… de nos pères
Prix du meilleur polar suédois 2022
Sixième volet, et dernier à paraître, des aventures de Rebecca Martinsson, Procureure à la chambre, que Asa Larson a choisi avec Les crimes de nos pères de placer au cœur de l’histoire familiale de son flic de polar.
Ragnhild, à la retraite depuis quelques mois, n’a rien qui la retient à la vie et décide d’en finir en maquillant son suicide en accident. Pourtant, un coup de téléphone va bouleverser complétement ses plans.
On l’informe que son frère, qu’elle n’a pas revu depuis des lustres, n’a plus donné signe de vie depuis plusieurs jours. Elle décide de surseoir à son projet pour se rendre à son domicile au cœur d’une île perdue. Dans cette maison, elle découvre son frère Henry Pekkari mort. Mais, par un concours de hasard, elle trouve aussi un cadavre dans le congélateur placé là depuis de très nombreuses années.
Rebbeca s’empare de cette enquête. Seulement, les liens de parenté sont forts entre cette maison, les souvenirs et elle. L’enquête commence en interrogeant sur les liens qui relient ces deux morts violentes.
Moins roman policier que roman d’ambiance, Asa Larsson plonge son lecteur dans la rudesse des paysages du Grand froid et la froideur des rapports qu’entretient Rebecca avec son entourage.
Son personnage, sorte d’anti-héros au caractère rugueux et peu conciliant, fait corps avec cette enquête qui va déséquilibrer l’ensemble qu’elle s’était attachée à construire.
L’investigation s’y déroule à partir de rebondissements au sein d’une mine locale, source de travail pour l’ensemble de la population dans le petit bourg, dont il faudra envisager l’éloignement, bientôt. Le passé va éclater montrant des relations sociales entachées d’interdits et de liens malfaisants.
L’aspect psychologique des personnages y est prépondérant, tant au niveau de l’enquêtrice que de ses acolytes.
Si la froideur ne fait pas peur, sûr que les paysages et les personnalités tourmentées vont plaire ! Asa Larsson signe une fin réussie de sa série de la Procureure à la chambre.
Puis quelques extraits
Comme lorsque on rentre à la maison en courant, chez une mère qui referme doucement la porte d’un refuge où personne ne peut plus vous faire de mal, loin des coups et des piques endurés dans la cour de récréation.
Tout se répéter sans cesse, comme un manège sans fin.
Cette histoire était terminée. Les liens qu’ils l’attachaient à cet appartement, qui en avaient fait sa demeure à elle, étaient rompus. Elle et lui étaient devenus des étrangers l’un pour l’autre. Il lui paraissait mort. Comme les appartements restaient longtemps inoccupés.
Tu es un homme et c’est ça que je veux. Je ne te considère pas comme un projet potentiel d’amélioration.
Elle avait eu l’embarras du choix. Jamais aucune raison d’être jalouse. Alors ce désir d’éloigner Krister de la cage du chien était pour elle un sentiment nouveau, éprouvant.
Pas étonnant que les gens crachent par terre à notre passage et qu’ils rayent nos véhicules. À quoi ça sert que la police fasse des enquêtes, si vous vous contentez de classer les affaires ?
Ici en bref



Du côté des critiques
Du côté des blogs
Julie chronique – Tu l’as lu ? –
Questions pratiques
Asa Larsson- Les crimes de nos pères
Traduit par Anne Karila
Éditeur : Albin Michel
Twitter : @AlbinMichel Instagram :@editionsalbinmichel
Parution : 2 novembre 2022
EAN : 9782226469922
Lecture : Décembre 2022
Je n’ai lu que le premier épisode de cette série, il faudrait que je découvre la suite. J’aime beaucoup l’ambiance des polars nordiques. Bonne journée
Une ambiance un peu terrible quand même 🙂
Un roman qui a l’air bien noir et que me plairait nul doute a voir, merci, bonne journée bisous
Alors, j’attends aussi ton retour . Bonne soirée 🙂
Bonjour Matatoune. Je ne la connais que de nom, mais ce roman semble très intéressant.
A suivre, peut-être ! Bonne soirée
Je la connais juste de nom. Les livres Albin Michel sont rarement décevant. L’aspect psychologique du roman est attirant. Merci pour ce beau retour Matatoune, belle journée à toi 🙂🌞
Encore un grand nom du polar nordique qui allonge la liste des écrivains (nes) de cette partie du monde qui en compte actuellement bcp ! Bonne continuation !
Je suis un peu lassée de ces polars nordiques, pour le moment.
En plus, avec le froid ambiant…on peut comprendre 🙂
J’aime beaucoup cette auteure, j’ai effectivement les ambiance qu’elle met merveilleusement en scène dans ces polars. Et oui la psychologie de ses personnage est particulièrement soignée, merci Matatoune, je n’ai pas encore lu celui-ci mais grâce ou à cause de toi vas-savoir, je le notre 😉
Alors, j’attendrais la chronique sur Collectif polar avec plaisir 🙂
Oh mais c’est gentil ça 😀
Merci pour ton regard affiné sut ce livre qui je lirai certainement car jusqu’à présent j’ai aimé la profonde détresse et cette sorte de tendresse froide qui traversent les romans d’Asa Larsson
Oh, je crois que tu ne pourras pas faire l’impasse, alors 🙂