ne meurt à Longyearbyen

Dans la nuit polaire, aux cœurs de ces pays où aucun crime ne vient déranger la quiétude des aurores boréales, Morgan Audic raconte deux enquêtes à plus de mille kilomètres de distance, toutes deux, autour d’un écocide.
Juste avant le pôle Nord, le corps d’une étudiante, Agneta Sorensen, est sordidement retrouvé mutilé. Lottie Sandvik, enquêtrice des services de police du gouverneur du Svarland, est chargée de la bonne cohabitation entre les hommes et les ours. Et, justement, seul un ours semble capable d’une telle sauvagerie. Lottie se voit confier l’investigation.
Sur une plage des îles Lofoten, en Norvège, Åsa Hagen, une ancienne reporter journaliste, se serait suicidée. Pourtant, son nouveau projet autour de la préservation des grands animaux marins avec l’organisation de safari en mer la comblait. Son ancien compagnon, reporter aussi, Nils Madsen, décide de vérifier cette thèse officielle.
Difficile d’en dire davantage sur ces deux enquêtes du fin fond du grand nord, parfaitement menées, et qui vont se rejoindre avec, en toile de fond, l’effondrement de la Russie soviétique et l’avènement d’un état maffieux aux méthodes de bandits sur le dos de la préservation de la nature.
L’enquête de Morgan Auric est extrêmement bien ficelée. Non seulement, les paysages sont magnifiques de sauvagerie, rudes et solitaires, mais, la psychologie des personnages est fouillée et suffisamment complexe pour participer au suspens. De plus, Morgan Audic implante son intrigue dans une actualité internationale récente tenant compte d’une géopolitique complexe.
Mais, Morgan Auric choisit de placer ses intrigues au cœur de l’exploitation des animaux et de l’utilisation abusive et décuplée des capacités de certaines espèces.
En implantant son thriller, Personne ne meurt à Longyearbyen, dans une nature qui garde toute sa puissance, Morgan Auric rappelle l’importance de sa préservation. Décidément, un thème abordé dans le monde polar en cette rentrée. Preuve s’il en fallait une, qu’il nous faut vraiment changer de paradigmes. Un vrai délice !
Puis quelques extraits

Dans le milieu des correspondants de guerre comme dans celui des flics, on disait qu’on pouvait voir un certain nombre de saletés avant d’être bousillé par le métier.
(…) quand un animal est menaçant, on le supprime. C’est ce qu’on aurait fait chez nous, en Russie. Du simple bon sens.
Là-bas, ce n’était pas un pays, ni même un lieu, c’était une atmosphère, une sensation. Une zone de guerre, une catastrophe humanitaire, une révolution, tout ce qui obligeait à vivre dans l’instant, à réduire l’horizon de son avenir à la minute, à l’heure, au jour suivants. Tout ce qui anéantissait le passé, les temps morts, l’angoisse.
Ici en bref




Du côté des critiques
Du côté des blogs
L’œil de la Luciole – Aude bouquine –
Questions pratiques

Morgan Audic – Personne ne meurt à Longyearbyen
Éditeur : Albin Michel
Twitter : @AlbinMichel Instagram :@editionsalbinmichel
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Parution : 20 septembre 2023
EAN : 9782226484864
Lecture : Octobre 2023
Je ne suis pas lectrice de polars… pas très tentée par celui-ci. Merci de cette présentation !
Pour moi, un excellent roman policier avec une écriture très affirmée !
Je suis très intéressée par une intrigue autour de l’exploitation animale, moins par la géopolitique complexe…
Oui, c’est la modernité de celui-ci de planter le décor sur la nécessaire protection des espèces ! Un très bon polar !
Je note donc
Moi, je l’ai trouvé très bien !
J’emprunterai ce roman très réussi si je le trouve à la médiathèque. Bonne journée et bisous
S’il n’y est pas encore, alors il faut demander à le commander 😉
Un auteur que je dois encore découvrir. Ce roman me tente, c est rare que le décor soit tellement au nord. Bonne nuit
Quatre ans lorsqu’elle est entrée dans un camp de concentration ! Une enfance éteinte et oubliée qui revient cinquante ans après !
Bon week-end 😉
Très réussi ! Un nouveau qui entre dans la cour des grands!
Bon week-end 😉