma pour voir le film “Le plus grand chapiteau du monde”.La suite ici
Divertimento Orchestre philharmonique
Divertimento décrit le parcours pendant une année de jumelles, l’année de leur Bac. Zahia (Oulaya Amamra) et Fettouma (Lina El Arabi) ont intégré le prestigieux Lycée Racine à Paris célèbre filière musicale qui permet d’approcher les plus grands.
Depuis, leur plus tendre enfance, elles sont bercées par la musique symphonique classique. Fettouma pratique le violoncelle et Zahia Ziouani veut devenir Chef d’orchestre. Divertimento décrit le racisme social et sexiste qu’elles ont dû affronter pour faire reconnaître leur talent. La rencontre avec Sergiu Celibidache (interprété par Niels Arestrup) sera déterminante pour le rêve de la jeune fille d’être la première cheffe d’orchestre féminine. La suite ici
Les Cyclades
Le film Les Cyclades ne s’inscrira peut-être pas dans les classiques cinématographiques, mais il est une bonne comédie, drôle et agréable à découvrir !
Le film Les Cyclades parle d’amitié. Deux collégiennes sont inséparables mais la vie fait qu’elles se perdent de vue. Un jour, le fils de l’une Blandine (Olivier Côte), pour sortir sa mère de la dépression due à sa séparation avec son mari, décide de contacter cette meilleure amie Magalie (Laure Calamy) pour le remplacer pour les vacances en Grèce. La suite ici
Les miens – Roschdy Zem
Comme une catharsis, Roschdy Zem livre son sixième film « Les miens« sur sa famille, son ancrage nécessaire car affectueux qui permet de passer les difficultés et sa reconstruction, plus unie que précédemment. Les petits pics vont se transformer en fossé délitant les liens familiaux autour du changement de l’un de ses membres, le frère aîné. Mais, comme Roschdy Zem est un optimiste, après la tempête, la famille se refonde autour de nouvelles bases. La suite ici
Les Amandiers – Valeria Bruni Tedeschi
Dans les années 80, le théâtre Les Amandiers, avec d’autres, était le lieu d’une création engagée vers une modernité que le public vivait comme un renouveau artistique. De plus, Les Amandiers étaient aussi une école d’où émergea des talents encore exploités aujourd’hui.
Valeria Bruni Tedeschi choisit de faire revivre cette période d’effervescence créatrice en suivant pendant six mois Patrice Chéreau et Pierre Romans dans la constitution de leurs troupes, jusqu’à la création de leurs spectacles respectifs. La suite ici
Mascarade – Nicolas Bedos
En deux heures quinze, Mascarade de Nicolas Bedos raconte le monde des hyper-riches que des jeunes espèrent gruger pour partager un bout de leur gâteau. Et c’est relativement facile, si on accepte brimades, dépréciations et autres réjouissances du même style. Comédie dramatique, au goût pathétique où les hommes sont encore les sujets de femmes puissantes !
Le film Mascarade commence par une vue plongeante sur la côte d’Azur, Nice, sa promenade des Anglais et file vers l’hôtel Negresco. La suite ici
La nuit du 12 – Dominik Moll
La nuit du 12 c’est l’obsession d’un flic pour une enquête qu’il n’a pas réussi à résoudre. Et les yeux, ce visage sur l’affiche sont ceux Clara, victime d’un féminicide, brûlée vive un soir de retour de chez sa meilleure amie près d’un stade à quelques minutes de chez ses parents.
Les Nuits de Mashhad – Ali Abbasi
Le film Les nuits de Mashhad du réalisateur Ali Abbasi raconte le combat d’une journaliste qui, grâce à son opiniâtreté et ses convictions, a réussi à faire arrêter le tueur de l’Araignée, tueur en série reconnu responsable du meurtre de seize prostituées droguées en Iran.
