Tome 6
Une jeunesse au Moyen-Orient (1964-2011)
Il est fini, ce récit de vie que Riad Sattouf nous a servi depuis six tomes avec L’Arabe du futur ! Celui-ci raconte l’âge où il devient adulte, de ses années lycée à la guerre civile iranienne.
Pour Riad Sattouf, la maturité s’acquiert avec son cheminement vers sa carrière professionnelle, la découverte de son style mais aussi en se délestant de sa timidité, sa solitude et son manque de confiance. De plus, la présence d’un père fantasmé est obsédante au début de l’album et va s’alléger au fil de la lecture.
Ce tome 6 de L’Arabe du futur est aussi une manière pour Riad Sattouf de définir sa façon d’écrire et d’affirmer ses choix littéraires. Les couleurs, les traits, les commentaires induisent cette évolution.
Comme pour les autres volumes, l’humour est omniprésent. Des situations dramatiques sont traitées avec ce pas de côté qui pose aussi la pudeur au centre de la narration.
Un récit qui se termine, sans nostalgie, puisque les albums peuvent se relire ! A découvrir sans modération !
Puis quelques extraits
On a des petits sacs dans la tête. Avec dedans des émotions enfouies et dont on a pas, ou pas pu, prendre conscience. L’idée est d’ouvrir ses sacs et de tenter de regarder ce qu’il y a dedans.
On jettera plein de sacs, on en gardera d’autres. Vous vous sentirez plus léger.
Il faut faire les comptes avec les parents. Non pas avec ceux dans la vraie vie. Mais avec ceux dans la tête. Gardez ce qui marche, jetez ce qui ne marche pas.
Je devais accepter que ce n’était absolument pas le cas. La violence ne pouvait pas exister avec l’amour.
Graphiquement, tes trucs personnels c’est pas mal, mais tu fais du “beau dessin”… on s’en fout du dessin. Ce qui compte, c’est l’histoire…
La bédé c’est avant tout une écrituuuuuuuire ! C’est une langue ! Concentre-toi sur l’histoire avant de vouloir faire de beaux dessins…
J’abandonne la science-fiction et décider de raconter des histoires qui se passaient à notre époque, dans le réel, tel que je le voyais. J’ALLAIS M’INSPIRER DE MA VIE.
Les émotions sont comme nos enfants, si on ne les écoute pas et si on ne s’en occupe pas elles tournent mal !
Toutes ces émotions non vécues sont comme des gravats qui ne laissent plus passer la lumière, l’énergie…
Il m’explique que Dieu était miséricordieux avec les croyants. Il pouvait pardonner leurs erreurs, mais était sans pitié avec ceux qui ne croyaient pas en lui.
Donc, un croyant méchant, assassin avait une chance d’aller au paradis, alors qu’un athée qui avait fait le bien toute sa vie lui, allait forcément en enfer ?
Ici en bref




Du côté des critiques
Le Monde –
Questions pratiques
Riad Sattouf – L’Arabe du futur
Éditeur : Allary Editions
Twitter : @AllaryEditions Instagram : @allaryeditions
Parution : 1er décembre 2022
EAN : 9782370734242
Lecture : Décembre 2022
Comme j’apprécie énormément Les cahiers d’Esther, je suis à peu près sûre que L’arabe du futur me plaira. Mais c’est une Bd que je n’ai pas envie d’emprunter, je veux l’avoir chez moi.. et de ce fait je ne l’ai toujours pas lue. C’est d’autant plus bête que je suis assez fan de Riad Sattouf : j’aime toujours l’entendre dans des émissions parler de lui et de son travail, et je viens de revoir le film Les beaux gosses : ca ne vole pas haut mais qu’est-ce que c’est drôle et comme c’est bien vu..
Alors, oui, certainement qu’il s’agira d’une lecture prochaine. En tout cas, celui-ci clôt la série avec brio !
Je viens de le réserver à ma BM.
Alors, j’attends la chronique 🙂
Je ne suis jamais tentée par les bandes dessinées.Je te souhaite de belles fêtes auprès de tes proches.
J’avoue que j’aime bien cette forme ! Merci bcp !
je vais le lire forcément, j’ai dévoré les autres. Bon réveillon à vous et vos proches !
Oui. À dévorer sans modération !