Danielle Thiéry connait bien La Souricière, cet espace entre le 36 quai des Orfèvres, lieu mythique abandonné au profit du Bastion, et le Palais de Justice de Paris. Seulement, la fiction qu’elle nous propose avec ce nouveau roman policier n’a rien à voir avec la réalité, sauf à ressortir du musée de la Police différents éléments de torture sado-maso trouvés lors des enquêtes.
Car, La Souricière couvre un certain nombre de sujets de déviance avec notamment la pédocriminalité, la vengeance, les milieux libertins et même le milieu politique !
Même si le roman s’ouvre sur le suicide d’un tueur en série spécialisé dans le viol de mineurs, ce sont une série de disparitions, notamment une dans le milieu politique, qui va aboutir à la saisine du Commissaire Marion et de son équipe pour enquêter.
L’équipe autour d’Edwige Marion fait toujours corps avec elle. Au début de La Souricière, la Capitaine Valentine Cara se marie avec sa bien-aimée Rose, médecin légiste. Mais, son passé viendra lui éclater en plein visage. Luc Abadie, en panne de compagnon pour l’instant, loge chez Marion, le temps de voir venir. Alix la psy modère comme elle peut les brusqueries de Cara, mais elle n’a pas son pareil pour décrypter les mots et les silences des suspects. .
La présence d’un tueur nommé Hadès, le dieu des enfers, qui hante la Souricière puis un trio de très bizarres drôles de dames pas du tout drôles complètent l’ensemble.
Ce qui m’a frappé dans ce nouvel épisode c’est la multitude des fils tirés au cours de l’enquête pour arriver à une résolution finale époustouflante. De plus, Danielle Thiéry a su alterner la psychologie de ses personnages avec des événements intimes. Elle ajoute aussi à son investigation suffisamment d’horreur et de perversion pour que ça soit quand-même assez gore !
Avec La Souricière, Danielle Thiéry nous promène dans le dédale de son univers où l’enquête complexe et dense absorbe jusqu’à la fin. De plus, la série Marion arrivée sur la 13ème rue devrait permettre à La Souricière d’être une lecture d’été bienvenue !
Pour aller plus loin
Piquette à la Roquette – Danielle Thiéry
Puis quelques extraits
Tous les pays du monde qui avait fait le pari de la castration chimique en était revenu. Lâcher dans la nature un prédateur de ce niveau, c’était prendre un risque énorme.
Le 36 n’était plus le 36. Kerman, comme bien d’autres, avait laissé une partie de lui-même sur les quais de la Seine. Au Bastion, trop propre, trop fonctionnel, le charme n’agissait plus.
Se montrer était la meilleure façon de ne pas se faire voir, il avait appris cela à l’école.
Les secrets sont des poisons.
Ému, le professeur découvrait un monde inconnu. Celui des flics et de ceux qui gravitent autour, un microscope exigeant, sans pitié, où le pire et le meilleur se côtoient au quotidien et génèrent des liens indélébiles, quelquefois plus forts que ceux du sang.
La Souricière, ainsi baptisée par les délinquants arrêtés et déférés au parquet à l’issue de leur garde à vue. Comme du piège à souris éponyme, il n’était plus possible de s’en extraire une fois coincé à l’intérieur. Le couloir nauséabond, l’eau qui ruisselait des murs, les odeurs pestilentielles émanant de partout à la fois, quelques ombres qui glissaient au ras du sol et ces portes closes alignées de part et d’autre (…)
Ici en bref



Du côté des critiques
Du côté des autres blogs
Lili au fil des pages – Pause Polar
Questions pratiques
Danielle Thiéry – La souricière
Éditeur : Flammarion
Twitter : @Ed_Flammarion Instagram : @flammarionlivres
Parution : 1er juin 2022
EAN : 9782080263940
Lecture : Juillet 2022
Le sujet ne me tente pas.
Un bon polar quand même 🙂
Alors si c’est assez gore je ne vais pas aimé donc non je ne le lis pas. Bisous
Pas trop quand-même mais je suis impressionnable en ce moment 🙂
Bonjour Matatoune. Tu m’as donné envie de lire ce polar et je le chercherai très vite. Bon anniversaire à ton fils aîné !
Il devrait te plaire ! Tu me diras …
Je ne suis pas lectrice de polars, mais je ne doute pas que celui ci soit bien !
Oui, un bon moment de lecture 🙂
Le « 36 » n’est peut-être plus ce qu’il était mais certaines dérives récentes ont sans doute permis de remettre un peu d’ordre dans cette institution dont le fonctionnement aux bordures (pour certains de ses fonctionnaires) prêtait, semble-t-il à caution. Le bilan devenait Maigret. 😉
Certes, le fonctionnement aux bordures laissait un peu aller 🙂 Mais, Maigret était un bon flic de polar même s’il avait tendance, de plus en plus, à trop apprécier le petit blanc 🙂
Un livre qui m attire comme un aimant, je le note. J ai déjà lu un livre de cette auteure et je l avais beaucoup aimé. Celui-ci devrait me plaire aussi. Bonne soirée
Un bon polar en effet ! Bonne soirée !