Le film s’ouvre sur la traque d’un homme (Mehdi Bajestani), la quarantaine, circulant en moto dans la nuit de Machhad. C’est la troisième ville d’Iran, sainte pour les Chiites. Après avoir chargé une prostituée, il l’emmène chez lui. Ils ont un rapport sexuel et il la tue. La suite ici
Incroyable mais vrai – Quentin Dupieux
Incroyable mais vrai est le nouveau film de Quentin Dupieux. Ses films permettent de pénétrer dans un univers loufoque et même fantastique. Malgré tout, le réalisateur sort un film par an, en général complétement différent du précédent mais souvent avec la même bande de comédiens. Dans Incroyable mais vrai, Léa Drucker et Benoit Magimel rejoignent la bande.
Festival de Cannes 2022
« Des marches qui cheminent vers la révélation. Une célébration poétique de l’insaisissable et de la liberté. Une ascension pour surplomber le passé et s’avancer vers la promesse d’un renouveau. »
Communiqué officiel du Festival de Cannes
Crédits de l’affiche officielle du Festival de Cannes – Paramount Pictures Corporation – Jim Carrey, The Truman Show de Peter Weir / Graphisme © Hartland Villa
En hommage au Truman Show, réalisé par Peter Weir et sortie en 1998, la nouvelle affiche du Festival de Cannes de cette année est magnifique d’évocation de ce qu’on aime dans la vie, donc au cinéma ! L’acteur Jim Carrey monte les marches qui vont le mener peut-être au ciel, mais surtout à la révélation de la vérité, de la vie telle que nous la connaissons. La suite ici
Pedro Almodovar- Madres paralelas
Quel plaisir de retrouver Pénélope Cruz filmée par Pedro Almodovar dans son nouveau film, Madres paralelas, qui mêle la mémoire intime à celle collective de l’Espagne, mais que pour ce pays.
Pedro Almodovar confronte la vie de deux femmes éprises de liberté qui assument leurs grossesses, non désirées, seules, sans homme, ni père.
Janis (Pénélope Cruz) est une photographe de talent. Elle travaille dans une agence dirigée par son amie Elena ( Rossy de Palma), originaire du même village. Suite à une relation épisodique avec Arturo, anthropologue, elle attend un enfant.
Ana (Milena Smit) est une adolescente traumatisée, triste et déboussolée. Son père l’a renvoyée, suite à l’annonce de sa grossesse, à Madrid chez sa mère, Teresa, une actrice qui commence tout juste à percer (Aitana Sánchez-Gijón).
Elles se rencontrent à l’hôpital avant leur accouchement. Janis est tellement radieuse qu’elle remonte le moral d’Ana. La caméra suit l’accouchement de la première au plus proche de son ressenti. Son émotion devient rapidement communicative. Pénélope Cruz illumine de sa sérénité ces premiers moments du film. La suite ici
Catherine Corsini – La fracture
Deux classes sociales vont s’entrechoquer une nuit dans un service des urgences hospitalières au bord de l’implosion où, au dehors, des violences policières se révèlent inédites.
Raf (Valeria Bruni Tedeschi ) inonde de SMS injurieux sa compagne Julie ( Marina Foïs ), dormant près d’elle dans son lit. Raf dessinatrice et Julie Éditrice appartiennent à cette classe dite « Bobo à l’aise ».
La rupture de vingt ans de vie commune s’annonce inéluctable. Seulement, le lendemain, en allant dîner chez une copine, une énième dispute et c’est la chute de Raf dans la rue. Puis le départ aux urgences avec un coude très douloureux.
En province, Yann ( Pio Marmai ), à bord de son camion, se fait une fête de manifester sur les Champs Élysées. D’ailleurs on le retrouve avec son copain entrain de parler à un CRS, mais trop proche, sur la grande avenue. Et, puis, d’un coup, ça dégénère ! Yann se retrouve aux urgences avec une dizaine d’impacts dans le mollet. La suite ici
Mathieu Amalric – Serre Moi Fort
Pour son huitième long métrage, le réalisateur Mathieu Amalric revient avec un film sensible sur l’absence. A partir d’une pièce de théâtre de Claudine Galea, Je reviens de loin, il embarque le spectateur au sein d’une histoire de l’intime, parfaitement servie par la personnalité rayonnante de Vicky Krieps qui incarne une jeune femme qui décide de quitter le confort de son quotidien pour essayer de vivre ses envies.
