Autour de Ajar-Paris
Premier roman
Rentrée littéraire 2022

Pour écrire ce roman, aviez-vous un endroit particulier, un lieu précis où vous avez écrit ? Pourriez-vous le décrire rapidement ?
Après avoir essayé divers cafés parisiens, je n’ai jamais mieux écrit que chez moi.
Je m’installe généralement dans le salon de mon deux-pièces parisien, sur mon canapé, l’ordinateur posé sur les genoux. Rien de mieux que son petit cocon pour vivre l’expérience intime qu’est l’écriture.
Aviez-vous une manie particulière, comme un geste, un objet fétiche, nécessaire pour vous à conjurer la difficulté d’écrire ?
L’objet qui ne m’a jamais quitté est le cahier à la couverture en cuir bleu marine que j’ai acheté quand j’ai décidé d’écrire mon premier roman. J’ai commencé par y rédiger les premières pages de mon texte, puis il m’a servi à prendre des notes après les entretiens avec mon père et enfin aujourd’hui j’y inscris tout ce qui me vient à l’esprit quand je pense à Ajar-Paris. Il est d’ailleurs encore près de moi alors que je rédige les réponses à ces questions.
Comment avez-vous procédé pour bâtir votre roman ? Aviez-vous un plan précis ? Ou au contraire de simples grandes lignes ?
Ajar-Paris étant mon premier roman, je me suis posé beaucoup de questions quant au processus de création. Est-ce qu’il fallait d’abord que je pense la structure du texte ou que je me lance directement dans l’écriture, au fil de la plume ? J’ai finalement opté pour la deuxième proposition tout en gardant en tête que certaines grandes lignes ne pouvaient être éludées.
Combien de temps pour écrire ce roman ?
Pendant quelques années, j’ai commencé et interrompu à plusieurs reprises la rédaction de mon roman. Un jour, j’ai décidé d’installer une routine d’écriture que j’ai respectée rigoureusement et qui m’a permise d’arriver au bout de mon manuscrit en un peu plus d’un an.
Comment s’est déroulé votre travail de relecture ? Pouvez-vous nous en donner succinctement des éléments ? A quel moment, avez-vous décidé que ça allait, qu’il était terminé ? Que vous n’y toucheriez plus ou au contraire que vous aviez des difficultés à le laisser, à vous en séparer
J’ai eu un premier rendez-vous avec mes éditeurs avec lesquels nous avons évoqué les points à étoffer, puis il y a eu un échange régulier avec mon éditrice-correctrice. Étant une éternelle insatisfaite, j’ai eu beaucoup de mal à accepter l’idée que j’étais arrivée au bout de mon processus de création et qu’il était temps de laisser partir mon texte. Et c’est là qu’il a été important d’avoir une relation de confiance avec mon éditrice, qui a été capable de me confirmer qu’on pouvait enfin mettre ce point final, aussi bien espéré que redouté.
Qu’éprouve-t-on à la sortie du livre ? A constater son livre dans une vitrine d’une librairie ? Aux premières rencontres signatures ?
Beaucoup de sentiments, parfois contradictoires, se conjuguent. J’ai commencé par ressentir de l’anxiété, d’une part parce que c’est un premier roman et par conséquent un saut dans le vide, et d’autre part parce que c’est un texte très personnel et partager son intimité n’est jamais chose aisée. Puis j’ai ressenti beaucoup de fierté à la vue de l’objet livre qui a transformé un texte privé en texte public et qui m’a permis de matérialiser le rêve inavoué qu’enfin, j’étais écrivaine.
Présentation de Ajar-Paris ici
Photographies extraites de l’Instagram @fanta_stique de Fanta Dramé
Instagram : @fanta_stique
Twitter : @editionsplon Instagram : @editionsplon
Cet entretien est très intéressant et donne envie de lire ce livre. Bonne journée
Oui, son premier roman est important sur la prise de paroles de ces jeunes nés français de parents venus d’ailleurs. Bonne soirée
bravo pour cet entretien. J’en ai entendu parlé qu’en bien, ce sera une future lecture, c’est sûr
Alors, j’aurais plaisir à lire ton avis 🙂
Envie de me procurer ce livre et de m’y plonger rapidement. Beaucoup de similitudes dans ces premières lignes avec les parents de ma mère et de beaucoup d’immigrés.
Oui, je crois que Fanta Dramé raconte l’histoire de beaucoup, enfin …
Il faut absolument que je découvre ce livre. Bonne soirée
Oui, je crois qu’il en vaut la peine. Bon week-end !