Des photos, depuis leur invention en passant par l’histoire de la photographie jusqu’aux nouveaux clichés, donc des photos en vrac du XXè siècle pour le plaisir de partager et de découvrir ensemble.
Photos en vrac du XXè siècle
Willy Ronis – Se retrouver
Les photographies de Willy Ronis (1910- 2009) rassemblées dans Se retrouver dégagent chaleur et apaisement. Ce désir de fête, de danse et d’insouciance qu’il a photographié après guerre évoque aujourd’hui avec justesse ce qui nous a tant manqué pendant cette pandémie. Être ensemble !
Le Musée de Pont-Aven propose de se replonger dans ses clichés, rassemblés par Sophie Kervan et Ronan Guinée. Pour ceux qui ne pourront pas, comme moi, la visiter, le catalogue présente plus d’une centaine de tirages accompagnés des focus des commissaires.
Willy Ronis fut un photographe peu exposé durant son vivant. Ce n’est que dans la dernière partie de sa vie que le grand public a découvert son regard empathique et engagé.
Rappelez-vous cette photo d’une syndicaliste haranguant les ouvriers de l’usine Citroën-Javel en 1938 ! Ou celle du Petit parisien en 1952, un gamin courant avec sa baguette de pain ! Elles sont issues de reportages commandés par divers journaux. La suite ici
Anja Niedringhaus
Anja Niedringhaus est la plus jeune des femmes photographes de guerre présentée dans l’exposition au Musée de La Libération. Tuée par un policier afghan en avril 2014 en couvrant l’élection présidentielle, elle avait obtenu le Prix Pulitzer en 2005 pour un reportage sur la guerre en Irak.
Compassion, enthousiasme et bonne humeur sont les qualificatifs qui lui sont le plus souvent associés. Son premier appareil photo, elle le découvre à douze ans. A dix-sept, elle commence sa carrière de photographe indépendant en couvrant la chute du mur de Berlin. Allemande, elle est la première femme à intégrer l’agence EPA (Européan Pressphoto Agency en 1990, puis la prestigieuse AP en 2002. La suite ici
Christine Spengler – Femme photographe de guerre
Avec son Nikon et un seul objectif, grand angle de 28mm, Christine Sp
Christine Spengler – Femme photographe de guerre
Avec son Nikon et un seul objectif, grand angle de 28mm, Christine Spengler a couvert tous les conflits modernes pour les plus grands magazines du monde
Surnommée la Sawda (la femme en noir en arabe), elle rendra compte pendant des années, uniquement en noir et blanc, de la misère amenée par la guerre mais surtout de l’espoir qui y règne.
Irlande du Nord en 1973 – Vietnam en 1973 – Cambodge en 1975 – Sahara occidental en 1976 – Iran en 1979 – Nicaragua en 1981 – Salvador en 1981 – Liban en 1982 – Afghanistan en 1992 – Iran – Irak –
Cette liste, avec ses photographies, est exemplaire, montrant son engagement, atypique et seule survivante de sa génération, célébrée à l’exposition Femmes photographes de guerre actuellement au Musée de la Libération. D’ailleurs, une de ses photographies fut choisie pour illustrer l’affiche. La suite ici
Lee Miller – Femme photographe de guerre
Mannequin, photographe de mode chez Vogue, élève puis muse de Man Ray, femme mondaine en Égypte, directrice de son propre studio à New-York, Lee Miller a eu plusieurs vies. Et, pourtant, sa vie de femme photographe de guerre la propulse dans la postérité. Néanmoins, elle y perdra son âme, souffrant certainement d’un stress post traumatique dont elle tait le mal. Après elle enferme son travail de photographe avec ses appareils dans des cartons au fond de son grenier. A sa mort en 1977, son fils découvrira l’ampleur de son talent.
Sa liberté et son indépendance n’est pas feinte. Lee Miller rencontre la directrice de Vogue Britannique , qui lui confie la réalisation de photos de mode. Par ailleurs, elle a connu Roland Penhouse, poète surréaliste anglais, par l’intermédiaire de Man Ray avec qui elle partage sa vie dorénavant. Néanmoins, un ami de celui-ci, David E. Sherman, journaliste photographe s’immisce dans cette relation comme pour faire un ménage à trois. La suite ici
Femmes photographes de guerre
Le Musée de la Libération de Paris – Musée du Général Leclerc – Musée Jean Moulin propose une exposition Femmes photographes de guerre. A partir de huit photographes féminines, l’exposition explore l’engagement et l’évolution des femmes photographes qui choisissent de rendre compte de la réalité des combats mais aussi d’autres choses tout à fait bien rendues à travers les clichés présentés.
Découvrez les œuvres de huit femmes photographes reconnues qui ont couvert 75 ans de conflits internationaux, des années trente aux guerres les plus récentes : Lee Miller (1907-1977), Gerda Taro (1910-1937), Catherine Leroy (1944-2006), Christine Spengler (née en 1945), Françoise Demulder (1947-2008), Susan Meiselas (née en 1948), Carolyn Cole (née en 1961) et Anja Niedringhaus (1965-2014) – Présentation sur le site . La suite ici
Robert Doisneau – Le baiser de l’hôtel de ville
Qui ne connait pas cette photo de Robert Doisneau qui illustre, comme le dira plus tard son auteur, « Un moment heureux « ? Avec son Rolleiflex 6×6 et sa pellicule en noir et blanc, moins chère que la couleur, le photographe battra des records de vente sous format en affiche avec cette photographie.
En effet, ce sont les années 50, la guerre est bien derrière tout le monde. Les comptes de la collaboration sont réglés, néanmoins la guerre froide alerte un peu. Il n’y a plus de rationnement et Barbara immigre en Belgique pour devenir « pianiste chantante ». Audrey Hepburn commence sa carrière d’actrice de cinéma. Le pouvoir ouvrier augmente lentement. On croit en l’avenir ! La suite ici
Alfred Stieglitz et son New-York

