Ernest Pignon-Ernest
Rueil Malmaison
L’Atelier Grognard à Rueil-Malmaison dans les Hauts-de-Seine a fait le choix de présenter en ligne l’œuvre du père du Street-Art, Ernest Pignon-Ernest.
Né en 1942 à Nice, Ernest-Pignon-Ernest développe un art engagé socialement et politiquement qui cherche à changer les mentalités en alertant sur la réalité du monde qui nous environne.
« Quand je colle mes images sur un escalier de Paris ou sur un mur d’église napolitaine, explique Ernest Pignon-Ernest, il y a interaction entre mon image et l’espace-temps où je l’insère. L’image n’existe pas pour elle-même ; le Caravage pour le Caravage ne m’intéresse pas, il ne compte que par et pour Naples »
Pour commencer son postulat de départ est d’introduire une image dans un lieu pour révéler la charge politique, sociale, culturelle, humaine, de l’endroit.
Ainsi dans les années 70, Ernest-Pignon-Ernest dénonce la guerre d’Algérie mais aussi l’apartheid de l’Afrique du Sud ainsi que la situation de l’immigration en Europe.
En 1966, une base nucléaire sur le plateau d’Albion devait s’y installer . Un Hiroshima puissance dix sous les champs de lavande !
Sur toutes les routes avoisinantes, il placarda la silhouette d’une ombre noire, celle que l’on voit sur une photo célèbre d’Hiroshima, ombre restée fixée au mur après que le passant a été désintégré par le souffle atomique. Connaissance des arts
Sa technique
La sienne est de créer un pochoir dont il laisse l’empreinte sur les murs des maisons ainsi que les roches.
Ainsi ses représentations humaines grandeurs nature sont réalisées au fusain, à la pierre noire et à l’aide de gommes crantées de différentes épaisseurs. Ce qui façonne les ombres. Ernest Pignon-Ernest les reproduits en sérigraphie et les colle sur les murs des villes, tout autour du monde. Street Art Avenue
«Puis pour le centenaire de la Commune en 1971, (…) j’ai collé plusieurs centaines de sérigraphies à travers la ville dans les lieux qui conservent le souvenir d’événements historiques tragiques liés aux luttes pour la liberté: à la Butte-aux-Cailles,autour du Père Lachaise où ont été dressées les dernières barricades de la Commune, mais aussi au métro Charonne quia été pour moi, pour ma génération marquée par la guerre d’Algérie, une tragédie essentielle dans notre prise de conscience. Traiter de la Commune, c’était dire aussi la permanence des espoirs qu’elle portait: de là le choix de lieux liés à des événements plus contemporains.»
NB: durant la Commune, la basilique du Sacré-Coeur n’existait pas encore.
Puis, questions pratiques
Exposition « Papiers de murs » à l’Atelier Grognard de la ville de Rueil-Malmaison (Hauts-de-Seine) dès l’allégement des mesures sanitaires.
J’aime beaucoup le street art mais là grâce à toi je découvre Ernest Pignon-Ernest. Quel talent surtout pour « Sida à Soweto 1976 » qui bouleverse. Je me suis occupé il y a onze ans (oui ça remonte..😉) avec d’autres d’une exposition d’un autre artiste street art c’est Paul Bloas et ses créations éphémères. Je ne sais pas si tu le connais. J’aime beaucoup. Il est brestois. Je te mets le lien Matatoune http://www.paulbloas.net/ Merci pour cette belle découverte 🙂
La vidéo raconte bien son parcours et je remercie vraiment cette initiative qui correspond bien à l’engagement de cet artiste pour la culture pour tous !
Merci pour cette mise en lumière.
C’est vraiment le père du street-art. Est-ce que tu aimes ?
J aimerais bien voir cette ex. L atelier Grognard est un endroit sympa
Oui et remercions la ville de Rueil de mettre en ligne cette présentation longue
Je ne connaissais pas, mais que j’aime le street art !!
Oui moi aussi, c’est un art qui me fascine !
C’est un artiste que j’ai découvert récemment et qui donne à réfléchir.
Oui ses racines dans l’art sont avérés et il a révolutionné l’art de rue !
Encore un artiste que tu me fais découvrir. On a envie de revoir ses collages sur les murs parisiens.
Bonne journée
C’est une très chouette initiative de la ville de Rueil d’avoir fait cette vidéo pour expliquer l’ensemble de son œuvre . Bonne soirée