Au musée de l’Orangerie, David Hockney (né à Bradford en 1937) a investi le temple des Nymphéas de Monet pour “A year in Normandy”, une fresque de 80 m de long.
L’hiver
Ils ont en commun leur grand âge, leur vie consacrée à la peinture, la recherche de la lumière à l’infini. Lorsqu’on se trouve devant “A year in Normandy”, le spectateur est subjuguée, anéanti devant tant de joie, et même de liesse, face à cette nature qui évolue au fil d’une année.
Magnifique témoignage d’un homme qui sait que la mort approche, mais qui livre, encore et encore, une œuvre de lumière célébrant la vie !

A Laure Adler qui l’interroge dans l’Heure bleue sur France Inter, il explique son errance d’expos en expos à travers le monde. Un jour, après s’être présenté à son exposition en Angleterre, il se rend à Honfleur. Il est séduit par le lieu. J.R ( son compagnon) lui propose de s’y installer un temps, s’il veut.
Le printemps
Seulement, on ne loue pas un lieu à un fumeur même s’il s’appelle David Hockney. Alors, ils décident d’acheter. La première maison qu’ils visitent est celle qu’on voit dans “A year in Normandy” entourée de prés et de pommiers. Il faut transformer une des maisons en atelier. En mars 2019, ils s’y installent.
A cette occasion, le peintre David Hockney découvre la Tapisserie de Bayeux. Avec “A year in Normandy”, il relie une histoire épique du XIè siècle aux Nymphéas qui ouvrent vers l’abstraction.
Dernier artiste figuratif anglais, David Hockney a consacré que deux semaines de sa longue vie à la peinture abstraite.
Préférant l’hyperréalisme et reprenant les couleurs du Pop-Art, David Hockney a souvent représenté sa vie. Au moment, où l’homosexualité est encore punie pénalement et est considérée comme une maladie mentale aux USA jusqu’en 1972, il s’expatrie en Californie.
L’été

La série de Swimming Pools mélange les styles. A la fois sont représentés le minimalisme de l’époque et l’abstraction avec l’écume des plongeons en s’inspirant des publicités comme le Pop Art. Certes, il peint comme on photographie, mais les tâches sur le cadre démontrent le choix primordial de son médium préféré.

Au fil de ses tableaux, David Hockney abandonne la perspective en vigueur depuis la période humaniste de la Renaissance qui affirmait la prépondérance de l’homme sur le monde. Il se concentre sur des aplats confondant arrière et premier plans.
Ainsi, il reprend dans des scènes intimes un genre pictural anglais. Néanmoins, il tente d’inclure le spectateur dans ses toiles, reprenant ainsi les théories de la perspective inversée.
Mais David Hockney se distingue par l’exploration de différentes techniques utilisant aussi des médiums complétements différents, la photographie, l’ordinateur, l’Iphone qu’il associe au temps qui passe.
Mais tous ces appareils doivent servir la peinture qui reste supérieure ! Néanmoins pour “A year in Normandy”, un mathématicien de Leeds a développé une application sur Ipad plus rapide qui répond à ses envies actuelles.
Pour aller plus loin
Vie de David Hockney – Catherine Cusset
David Hochney-Centre Pompidou 21 juin au 23 octobre 2017.
Du côté des critiques
D’autres blog en parlent
Carnets de voyage et notes de lectures de Miriam – ARTEEZ –
Questions pratiques
David Hockney – A year in Normandy
Twitter : @@MuseeOrangerie Instagram : @museeorangerie
Bonjour Matatoune. Je suis ravie de découvrir cette belle exposition avec cette fresque incroyable, gaie et lumineuse. Bonne journée
Complétement magnifique ! Bonne soirée
Encore une expo à voir à Paris !!! Mais c’est pas possible … dur de toutes les voir quand on habite loin !
Bientôt ici un résumé de cette expo pour ceux qui ne peuvent la visiter 🙂
Merci pour cette découverte.
Magnifique surtout dans l’antre de Monet !
Je ne connaissais pas ce peintre, c’est magnifique. Bonne journée
Un jeune homme encore …
Je lirais volontiers le livre.
Le livre était sorti évidemment au moment de la rétrospective, un prolongement de cette belle exposition.
Si beau..
Merci Mata 🙏
Immense émotion 🙂
J’avais vu sa précédente exposition au Centre Pompidou, une grande rétrospective, très belle. J’aimerais bien voir celle-ci aussi, ces vues de Normandie…
Oui la rétrospective à Pompidou était incroyable de variété, de nouveautés, et rendait compte de cet œil, à la fois sûr qui fait des liens Entre passé, présent et peut-être futur de l’histoire de l’art. Ici, c’est une éloge du temps qui passe, sans nostalgie, juste une ode à la nature !
La fraîcheur, la jeunesse de sa peinture sont vivantes et quasiment immortelles… 🙂
C’est incroyable cette lumière, cet amour de la nature, cette simplicité ! Une rencontre très forte !