L’EMPIRE DES ROSES
Louvre Lens
Du 28 mars au 23 juillet 2018
Chefs d’œuvre de l’Art persan du 19ème siècle
Commissaire : Gwenaëlle Fellinger
Scénographie de Christian Lacroix
Visite le 14 avril 2018
L’exposition présente une première rétrospective en Europe consacrée à l’art de la dynastie des Qajars. A travers des peintures, des bijoux, tapis, costumes, etc. plus de 400 œuvres sont exposées avec une scénographie inspirée d’un palais iranien.
Pas besoin de le préciser : je n’y connais strictement rien à l’Art Persan et encore moins à cette dynastie qui a régné de nombreux siècles mais qui s’est ouvert au monde extérieur au 19ème siècle. Visiter l’Iran serait un rêve qui pour l’instant m’est inaccessible! A travers cette exposition, c’est un voyage magnifique dans un culture inconnue qui nous est proposé. J’ai vraiment découvert des objets magnifiques, très éloigné de ce que je connaissais. Suivez – moi pour, je l’espère, être étonné par tant de beauté! Alors, entrons…

En 2001, Christian Lacroix crée les costumes du ballet de Shéhérazade dont la mise en scène est assurée par Bianca Li. Parmi lesquels, trois costumes en taffetas brodés couvrent les danseurs intégralement qui les portent comme un tchador.
Les voyageurs qui foulent le sol l’appelle encore “Perse” alors que ses habitants la désigne toujours par “Iran”. A la fin du 18ème siècle, la dynastie des Qajars s’installe et amène une stabilité précaire quand-même entre la grande Russie et l’Angleterre qui rêvent tous les deux d’agrandir leurs territoires.
Ce jeune prince, qui accède au trône à l’âge de 17 ans, a souhaité moderniser son pays et commence par poser comme ces homologues européens. Il attisera les haines des traditionalistes en prenant les mesures maladroites et sera assassiné en 1896.
Dans la seconde moitié du 18ème siècle, Eugène Blandin (peintre) et Pascal Coste (architecte) puis Jules Laurens (peintre) ramèneront de leurs périples suffisamment de peintures et de témoignage pour éveiller la curiosité de l’Europe occidentale.
En 1913, le ballet Shéhérazade est crée sur la musique de Rimski-Korsakov à l’Opéra de Paris. Des envies de découvertes naissent auprès d’amateurs de féérie et de dépaysement.

La dynastie Qajars a régné avec six souverains de 1786 au début du 20ème siècle (1906), moment où le pouvoir est contesté par le peuple et les religieux, jusqu’à sa destitution en 1925. Durant le 19ème siècle, tiraillé entre les intérêts coloniaux de la France, l’Angleterre mais aussi de la Russie, le pays réussit à garder son unité et même à développer les arts et sa culture. L’un des souverains réussira aussi à voyager pour connaître la vieille Europe.

La couronne présente un décor d’émail et est la plus ancienne connue à ce jour. Elle appartenait au premier souverain Qajars qui a unifié le pays.


Le sultan qui a offert cette couronne voulait se faire une alliée de l’Angleterre contre un des princes Qajars. Pour distinguer les sexes des personnages sur l’arrière de cette couronne, les hommes portent des cravates mais pas les femmes. En effet, durant la dynastie Qajar le critère de beauté pour les hommes était un jeune ado avec moustache et mono-sourcil.




Encadrement de fenêtre – Vers 1890/1900
Les reliefs sculptés de la période Qajar s’inspirent de modèles antiques réalisés à l’époque des achéménides (vers 550 / 330 avant notre ère) l’Asie. Chaque carreau représente un souverain de l’Antiquité.

Portrait de Nazir al-Dinh- shah
Ces portraits brodés sont utilisés comme des tentures et peuvent être suspendues dans des tentes. En architecture, ces toiles de coton servent de textile d’ameublement. Elles servent de rideaux, comme celle ci-dessous.
Les décors de fleurs et d’oiseaux sont très appréciés à la période Qajars. Ces thèmes prennent leur origine dans la diffusion des planches d’herbier diffusées en Europe. Ils font aussi référence au poème du rossignol qui chante son amour pour la rose.
Au XIX siècle, l’Iran est traversé par de nombreux courants mystiques. Les membres des confréries soufies, adeptes des mouvements mystiques islamistes, jouent un rôle ambigu dans l’état. Le 3ème souverain de la dynastie en est un lui-même. Comme en Europe, le début du XX siècle, les rivalités entre clergé et État sont nombreuses. Le premier sera reconnu comme ayant participé à la révolution constitutionnelle de 1906.


La parure et le vêtement jouent un rôle important pour les souverains. Le 3ème roi codifie la mode. Les hommes portent de longues robes avec une ceinture et un manteau court. A l’intérieur, les femmes sont vêtues de pantalon large et de veste ouverte sur une chemise légère.

De retour d’Europe, le souverain changer la mode des femmes : il impose le port de la jupe courte. Les hommes portent des habits militaires.

Les mules sont portées indifféremment par les hommes et les femmes.
Paires de mules de la second moitié du XIX siècle
Bonjour Matatoune. Je suis revenue voir cette exposition sur ces trésors Perses. Bonne journée
Merci de revenir sur un article passé. Une exposition et un musée que j’avais beaucoup aimé découvrir. Peut être que j’y ferai un saut en début d’année. A voir
C’et une belle exposition avec de superbes pièces, notamment les couronnes, tiares, boites à coran. Bon après midi !
Merci ! Oui, je vous invite à aller la découvrir! Dépaysement assuré! Bon début de semaine!