Avec un pied en France pour suivre le foisonnement créatif de l’avant-garde des artistes étrangers et français réunis à Paris en ce début du XXè siècle et l’autre, dans son Amérique natale, Alfred Stieglitz (1864-1946) poursuit ses découvertes photographiques pour lesquelles il est connu et reconnu.
Après avoir exposé Matisse dans sa galerie de New-York surnommée 291 en référence au numéro de la rue, Alfred Stieglitz expose un tout nouvel artiste, Pablo Picasso. Il y travaille depuis trois ans pour essayer d’activer son réseau et de convaincre l’artiste de lui confier quarante-neuf œuvres datant de 1906 à 1910. Lire la suite
Walter Evans à la Havane

Walter Evans (1903 – 1975) était issu de la grande bourgeoisie américaine. Jusqu’à la fin de son adolescence, il reçoit une éducation attentive aux objectifs que ce sont fixés ses parents, la conservation de son rang social !
Néanmoins, leur divorce amène Walter Evans a voir la réalité du monde. Obligé de travailler car son père a coupé tous les moyens de subsistance pour lui et sa mère, il découvre une vie difficile faite d’incertitudes. Au bout de quelques années, conscient de ses difficultés, son père lui paye un voyage en Europe de 13 mois pour continuer à parfaire son éducation. La suite ici
Vivian Maier

Découverte récente, Vivian Maier surprend par l’humanité qu’on ressent à la vue de ses clichés. On pense à Diane Arbus ou à Garry Winogrand du mouvement street photography américaine.
Trente mille négatifs, des rouleaux de pellicule par dizaines, à peine quelques tirages réalisés dans les années 1950-1960, un trésor de photographies découvert par hasard par John Maloff à la fin de l’année 2007. La suite ici
Ilse Bing et son Leica

Photographe allemande née en 1899, le destin de Ilse Bing la porte à Paris dans les années 1930. Puis, la France devenant difficile pour ceux qui sont de religion juive, elle fuit la France pour New-York où elle s’installe jusqu’à sa mort (1998).
Même si elle change de pays, de continent, Ilse Bing garde avec elle son Leica. Dans les années après les années folles, elle saisit par ses portraits toute une génération en émergence. La suite ici
Bill Brandt
Bill Brandt (1904-1983) est devenu photographe au contact de Man Ray lorsqu’il a quitté son Allemagne natale. Possédant aussi la nationalité anglaise et après son épisode parisien, il s’installe à Londres vers 1931.
«Il me semblait qu’il y avait encore d’immenses champs non explorés. Je me suis mis à photographier des nus, des portraits et des paysages». – Bill Brandt La suite ici
Man Ray et ses photos en vrac XXè siècle
La photo c’est une page écrite, un tableau, un cri, une chanson, c’est une forme d’expression, mais ce n’est pas un appareil.
De son vrai nom Emmanuel Radnitsky, Man Ray (1890 – 1976) grandit dans un atelier de confection de Brooklyn. Lors de ses études artistiques, la technique d’expression anarchiste l’éloigne déjà des techniques traditionnelles. C’est là qu’il découvre les arts de la peinture, de la photographie et du cinéma. La suite ici
Picasso à La Californie

En premier, la Californie est une bâtisse qui appartient au patrimoine architectural de Cannes. En effet, construite en 1920, elle tire son nom du quartier. Située 22 avenue Coste-Belle, elle a changé plusieurs fois de noms et s’appelle aujourd’hui Pavillon de Flore.
Ainsi, construite après la guerre par un architecte cannois, elle bénéficie d’un jardin avec une végétation exotique et une piscine. D’un style éclectique propre à la fin XIXe siècle, de grandes baies cintrées structure l’édifice. L’ornementation de la façade ainsi que la toiture en tuiles vernissées de couleur verte assurent sa particularité. La suite ici
Un petit détour vers Sabine Weiss
« La photographie n’est pas un art, c’est un artisanat. »
En cette année si particulière, le prix Women in Motion est attribué à une photographe humaniste encore vivante, Sabine Weiss. La suite ici
Et puis, Gerda Taro (1910 -1937)
Première journaliste femme à couvrir une guerre, Gerda Taro fut complétement éclipsé par Robert Capa. Militante antifasciste, elle fut contrainte de quitter Allemagne avec la montée de l’hitlérisme. En 1936, elle obtient sa carte de presse. Avec Capa, ils couvent la guerre d’Espagne du côté des républicains. Le 25 juillet 1937, sautant sur un camion, elle est blessée par un char républicain. Elle décède le lendemain dans un hôpital de Madrid. La suite ici
Ensuite, Portrait de Herbert List
Herbert List est un photographe allemand né en 1903 et mort en 1975. Devenu photographe vers 1930, les “lois de Nuremberg” instaurées par le régime national-socialiste et ses amitiés homosexuelles, font de lui un “juif de sang mêlé” et l’incitent à quitter l’Allemagne en 1936. La suite ici
En dernier, Le nu de Willy
« Parfois, les choses me sont offertes avec grâce. C’est ce que j’appelle le moment juste. je sais bien que si j’attends, ce sera perdu, enfui ».
Willy Ronis (1910-2009)
Photographe français dont les travaux ont été couronnés par les plus prestigieux prix, Willy Ronis a aussi bien photographié Paris et ses habitants, la France, la classe ouvrière, sa famille et l’étranger. La suite ici