Auteurs commençant par S dans la catégorie romans policiers

Surtout ne pas penser que le titre
La Saignée de
Cédric Sire ne raconte qu’un pâle polar juste légèrement sanglant. La violence y est omniprésente. Elle casse les codes de nos représentations. C’est terrible et pourtant, je vous l’assure, ça finit plutôt bien ! Ça aurait pu être pire !
Ici, les flics ont des failles plus ou moins profondes et leurs comportements y sont aliénés au point de ne plus savoir qui fait bien ou non ! Les personnages qui sont au cœur de cet étau qui ne cesse de se refermer, irrémédiablement, vont placer le lecteur dans des abîmes de réflexions. Car le bien ne triomphe pas forcément du mal, chez tous les personnages de
Cédric Sire !
Elle est sympathique cette Estel Rochand, ex gardien de la paix, convertit en agent de sécurité. Actuellement, elle protège un patron de boîte de nuit, trempant dans à peu près tous les trafics, proxénètes peut-être, dealer surement. Elle a quitté la police après une bavure. Au cours d’une interpellation, elle tue la victime !
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Auteurs commençant par S dans la catégorie essais

Déconstruire l’image du corps des femmes à travers la représentation de leur vieillesse, c’est la mission que s’est fixée
Fiora Schmidt dans son dernier essai au titre provocateur de
Vieille peau. Attention, il ne s’agit pas de la véritable vieillesse, mais de celle qui commence au moment des quarante ans, juste la décennie avant la ménopause…
Car, l’image des femmes âgées, même si on commence à les rencontrer dans les magazines, vantant la grand-mère si attentionnée ou la femme “très mûre” si élégante et toujours dans le cous, sont des exceptions qui cachent un océan de représentations négatives du corps des femmes après quarante ans.
Et, le constat de
Fiora Schmidt est implacable. En premier elle identifie l’âgisme avec ses préjugés et ses stéréotypes qui amènent des discriminations fondées sur l’âge.
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À l’ère du tout image, au point que les jeunes femmes pratiquent la chirurgie esthétique pour ressembler à des photos produites par l’Intelligence Artificielle,
Lydie Salvayre propose un essai cynique, plutôt cinglant, sur la culture du paraître dans notre société.
Et, au lieu de transformer son écrit en nostalgie qui signe la vieillesse plus que les rides, du genre “c’était tellement mieux avant”,
Lydie Salvayre parodie les écrits de développement personnel et présente un manuel du parfait “Paraître”, devant assurer à coup sûr le succès dans le milieu littéraire mais pas uniquement !
En deux parties, I
rréfutable essai de successologie décline des recettes pour être reconnu, non pour son talent, mais pour sa capacité à imposer son image dans tous les lieux d’opinion.
Lydie Salvayre manie l’humour avec délectation, réussissant en plus de cent soixante-dix pages à ne pas lasser son lecteur ! Ici, le concept de successologie diffère de celui d’arriviste, chargé d’ondes négatives récoltées depuis Balzac et son Eugène de Rastignac. Il est aussi différent de celui de la renommée qui associe une nuance de talent dont la successologie est dépourvue.
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Attirée par la vie de Henri Rousseau dit
Douanier Rousseau (1844-1910) que je connaissais très peu, j’ai été contente de recevoir par Babelio et sa Masse Critique cette bande dessinée en échange d’une chronique.
Les frontières du Douanier Rousseau raconte une journée du procès que le
peintre a vécu à la fin de sa vie après quelques jours d’emprisonnement. Accusé de vol, escroqueries et abus de confiance, Mathieu Siam et Thibaut Lambert choisissent de nous présenter un vieil homme de soixante-quatre ans, usé, complétement déphasé ne comprenant rien à ce qu’on lui reproche. Le procès est représenté avec une absence de couleurs autour de bulle avec des nuances de marron, blanc et noir.
En faisant intervenir le témoignage de quatre personnes, le passé du
Douanier Rousseau est évoqué. Tout d’abord, ce sont ces activités de douanier à l’Octroi qu’ils racontent. La personnalité du Douanier Rousseau est décrite comme naïve, rêveuse et décalée. Et pourtant, son ami reconnait son influence dans le groupe d’amis en amenant la beauté. Une formidable double page évoque la luxuriance du Mexique, en guerre avec la France, par le dessin de la serre du jardin des plantes où le talent de l’artiste semble être recréer. L
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