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Anne-Dauphine Julliand – Consolation

Présentation

@vagabondageautourdesoiPour son troisième essai, Anne-Dauphine Julliand choisit d’analyser le concept de la consolation.  Certes, écrire sur la souffrance, ce ressenti de l’âme qui ne se partage pas, est chose difficile, mais décrypter la manière dont on se reconstruit est important.

Au delà de son témoignage, bouleversant et renversant, il y a l’universel de la souffrance, celle qui laisse sans souffle et qui étreint tout sur son passage. Ainsi, pour l’autrice , ce fut l’annonce du handicap lourd de ses deux filles, puis leurs décès. Avec d’autres, ce sera le décès d’un parent, ou d’un ami proche. Et, pour d’autres encore, la séparation avec un être aimé. Il n’y a pas d’échelle dans la souffrance. De cet abîme, la consolation permet le passage vers la vie.

Avant tout le postulat d’Anne-Dauphine Julliand est de rendre nécessaire le fait d’entourer la personne qui souffre. Car, la double -peine est souvent la solitude qui l’entoure . Du coup, la consolation est un pont qui va de celui qui souffre à une personne non pas pour enlever mais pour accompagner et soutenir; juste par un geste, une présence, un mot.

Et, Anne-Dauphine Julliand n’hésite pas à inciter la personne isolée à transmettre les clefs de sa consolation à son entourage: « De quoi as-tu besoin ? « ,  « De quoi as-tu envie? » et de ne pas avoir peur d’une réponse ancrée dans le quotidien. Alors, la consolation envoie un SOS pour une âme à ramener à la vie loin des ténèbres et de l’isolement.

Ainsi à partir d’exemples sur sa vie et sur son vécu et celui de ses amis, son propos est très illustré et n’a rien de rébarbatif, malgré sa teneur. De plus, il est facile d’accès et devrait être lu par tous, y compris les bénévoles qui militent au niveau d’accompagnement divers.

En conclusion, Anne-Dauphine Julliand propose avec ce récit sur la consolation de véritables petits riens qu’il faut semer au fil du temps pour amener la personne qui souffre, non pas à oublier, mais à apprendre à vivre avec.

  • Puis quelques extraits  

Mais ce qui vaut pour la douleur du corps ne s’applique pas à la souffrance. Elle ne se soigne pas, elle ne se guérit pas. Elle s’éprouve, elle se vit. Et se vit seul. Parce qu’elle se loge au-delà des sens et des sentiments, au plus intime de l’intime. Dans les replis de l’âme.

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Quand nous souffrons nous avons plus besoin des autres.

Qu’elle qu’en soit la cause. On ne peut se faire juge de la douleur d’autrui. Il n’existe pas de thermomètre de la souffrance pour le graduer.

La consolation, c’est une relation, un cœur à cœur qui expose dans sa vulnérabilité autant celui qui peine que celui qui console .

S’approcher pour consoler c’est dire  » apprends-moi à danser  » .

La juste proximité, ce n’est pas la distance qui sépare les corps mais celle qui rapproche les cœurs. L’espace où s’épanouit la compassion.

On peut libérer les larmes quand on sait qu’on sera consoler.

Consoler, ce n’est pas nécessairement sécher les larmes. C’est souvent les laisser couler.

L’injonction au bonheur est un interdit au malheur. Elle désarme ceux qui sont meurtris.

Le deuil est maintenant bordé, borné. Il est disséqué par étapes, que l’on franchit avec plus ou moins de succès, comme on passe dans la classe supérieure.

  • Ici en bref,

D'habitude, je ne partage pas mes lectures lorsqu'elles ne m'ont pas plue ! Mais, là, c'est le livre qui se vend à plus

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En conclusion

Anne- Dauphine Julliand – Consolation

Éditeur : Les Arènes

Parution : 7 octobre 2020

EAN : 9791037502544

Lecture : Décembre 2020

Essais

4 commentaires

  1. Perdre deux enfants c’est terrible comment se reconstruire après ça il en faut du courage mon Dieu je n’ose imaginer Bisous il doit être dur a lire ce livre quand même.

    • Non, Anne -Dauphine Julliand trouve les mots pour ne pas sombrer dans la tristesse. J’ai connu des familles ainsi capable de revenir vers la vie malgré les difficultés rencontrées. Bonne soirée Renée

    • Oui et Anne -Dauphine Julliand décrit cette tour de solitude dont s’entoure la personne qui souffre et qu’un geste, un mot ou une phrase peut aider à faire revenir dans la vie.Très bonne soirée

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