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Art Nouveau et Déco, c’est Henri Sauvage !

Après avoir écouté l’excellente émission sur Henri Sauvage de La compagnie des œuvres sur France culture j’ai eu envie d’illustrer son parcours.

En premier,La Villa Majorelle

A 26 ans, ce jeune architecte conquiert le monde de l’art en répondant à la demande de Louis Majorelle de construire une villa art nouveau , somme toute assez petite, à Nancy.  Majorelle est un ébéniste d’art qui cherche un écrin pour sa passion et accessoirement pour abriter sa famille. Henri Sauvage s’associe à Emile Gallé pour créer une villa où l’art nouveau bouleverse les principes habituels.

vagabondageautourdesoi.comJean-Baptiste Minnaert informe que le mot Art Nouveau vient d’un magasin à Paris qui vendait des nouveautés.

Né en 1873, Henri Sauvage appartient à une famille bourgeoise avec un père convaincu du bienfait de l’industrialisation. Formé aux Beaux-Arts, ses condisciples et lui ont envie de se détacher du style qui triomphe dans les expositions universelles.

De plus, il fait un voyage à Bruxelles et rencontre l’entourage de Horta pour découvrir l’Art Nouveau.

Après La Villa Majorelle, Henri Sauvage a l’intuition de faire évoluer son art vers une nécessaire modernité. Il aspire à une industrialisation de l’architecture avec un art total. Pas de différence de valeur sociale et de statut moral entre l’architecture et les autres arts.

Puis les immeubles de rapport

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Cité l’Argentine

Construite de 1904 à 1907, la galerie Argentine située au 111 avenue Victor Hugo à Paris présente simplement beaucoup de témoignages de l’Art Nouveau : lignes épurées, structure des bâtiments apparente,

Du reste, la structure métallique est exprimée d’une manière comparable à celle des nouveaux magasins de la Samaritaine réalisés par Frantz Jourdain à la même époque et à la réalisation desquels Sauvage a collaboré.

Hôtel Trianon ou Grand Hôtel Les Terrasses au Tréport

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Les Terrasses du Tréport

Édifié en 1913 par le duo habituel, l’hôtel comptait 300 chambres pour développer le tourisme des bains de mers pour une bourgeoisie aisée. Malgré un golf et un grand jardin, l’hôtel ne rencontre pas son public. De plus, la guerre commence qui le transforme en hôpital militaire britannique. Définitivement, le lieu ne retrouve pas son aura.

Mais le défi de l’époque est de donner accès au plus grand nombre à une architecture de confort qui répond aux nécessités hygiénistes de l’époque. Henri Sauvage va faire de l’argent avec des idées sociales avancées. Il se lance dans des immeubles  pour loger les ouvriers.

Ainsi on cherche à éradiquer la mortalité infantile qui sévit dans tous les milieux. Il participe en 1903 à la fondation de la Société des Logements Hygiéniques à Bon Marché avec Charles Sarrazin.

Immeuble à gradins

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26 rue Vavin – PARIS

Son premier immeuble est celui du 26 rue de Vavin à Paris 75006 qui voit jour en 1912 créé en collaboration toujours avec Charles Sarrazin.

Il s’agissait d’apporter lumière par l’ensoleillement et aération. Recouvert de faïence blanche, les murs sont assainis sans décor superflu. Seules les terrasses de chaque locataire assure une décoration assumée.

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Projet d’un immeuble à gradins

Construit en béton armé, les immeubles sont agencés de façon à garder un espace « intérieur » pour la pratique du sport (escrime, etc).

Le système d’immeuble à gradins breveté par Henri Sauvage et Charles Sarazin en 1912 est la version urbaine du sanatorium. Avec ses façades dont les étages en retraits successifs, ou gradins, permettent à la lumière de mieux pénétrer dans les appartements, ce système est tout entier conçu pour répondre à des soucis hygiénistes. Cité de l’architecture et du patrimoine

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Paris_6e_Rue_Vavin

Pour finir, Magasin Decret à Nantes

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1931._Grands_magasins_Decré,_Nantes

Decret est le nom des négociants de cette ville qui ont demandé la construction en 1931 d’un magasin le plus grand d’Europe à son ouverture. Entièrement détruit pendant la seconde guerre mondiale, ils ont été reconstruits après.

Sources

La compagnie des œuvres par Matthieu Garrigou-Lagrange sur France Culture

Cité de l’architecture et du patrimoine

Pour aller plus loin

Jean-Baptiste Minnaert- Henri Sauvage – Éditeur : Infolio (17/03/2011)

 

 

ARCHI EN VRAC

Bric à brac de culture

 

22 commentaires

  1. Je suis passée des centaines de fois rue Vavin sans même remarquer ce magnifique immeuble ! La prochaine fois je lèverai un peu la tête pour en profiter. La villa Majorelle a l’air aussi tout à fait superbe ! L’art nouveau m’a toujours énormément plu !

    • La Villa Majorelle a rouvert en 2020 après une rénovation. C’est une maison à décuvrir comme le musée de la ville. J’aime moi aussi bcp cet art nouveau et aussi l’art déco plus épuré.

    • Oui tout à fait . Il a su s’adapter aux matériaux, aux besoins et bien sûr à son époque

  2. La villa Majorelle est somptueuse et j’aime beaucoup des immeubles a gradins aussi, c’est original. Bisous doux weekend

    • Ah, oui un grand avantage quand-même ! Oui Horta a eu une influence considérable sur l’évolution de la construction en cette fin du 18ème siècle si important !

  3. Merci pour ce reportage intéressant. J’ai eu la chance de visiter la maison/musée de Victor Horta à Bruxelles que je recommande vivement. Il y a également un circuit de ces maisons Art Déco dans Bruxelles… C’étaient de vrais génies !

    • L’époque est très riche aussi. Un mouvement européen que nous avons ncore tant et tant à découvrir !

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