Enfin, c’est ce qu’on comprend au début ! Car, je n’en dirais pas plus. Surtout, ne pas révéler plus, afin de laisser chacun découvrir le plaisir que procure le film !
Au fil des images, filmées au plus proche des acteurs renforçant l’intimité du propos, se dessine une toute autre histoire, bercée par une musique omniprésente. Le spectateur se laisse embarquer questionnant ses impressions mais subjugué par le sourire et la douceur aimante de la comédienne. la suite ici
Kelly Reichardt – First Cow
La rétrospective du Centre Pompidou pour la réalisatrice américaine Kelly Reichardt vient de finir. Et son dernier film First Cow est sortie en France le 20 octobre 2021. C’est l’occasion de retrouver un cinéma implanté dans un territoire encore sauvage, l’Orégon, bien connue de la réalisatrice.
First Cow décrit vers 1820 les conditions de vie de migrants qui fuient la misère et espèrent trouver dans un ailleurs les conditions d’une vie décente. Cookie Figowitz est un de ceux-là. Il sauve King-Lu, un émigré chinois poursuivis par des russes prêts à venger un des leurs assassiné par légitime défense.
Film – Les Intranquilles Ne pas avoir honte !
N’ayant pas l’habitude de chroniquer les films que je découvre, je vais faire une exception pour Les Intranquilles,
sélection du festival de Cannes 2021 et sortie le 6 octobre de cette année.
Les Intranquilles décrit un couple au prise avec la psychose maniaco-dépression du mari. Je sais qu’on dit maintenant bipolarité.
Mais, souvent dans les médias, on confond bipolarité avec la dépression de changement de saison ou le sentiment d’exaltation à la veille des vacances ou même le blues du dimanche soir. Une psychose, c’est comme dit Damien à la fin du film « je ne vais pas en guérir« , lorsqu’il tente de prouver à Leïla qu’il va mieux et qu’elle peut lui faire de nouveau confiance ! La maladie est là à jamais, transformant la vie en alternance d’épisodes de manie suivis de dépression sévère. La suite ici
Le Festival de Cannes, pour rêver – Méli-Mélo déconfiné 10
Samedi, j’aurais du monter Les Marches…devant ma télé. Mon cœur de midinette ne résiste ni à la cérémonie d’ouverture et à celle de remise des prix. Regarder avec envie les corps magnifiés, les vêtements pailletés et faire des plans sur la comète pour mes prochaines découvertes et pester, pester encore, contre ces distributeurs qui attendent toujours l’automne pour que le Grand Prix soit enfin visible du grand public. Mais, cette année, pas de télé pop-corn !
Parce-que le cinéma m’a toujours fait rêver, j’aurai plaisir à oublier le masque sur mon nez, le jour où je me plongerai dans ma salle obscure préférée pour me laisser immerger dans un univers que je ne connais pas et qui deviendra le mien pour une heure ou deux.
A revoir ou à voir
Actuellement, sur Canal + passe le film « Roubaix, une lumière » d’Arnaud Desplechin sortit à l’été dernier avant que les Césars 2020 récompensent son acteur principal Roschdy Zem avec un prix d’interprétation. La suite ici
Agnès Jaoui
Une vie en six minutes. Agnès Jaoui a cinquante-six ans. Elle est comédienne, réalisatrice, scénariste, chanteuse …Quoi d’autres encore! On ne compte plus les distinctions.
Ainsi, Agnès Jaoui fait partie du collectif 50/50 qui lutte pour l’égalité des hommes et des femmes, la parité et la diversité dans le cinéma et l’audiovisuel. Elle participait ce mercredi 25 novembre à une table ronde et son discours revient sur sa carrière. La suite ici