Par delà Braque et Picasso
” Tout peut devenir de l’Art “
En 1912, Les suiveurs s’élargissent avec l’arrivée de Jan Gris.

Juan Gris signe un contrat d’exclusivité avec Kahnweiler. Il rejoint Braque et Picasso à Céret. Pour lui, le cubisme est coloré et dynamique.

Cette sculpture représente le visage de la Baronne Frachon. La douceur est palpable sur la face qui représente le visage.

Avant d’être peintre, Modigliani voulait être sculpteur. Il est plus compagnon de route du cubisme plutôt qu’artiste cubiste. Ses sculptures s’apparentent un peu à celle de Brancusi.

Les couples de danseurs tourbillonnent au dancing du Boulevard Saint Michel fréquenté par les Delaunay. La représentation du mouvement est dynamique avec une présentation en plans juxtaposés et des formes éclatées.


Voir Baptêmes de feu de Danièle Henky
Apollinaire est celui qui accompagne cette notion de peinture pure des Delaunay et se rapproche de ces “cubistes de salon”. Très copain avec Delaunay qui l’ont accueilli après sa sortie de prison lorsque il a été accusé à tord du vol des 2 peintures du Louvre, vol certainement effectué par Picasso qui n’a rien dit. Pour rappel, Apollinaire attendait sa naturalisation (polonais) c’est pour cette raison qu’il s’est engagé dans l’armée français à la première heure… (Baptêmes de feu de Danièle Henky)
Même à l’Assemblée nationale on discute du cubisme. Marcel Sembat, ami de Matisse, demandera à ceux qui sont gênés de “détourner la tête” plutôt “d’appeler les gendarmes”!

Mais Braque et Picasso n’estiment pas les suiveurs et ne veulent pas porter la paternité d’un mouvement qu’ils n’assument pas. Les peintres suiveurs réfléchissent à institutionnaliser ce courant. Apollinaire écrit sur le cubisme. Les prix montent beaucoup avec les collectionneurs étrangers et Picasso a juste 31 ans.

Au début de 1913, à New-York, la première foire américaine d’art moderne nait et le cubisme est exposée. Ce sera le début d’une carrière américaine importante.

Après la formation du mouvement (1910/1914), le chemin de Braque et Picasso divergent. Braque, peintre uniquement, s’installe à Sorgues. L’exubérance de Picasso commence à le fatiguer. A 31 ans, il a besoin de tranquillité. Il reste fidèle à l’inspiration cubiste. Picasso, peintre mais sculpteur en premier, conçoit des figures taillées dans le bois.

Picasso modèle un verre en cire sur lequel il pose une véritable cuillère à absinthe et une imitation d’un morceau de sucre. Six épreuves fondues en bronze sont peintes différemment par l’artiste. Les frontières entre sculpture et assemblage s’estompent avec une véritable intension de subversion : La consommation de l’absinthe est interdite en 1915.
Apollinaire réfléchit à ses calligrammes pour lesquels il dira “moi aussi je suis peintre“.



Pour intégrer un monument équestre à sa “Maison cubiste”, Raymond Duchamp-Villon travaille à la réalisation de la sculpture “Le cheval majeur”. Matisse compare l’œuvre à un projectile. Le sculpteur meurt prématurément en 1918, juste avant l’Armistice. La sculpture est fini sous le contrôle de ses frères, Jacques Villon et Marcel Duchamp en 1976.

La guerre éclate.

Mobilisé entre 1914 et 1917, en qualité de sapeur puis brancardier, Fernand Léger adresse des lettres à son ami d’enfance où il témoigne sur les horreurs de la guerre. Il illustre le livre “j’ai tué” de Blaise Cendars.


Braque est mobilisé. Il revient deux ans plus tard, blessé. Après sa démobilisation, il mettra deux ans à se remettre à la peinture. L’amitié avec Picasso s’est cassée, ils ne se retrouveront plus vraiment.


Kahnweiler s’exile en Suisse et publie un traité sur le cubisme. Sa collection est reprise par Paul Guillaume.
Apollinaire s’engage dans la légion étrangère et reviendra diminué. Il décédera de la grippe espagnole.
Seul Picasso échappe aux combats et à la guerre. Il découvre une nouvelle amitié avec Cocteau. Il exécute un rideau de scène pour un ballet. Il retourne à la figuration.
Les bad-boys entèrent symboliquement le cubisme.
Post -Cubisme


Cette vision du cimetière juif de la ville natale de l’artiste est liée à la guerre et au décès de sa sœur Rosa. Exilé de France pendant la guerre, il renoue à distance avec les fondamentaux du cubisme.

A Collioure, Matisse retrouve Juan Gris au début de la guerre. Il pousse les recherches du cubisme sur la couleur et l’espace dans une direction plus abstraite.



Le collage, le détournement des matériaux, la transgression deviennent la norme dans l’art moderne.
Le décor – Partie 1
L’aventure peut commencer – Partie 2
Photos personnelles

Sources
- Picasso, Braque et Cie. La révolution cubiste. Beaux-Arts magasine
- Picasso, Braque & Cie
La révolution cubiste
Documentaire de Frédéric Ramade (France, 2018, 52mn) - L’art et la matière – Cubisme ou l’esthétique de la rupture – France Culture
Questions pratiques
Le Cubisme – Centre Pompidou -Paris
Octobre à Février 2019
La “Tête d’homme” de Modigliani, c’est superbe ! Merci pour cette jolie présentation de l’exposition 🙂
Oui, moi aussi, j’ai été subjuguée car je ne connaissais pas ! merci et bon week-end !
[…] Partie 3 : Par delà Braque et Picasso […]
Merci beaucoup !
Bonjour Matatoune. Merci pour cette présentation très intéressante de cette exposition sur le cubisme. Bonne journée
Merci ! Bon début de semaine, Brigitte et beaucoup de bulles de bonheur à venir !