La ville natale de Picasso a ouvert en 2003 son propre musée. La collection présentée appartenait au fils de l’artiste, Paolo, gérée actuellement par sa veuve.
Palacio de Buenavista
Ce musée est implanté dans un palais à l’architecture andalouse du XVIe siècle, avec un mélange typique d’éléments Renaissance et Mudéjar. Complètement dans la vieille ville qui est uniquement piétonne, on ne découvre l’ampleur de ce lieu qu’en y entrant.
Le bâtiment a reçu le prix d’honneur de l’American Institute of Architects pour l’architecture qui s’équilibre entre restauration et nouvelles interventions. Le musée n’a pas grande envergure mais il tisse particulièrement bien le lien entre le palais à la modernité des œuvres exposées.
El echo de Picasso
Comme en France, nous l’avons visité (fin février) entre deux grands semestres de grandes expositions. Ainsi, celle présentée mettait en parallèle tout l’apport des créations de Picasso dans l’art espagnol moderne. Autant le reconnaître, je ne connaissais aucun des artistes exposés. Néanmoins, la présence de l’artiste Picasso envahit par son aura tout un pan de créateurs qui s’en détachent ou s’en inspirent. En voici quelques exemples.
En fait, Massacres en Corée fut un échec, son côté politique n’étant perçu
par personne. Le Parti communiste boycotta une image où, au lieu
d’exalter « les vaillants combattants chinois et coréens », des femmes nues
étaient abandonnées à la soldatesque. Plusieurs décennies plus tard, l’œuvre
a pris un aspect de science-fiction qui la délivre de son anecdote pour la faire
entrer dans la grande tradition des peintures de la cruauté. Un Massacre
des Innocents, version XXe siècle. Pierre Daix Le nouveau dictionnaire Picasso, Paris, 2012
Cette sculpture finit la présentation de ce musée qui est discret dans la famille des musées consacrés à cet artiste. Ce Minotaure post MeToo est complètement désarçonnant comme une figure masculine qu’on essaye coûte que coûte de bricoler pour qu’elle tienne debout, mais qui devrait s’écrouler bientôt !
Pour aller plus loin
Les livres
Claude Arnaud – Picasso tout contre Cocteau
Annie Cohen-Solal – Un étranger nommé Picasso
Brigitte Benkemoun – Sa vie pour Picasso – Marie- Thérèze Walter
Les expositions du Musée Picasso – Paris
Maya Ruiz-Picasso fille de Pablo
L’après Guernica au Musée Picasso
Art en vrac
Picasso et Marie-Thérèse Walter
Expositions ailleurs
Picasso Bleu et Rose – Musée Orsay
Sources
Questions pratiques
Museo Picasso
Palacio de Buenavista
Calle San Augustin, 8
29015 Malaga
Espagne
X: @mPICASSOm – Instagram : @museopicassomalaga
Ce sue je préfère, c’est le billet du Musée aves ces grands yeux
Oui, un regard profond que le musée a pris comme gimminck ! Bonne journée 😉
Un bâtiment un peu austère d’extérieur.
Complètement, on n’imagine pas depuis la rue, la grandeur du lieu. De plus, pas de recul dans cette rue piétonne pleine de monde. Et puis, on passe la sécurité et l’espace accueil, le silence se fait en un dédale de salles d’exposition, avec ascenseurs et escaliers, car en Espagne, on ne lésine pas sur l’accessibilité, même dans un palais authentique andalous !
Ce palais est magnifique. Le Minotaure a une résonance bien contemporaine. Bonne journée
La rénovation du lieu est une merveille, une grande réussite ! Bon week-end 😉
Tu donnes envie de repartir en voyage ! Et je rejoins Laboucheaoreille : le Minotaure intrigue – tes paroles le décrivant sont bien pertinentes.
Elle concluait cette exposition un peu fourre-tout. Je suis restée scotchée par la puissance du symbole !
En tout cas, une ville attachante ! Mais que de monde, même en février. Je n’imagine même pas en été…
Intéressant article! Je ne connaissais pas ce musée. La statue du Minotaure est très bien.
Je ne pouvais pas ne pas en parler ! Elle m’a bcp impressionné ! Merci à toi d’être passée 😉
Quel beau reportage. Merci de ce partage
C’est un lieu qu’il faut découvrir. Évidemment pour les expositions mais aussi pour cette architecture à la fois d’époque andalouse et parfaitement rénovée pour une véritable exploitation moderne !
un beau bâtiment!
Oui une façade qui ne paye pas de mine dans cette rue piétonne étroite et pavée complètement encombrée de passants, le plus souvent des touristes, très nombreux à Malaga. Et dès le passage de sécurité et présentation des billets, c’est un havre de paix avec ce patio inondé de lumière qui dessert toutes les salles d’expositions très modernes ! Un bâtiment très beau et bien rénové !