Une ville – Un flic de polar
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Une ville – Un flic de fiction
Athènes–Kostas Charitos
Pétros Márkaris
Pétros Márkaris (en Grec : Πέτρος Μάρκαρης) est né le 1er janvier 1937 à Istanbul en Turquie de père arménien élevé à Vienne. Écrivain, dramaturge, traducteur et scénariste Grec vivant à Athènes. Il est surtout connu en France comme auteur de roman policier et scénariste du film « L’éternité et Un Jour » de Théo Angelopoulos, Palme d’or du Festival de Cannes en 1998.

Auteur de pièces de théâtre et de nombreux scenarios de films et séries télévisées grecques, Pétros Márkaris parle couramment quatre langues et est également traducteur des œuvres de Brecht et Goethe en langue Grecque.
“Cette culture cosmopolite lui donne une distance, une ironie, un humour qui parlent au public germanophone”, explique Michaela Prinzinger, sa traductrice.
A l’âge de 57 ans, Pétros Márkaris crée le personnage du commissaire Kostas Charitos. Il raconte qu’il s’est mis à écrire des romans policiers après avoir fait un rêve récurrent. Une famille grecque de petits-bourgeois le visitait chaque soir en le regardant fixement. Il s’est mis à écrire et l’homme était toujours près de lui. Ca pouvait être soit un dentiste soit un flic. Il a choisi le flic. Kostas Charitos est né.
“Le polar est le genre littéraire qui depuis le XIXe siècle sert à expliquer les mystères urbains. A sa manière, il aide à comprendre la société actuelle. Comme il n’y a plus de place pour les rebelles politiques, alors j’interviens en tant qu’écrivain “, Pétros Márkaris
La série est plébiscitée en Grèce et en Allemagne et commence à être très appréciée en France. Ses intrigues policières bien ficelées à la manière de Simenon lui permettent de décrire la Grèce contemporaine et son ambiance interne.

Le commissaire Kostas Charitos est méthodique, tenace, têtu, obsédé par la découverte de la vérité quel qu’en soit le prix. Il se définit comme le frère grec de Maigret et le “Montalbano d’Athènes”. Dans le dernier roman, le chef de Charitos, Guikas, prend sa retraite. Le commissaire devient enfin sous-directeur de la Sûreté par intérim.
“L’État grec est la seule mafia au monde qui a réussi à faire faillite !Toutes les autres croissent et prospèrent.” Le séminaire des assassins -Pétros Márkaris
Il va tour à tour être amené à enquêter sur la façon dont les nouveaux riches ont accaparé les subventions de l’Union européenne (Journal de la nuit, 1999), les trafics et la spéculation immobilière lors des Jeux olympiques (Une défense béton, 2001), les errances d’une partie de la “génération Polytechnique” et l’irruption de l’immigration dans la société grecque (Le Che s’est suicidé, 2006), le rôle du monde de la communication (Publicité meurtrière, 2010), les liens entre les Grecs et les Turcs (L’Empoisonneuse d’Istanbul, 2010, sans doute son livre le plus personnel)…Le Monde – Août 2012. Avec Offshore (2018), la crise est finie, tout devrait aller mieux, sauf que … Le dernier paru pendant le confinement, Le séminaire des assassins devrait concerner l’université grecque.

Les relations entre Kostas Charitos et Athènes se réduisent à tenter de subir des embouteillages permanents aggravés par tous les chantiers ou, dans les romans les plus récents, les manifestations contre l’austérité.

Une Fiat 131 Miriafiori de près de 30 ans, abandonnée pour une Seat neuve lors du mariage de sa fille, permet au commissaire “râleur et désabusé” de sillonner une ville inhospitalière pour les piétons, surtout lorsqu’elle est écrasée sous la chaleur de l’été.
Le commissaire Kostas Charitos est marié à Adriani (qui ressemble à la propre mère de l’auteur), avec qui il se dispute fréquemment. Au début, assez misogyne, ce personnage pouvait être exaspérant. Adriani est souvent présentée comme colérique mais l’auteur lui concède de vrais talents de cuisinière.

Il a une fille Katarina qui va devenir avocate spécialiste des sans-papiers et se marier à Pharris, médecin. La solidarité familiale est un rempart contre le désespoir. Depuis le mariage de sa fille, Charitos roule en Seat Ibiza neuve et affirme ainsi sa solidarité avec les pays du sud. Il habite «Entre Pangráti et Výronas, deux quartiers de la classe moyenne. J’y ai découvert une jolie petite rue, c’était parfait pour lui.»
Le commissaire est aux prises avec les embouteillages, l’urbanisation d’Athènes, une bureaucratie lente et évidemment la corruption.

«cette pagaille totale avec tout ce que cela comporte : cris, jurons, gestes, klaxons», dans Liquidations à la grecque


Une ville / Un flic de polar
Paris – Jean-Baptiste Adamsberg

Sources :
Le Monde
Le Point
L’express
[…] Athènes – Kostas Charitos […]
J’ai souvent entendu parler de cet auteur, mais je n’ai jamais encore eu l’occasion de le découvrir. En plus je lis très lentement en ce moment.
Non, ne dis pas ça ! Je suis effarée de ta vitesse de lecture…Tu lis tres vite. Tu as du poser celui que tu es entrain de lire juste un jour ou deux de plus que d’habitude 😉
Bonjour Matatoune. Tu m’as donné envie de découvrir cet auteur et son commissaire. J’aime beaucoup la Grèce. Bon après-midi
Oui, ce commissaire est agréable dans ses combats pour connaître la vérité. Je serai ravie de découvrir ton avis !
Athènes, loin des touristes…
Comme j’aimerais me projeter dans un voyage, mais ce ne sera pas encore pour maintenant !
ça va falloir que je lise moi qui aime tellement la Grèce un auteur grec faut pas louper. Bisous
Sur Masse critique de Babelio,son dernier était en choix en retour d’une présentation à écrire.Bonne soirée