Sons et lumières sur les Pyramides

Deux entrées sont possibles sur le site du plateau désertique de Gizèh, une commune située à vingt-cinq km du Caire où se trouvent les trois Pyramides. Sur cette nécropole, il y a, à l’extrême gauche, la Pyramide de Khéops (- 4500 ans avant JC), la dernière merveille des sept du monde encore présente. Puis, se trouve la Pyramide de Khephren, son fils, avec le Sphinx au bout de sa chaussée funéraire, mais placé légèrement vers celle de Khéops. La Pyramide de Mykérinos (petit-fils de Khéops) plus petite et les pyramides des reines, se trouvent à l’extrême droite, juste à côté.

L’entrée principale du plateau de Gizèh se trouve près de l’hôtel de luxe Le Mariott Mena Houuse et sera proche du nouveau Grand Musée Egyptien.

La seconde se situe du côté du Sphinx, dans le quartier populaire de Nazlet el Samman.

Ce quartier de Nazlet el Samman est appelé à être rasé, d’ailleurs les démolitions sont visibles, depuis le projet faramineux de la nouvelle capitale qui se construit à moins 25 kilomètres d’ici. Nous y avons séjourné plusieurs jours.

New Administrative Capital

En effet, le Raïs Abdel Fattah Al-Sissi développe depuis quelques années une nouvelle ville, en plein désert, qui devrait sortir de terre en plusieurs étapes sur un site de 730 kilomètres carrés (égale à la superficie de Singapour).

Destinée à être la vitrine d’une nouvelle Egypte, écologique et rénovée, la nouvelle capitale qui est appelée actuellement NAC (New Administrative Capital), rassemblera le centre administratif avec les différents organes gouvernementaux, les différents ministères fonctionnant à l’énergie solaire, les ambassades, des hôpitaux, un aéroport international, le tout décomposé en quartier attribué à sa fonction dédiée (quartier culturel, quartier administratif, etc.).

Essentiellement construite avec des investissements d’entreprises chinoises, qui y délèguent de nombreux ingénieurs et architectes, et des investisseurs du Moyen-Orient (Arabie saoudite, par exemple), la ville devrait accueillir la plus grande tour d’Afrique, haute de 380 m.

Quartier de Nazlet el Samman

Bien sûr, dans le quartier, quelques hôtels vantent leur vue sur les pyramides. Et, ils ont raison !

Seulement, c’est tout le quartier qui est dédié complètement au tourisme, comme on le remarque par son activité matinale.

En quittant la double voie qui parcourt dans sa longueur la commune de Gizeh, la rue à droite s’engage directement dans le quartier de Nazlet el Samman qui possède sa propre mosquée.

Dans les rues adjacentes, les boutiques et les habitations se succèdent : diverses épiceries ouvertes 24H/24, même un barbier, qui ne ferait envie à aucun homme occidental malgré l’invite amicale de son propriétaire.

Il faut passer le check-point de l’armée (interdit de photographier). Il est caractérisé par un ralentisseur avec sur chaque côté, un soldat protégé par de la tôle et une Jeep avec ses collègues, protégés du soleil par des canisses.

Ici, pas de contrôle d’identité, juste, comme partout dans la ville, l’obligation de s’arrêter et de passer un véhicule à la fois, en même temps que le garde dévisage l’intérieur de chaque voiture et se garde la liberté de la contrôler.

Il n’y a qu’au Caire qu’il existe dans le centre des feux tricolores. Ailleurs, ces check-points permettent de réguler une circulation anarchique et débridée où la débrouille reste la règle première et le klaxon l’arme absolue !

Ainsi, donc dans le  quartier de Nazlet el Samman, toutes les boutiques sont dédiées au tourisme : magasins de souvenirs, de tapis et de bijoux, restaurants, cafés et toujours les épiceries vendant les bouteilles d’eau glacée, indispensable par la chaleur ressentie (pas moins de 43°). Une seule librairie, Lenhert & Landrock, est encore présente dans le quartier avec ses cartes postales et ses guides sur l’Egypte.

Ici, on imagine que la pandémie et les restrictions de voyage ont été vécues drastiquement par la population. Alors, bien sûr, comme sur le plateau, le touriste est plus que sollicité par des enfants et des hommes pour une statuette, produite made in China, une écharpe, un jus frais et aussi un taxi, aux tarifs compétitifs, ou pour vous aider à visiter les trésors du plateau de Gizèh.

Reste que les Pyramides…

Leur présence  force le respect pour cette civilisation qui a eu la grandeur de bâtir de tels prodiges et ces rois de croire à leurs éternités. Plus de 6000 ans, nous séparent de leur monde, et pourtant, nous tombons en admiration devant tant de hardiesse et de précision mathématique. Maintenant, on sait que ce sont plusieurs milliers d’ouvriers qualifiés qui les ont bâties pendant 20 à 40 ans, et non des esclaves. Ils ont fait venir des pierres de loin et que l’organisation de leur travail était bien pharaonique.

Sources

Égypte : Les grands travaux d’Al Sissi – France Culture –

Égypte : une “nouvelle capitale” pharaonique sort des sables du désert

Questions pratiques

À Gizeh, le quartier des Pyramides

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