Adèle Fugère est une journaliste indépendante qui a travaillé pendant trois ans à France Bleue Vendée, sa région d’origine, comme animatrice de “La Grande émission” rassemblant des chroniqueurs autour d’un thème central. Elle a proposé aussi plus de deux cents billets d’humeur, et d’humour, à la fois drôles et décalés, sur une radio régionale. Sous pseudo “Adelefaitdesonmieux”, elle crée des illustrations à la ligne claire en détournant des objets.

“Je pose les objets et je les détourne en dessinant autour.”

J’ai 8 ans et je m’appelle Jean Rochefort est son premier roman en présentation à la Librairie Folie d’encre.

C’est une femme vive, enjouée au débit en mitraillettes qui se présente lors de ce rendez-vous, son tout premier, elle, qui découvre le milieu de l’édition. Aujourd’hui, Stéphane, un des libraires, anime la rencontre.

“Jean Rochefort c’est une béquille pour Rosalie, cette petite fille de 8 ans, qui a des idées très noires” explique Adèle Fugère. Pour une des lectrices, ce roman est “un bonbon qui fait rire et du bien”. Une autre demande une suite. Tous disent leur plaisir à la découverte de ce petit roman, fantaisiste et décalé.

Genèse de ce premier roman

“Une gestation de presque vingt ans pour traiter un sujet sérieux mais de façon drôle et décalée”, souligne l’écrivaine. Le décès de Jean Rochefort fut l’étincelle qui permit à Adèle Fugère de commencer l’écriture. Son admiration pour le comédien vient de l’enfance, d’une émission de télévision qu’il animait le dimanche matin, puis de ses films. Mais, c’est l’homme qu’Adèle Fugère a admiré avec son aisance et son élocution parfaite.

Pour l’écrivaine, il est facile d’être “quelqu’un d’autre pour être mieux soi.”

Son inspiration

En tête, c’est Sempé qui dessinait “à la plume, d’un trait fin toujours décalé, avec la douceur de son toucher sur la feuille exprimant ainsi toute sa malice”. Puis, Patrice Leconte avec son Monsieur Bouboule. Grande lectrice, Adèle Fugère pense à Fabrice Himbert et L’origine de la violence. Mais, il y a aussi Nicolas Mathieu, Jean-Louis Fournier et tant d’autres.

Écriture

Adèle Fugère confie que son écriture est douloureuse. D’abord, il y a un travail de réflexion important, puis des carnets pour noter une phrase, le plus souvent qui s’associe à un dessin. Souvent toutes les idées s’enchaînent dans sa tête et le moyen de réduire la pression est de les écrire.

Trouver la première phrase est toujours très difficile, confie-t-elle, mais après elle ne change jamais, “comme une sorte de digue à passer”.

Adèle Fugère explique qu’elle écrit beaucoup plus dense que ce qu’elle ne garde. Après, elle accomplit un travail d’élagage, comme un artichaut pour arriver au cœur ou comme une ligne de crête à trouver, ni trop, ni trop peu. Pour m’aider, je lis à haute voix car pour moi, le rythme de la phrase est primordial ! Puis, elle ajoute après quelques secondes de réflexion, “c’est ce qu’exigeaient mes chroniques à la radio !”.

Pour finir, Adèle Fugère avoue, malicieusement, qu’elle souhaitait que Rosalie manque à son lecteur. Et, c’est bien le sentiment que rapportent tous les lecteurs présents !

“Rosalie – sketches confinés”, un recueil de planches dessinées du 16 mars 2020 au 11 mai 2020.

Pour se le procurer, c’est ici

X : @adelefugere – Instagram : @adelefugere

Éditeur : Buchet – Chastel

X: @buchetchastel Instagram : @editionsbuchetchatel

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Remerciements sincères à Stéphane pour cette animation si chaleureuse !

Librairie Folie d’encre

93600 Aulnay-sous-Bois

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