
…aux chevaux
Pour fêter le bicentenaire de la naissance de Rosa Bonheur (1822-1899), le Musée d’Orsay organise une grande rétrospective présentant cette femme qui a su affirmer son talent en même temps que sa liberté.
Le talent de l’artiste éclate dans cette exposition, très visitée. Ses tableaux sont d’un réalisme époustouflant ! De plus, affirmant son amour pour Nathalie Mica depuis son adolescence, elles ont vécu ensemble jusqu’à la mort de cette dernière. Elles s’associent pour devenir autonomes et échapper à la dépendance d’un père ou d’un mari.
Pour présenter le travail de Rosalie Bonheur dite Rosa, impossible de ne pas présenter ce tableau Le marché aux chevaux qui incarne parfaitement cette communion entre l’homme et l’animal et la rudesse du travail.

Labourage nivernais

À son époque, l’artiste se forme, non plus en faisant le “grand tour” vers l’Italie, mais en fréquentant les écoles autour de son domicile. Ainsi Rosa suit l’École de Barbizon. Nous sommes à l’époque de La mare au diable de Georges Sand, qui est proche de Rosa mais aussi de Jean-François Millet avec ses Glaneuses.
Répondant à une commande d’État, Rosa Bonheur présente son Labourage nivernais en 1848. Il va lui assurer la reconnaissance comme peintre animalier incontournable.
Elle a fait un stage dans la région. Pour plus de commodités, Rosa demande un permis pour porter le pantalon. En effet, depuis 1800, il y a une interdiction à le porter qui sera abrogé en 2013 ! Aucune demande féministe, plutôt une façon plus commode d’aborder ses sujets d’études.

Un projet ambitieux
Le Duc de Morny, résidant à Chantilly, alors Ministre de l’Intérieur, lui commande un tableau de grand format. Lorsque Rosa Bonheur lui présente ses études du futur Marché aux chevaux, il refuse complètement l’évocation de ce type d’animaux. Pourtant, il lui achète une fresque de 20 000 francs de l’époque mais passe à côté de celui-ci.

Rosa Bonheur a l’intuition que ce tableau est important. De formation classique, elle multiplie les études et retravaille l’ensemble.

Le Marché aux chevaux
Rosa Bonheur se rend régulièrement au Marché aux chevaux, boulevard de l’hôpital près de l’Asile de la Salpêtrière à Paris.

Le tableau est très bien accueilli par les critiques et le public. Son format est impressionnant : 5m/2m. Rosa Bonheur voudrait le vendre au Musée de Bordeaux, sa ville natale, pour une valeur presque symbolique de 1500 francs. La ville refuse !
Alors Ernest Gambart (1814- 1901), marchand d’art, l’achète pour 40 000 francs. Il lui fait faire une tournée accompagnée de l’artiste et de sa compagne : Londres, Birmingham, l’Écosse, etc.
Le tableau remporte la Médaille d’or à l’exposition universelle de 1855.

Commissaires
- Sophie Barthélémy, directrice du musée des Beaux-arts de Bordeaux
- Sandra Buratti-Hasan, conservatrice, directrice adjointe du musée des Beaux-arts de Bordeaux
- Leïla Jarbouai, conservatrice en chef au musée d’Orsay
- Avec la collaboration de Katherine Brault, présidente du Château Musée Rosa Bonheur, assistée de Michel Pons.
L’exposition a été présentée au musée des Beaux-arts de Bordeaux du 18 mai au 18 septembre 2022. Orsay
Pour aller plus loin
Sources
Beaux-Arts magazine
Questions pratiques
Rosa Bonheur
Du 18 octobre 2022 au 15 janvier 2023
Orsay – Paris
Twitter : @MuseeOrsay Instagram : @museeorsay
Président : Christophe Leribault
1 Rue de la Légion d’Honneur,
75007 Paris
Du 12 septembre 2022
Je ne connaissais pas du tout cette artiste, merci pour la découverte. Bonne soirée
Orsay l’a mise à l’honneur …On en profite !
Quelle bonne idée cette rétrospective.
Une exposition qui a ravit bcp de visiteurs !
quel talent exceptionnel de dessinatrice !
Oui ce tableau est d’un réalisme impressionnant !
J’ai entendu parler de cette exposition et j’étais un peu tentée mais il y a trop de belles expos à voir à Paris en ce moment (le soleil à Marmottan, Garouste au Centre Pompidou, Füssli, etc) et je n’aurai pas le temps de voir Rosa Bonheur… Merci de m’en avoir donné un aperçu !
Oui, l’exposition qui m’attirait était celle de Munch qui m’a complètement scotchée !
J’ai vu l’Expo. Après Munch , c’est difficile. Peintre naturaliste, un peu romantique et assez classique.
J’ai fait l’inverse. D’abord Rosa et après Munch ! Je ne sais si je parlerai ici de ma visite car la ” rencontre” fut intense …