Tout est dit dans cette vidéo de présentation de son ouvrage. Camille Laurens nous livre toutes ses recherches et ses connaissances sur cette sculpture qui annonce le siècle suivant. Et pourtant, il me reste à parler de mon plaisir à découvrir les anecdotes sur cette petite danseuse. Mon amie, avec laquelle je cours les expos, m’avait transmis le livre en me disant, “Tu verras, c’est pas ce qu’on prétend ! Et après tu fais ce que tu veux du livre !”. Donc, il était là dans ma pile à lire. Entre temps, J’avais apprécié l’avis de blogueurs vantant le livre. Puis, la visite de la nouvelle expo d’Orsay s’annonçant prochaine (Degas, Danse, Dessin), je me suis enfin mise à sa lecture !
Vraiment quel plaisir de découvrir le travail approfondi de Camille Laurens. ! Pour moi, modeste visiteuse, j’ai l’habitude de suivre mes émotions comme on suit un chemin pour ressentir de temps en temps “des moments de larmes dans les yeux et de glace dans le corps” à la vue d’une œuvre connue ou pas. (Dixit Voulzy à Boomerang- France Inter-27/11/2017)
Cette petite danseuse était une interrogation. Pourquoi Degas l’avait faite de cire? Pourquoi ce modèle, lui si peu sûr en sculpture ? En ces temps de d’énonciation de violences faites aux femmes, j’avais peur de découvrir un Degas que je n’aimerais pas ! Non, rien de tout ça ! Mais, un rappel indéniable pour ce “notaire de l’Art”, du souci maladif qu’il avait de rechercher la réalité qui domine toute son œuvre! J’ai adoré la façon qu’à Camille Laurens de partager son savoir pour l’œuvre mais aussi son attention pour cette jeune fille. Le livre est vivant et d’où coup on le dévore !
“Ce qu’il me faut, à moi, c’est exprimer la nature dans tout son caractère, le mouvement dans son exacte vérité, accentuer l’os et le muscle, et la fermeté compacte des chairs.”
Paul Valéry résumera bien le travail paradoxal de l’artiste soulignant qu’il s’acharne à reproduire “l’animal féminin spécialisé, esclave de la danse”:”Il a beau s’attacher aux danseuses: il les capture plutôt qu’il ne les enjôle. Il les définit.”
“Le plus beau dessin, et le plus étudié, reste en deçà de la vraie,de l’absolue vérité, et par la même, il laisse place au chiqué.”
[…] La petite danseuse de quatorze ans – Camille Laurens […]
[…] La petite danseuse de quatorze ans – Camille Laurens […]
jolie chronique pour un superbe roman, merci !
Merci . Mais la votre était beaucoup mieux!
pas sûr mais en tout cas merci beaucoup !