Pasternak était poète, dit Olga. Tu aimes la poésie ?
— Pas tellement, reconnut Melchor qui avait lu peu de poésie. Les poètes, pour moi, ce sont des romanciers paresseux.
Olga eut l’air songeur.
— Peut-être, dit-elle. Mais pour moi, presque tous les romanciers sont des poètes qui écrivent trop. Javier Cercas
Auteurs commençant par D catégorie littérature
Cécile Desprairies – La Propagandiste

L’histoire de Lucie, La Propagandiste, permet à Cécile Desprairies de raconter l’histoire de ces Français ordinaires qui ont collaboré avec les nazis et ont continué à servir la France bien après la fin de la guerre, au prix d’un silence intense sur leurs agissements passés. Mais, ces deux parents étant décédés, La Propagandiste entoure de fiction le vécu de la mère de l’écrivaine et de son second mari, son père, mélangeant souvenirs et interrogations sur la réalité de son ressenti. La suite ici
Dali – Avant GALA

Franchement, Dali jeune je n’y avais jamais songé! Trait émacié, yeux exorbités, cheveux longs et allure filiforme, voilà comment Julie Birmant associée à Clément Ombrerie le présente adolescent. Son physique s’assortit d’une intelligence précoce. Néanmoins timide et renfermé, Il est la risée de ces camarades. Il faut ajouter un comportement fantasque, une difficulté certaine à accepter l’autorité et la phobie des sauterelles.
Alors, renvoyé de son collège, son père, devenu veuf, accepte qu’il continue de peindre et de dessiner à condition de suivre l’Ecole des Beaux-arts de Madrid. Évidemment, Dali y fut admis de justesse, non pas, en répondant à la demande, mais en se distinguant par son génie précurseur. Néanmoins, son parcours ne cesse d’être chaotique. Son inadaptation est éclatante même si son intelligence est particulièrement affûtée. La suite ici
Chloé Delaume – Pauvre folle

Agnès Desarthe – Le château des rentiers
Inventer le passé plutôt que de poursuivre les vieilles pierres ou arpenter les cimetières, c’est le parti pris par Agnès Desarthe pour s’en saisir. Et, pour reculer la mort, il s’agira de vivre avec ceux qu’on aime.
Ses grands-parents Boris et Tsila Jampolski, ont acheté à soixante-cinq ans un appartement de deux pièces avec balcon au 8ème étage d’une tour dans le XIIIe arrondissement au 194 rue du Château des Rentiers.
Eux, juifs russes, ont immigré en 1930. Pour cette famille, ce fut d’abord lui, son grand-père de remplacement, ancien communiste, qui est venu en premier. Puis, elle est arrivée.
Ils étaient entourés dans la tour de leurs amis devenus famille, tous venus de la même région la Bessarabie, du côté de la Moldavie.
Un phalanstère improvisé de vieilles personnes qui avaient échappé jeunes à la mort et du coup, toutes leurs journées prises sur la mort étaient un gain de vie.
Qu’Agnès Desarthe veuille reconstituer pour sa vieillesse avec les gens qu’elle aime ce phalanstère est un prétexte pour faire revivre par l’imagination les membres de sa famille qui l’ont quittée. La suite ici
Amélie De Lima – Les blessures des Anges
Amélie de Lima, une des “Louves françaises du Polar”, choisit dans Les blessures des Anges de présenter des portraits de femmes abîmées par les violences qu’elles ont subis sous fond de tueuse en séries.
Bettina Rosco est inspectrice belge à la Police Judiciaire Fédérale de Tournai et rejoint le service de Lille lorsqu’elle constate que son crime est similaire à celui dont est chargée la commissaire Véronique De Smet.
En effet, un jeune homme entre 18 et 25 ans, certainement étudiant, est découvert le visage défiguré par “le sourire des anges”.
L’enquête débute par l’état des similitudes mais aussi des différences faisant penser à l’évolution du process d’un tueur en série. Les deux enquêtrices vont devoir s’apprivoiser pour prétendre à des résultats dont les deux ont infiniment besoin pour redorer leurs blasons professionnels.
Cette inspectrice a recours aux services d’une voyante et trouve résolution grâce aux séries télévisées. La commissaire suit des séances de psy très régulièrement et fréquente aussi les Alcooliques Anonymes. Autant dire qu’on est loin des polars “testostérone” habituels ! La suite ici
François-Henri Désérable –L’usure d’un monde : Une traversée de l’Iran
Prix Nicolas Bouvier
Pour rendre hommage à l’écrivain voyageur qu’il admire tant, François-Henri Désérable décide de se rendre en Iran. Il en ramène un récit de voyage d’autant plus passionnant que ce pays est loin d’attirer les touristes, que son voyage se situe au plus fort des manifestations des femmes contre le port du voile obligatoire et qu’aucun journaliste n’était sur place pour témoigner !
L’usure d’un monde : Une traversée de l’Iran transporte dans un des pays les plus fermés au monde aux vestiges de l’Antiquité méconnus et à l’architecture religieuse grandiose.
L’usage du monde est le récit de voyage de Nicoles Bouvier (1929-1998) écrivain, et Thierry Vernet, peintre, partis en 1953 de Suisse pour rejoindre le Japon en voiture. Le voyage dura quatre ans, mais le livre raconte leurs deux premières années. Publié au départ à compte d’auteur, le livre attira de plus en plus de lecteurs curieux par le type de voyage et les pays traversés. À 23 ans, pour Nicolas Bouvier, ce voyage fut une “respiration”, et un “catalyseur” pour se découvrir.
François-Henri Désérable, lui, est arrivé à Téhéran par avion, le ministère des Affaires étrangères lui déconseillant de maintenir son séjour. Partant sur les traces de Bouvier, il partage les détails, les rencontres et ses observations sur cet Iran et ses merveilles. La suite ici
Stéphanie Dupays – Un puma dans le cœur
Que signifie le titre du nouveau roman de Stéphanie Dupays ? Un puma dans le cœur est l’histoire d’une quête, pour aller voir derrière le miroir, et remettre en cause les évidences que la légende familiale a construites pour cacher la réalité.
La légende d’une arrière-grand-mère spécifiait qu’elle était morte de chagrin à la mort de son mari. Beau romantisme !
Mais, quand les dates, issues de l’Etat Civil, révèlent qu’en fait, il s’est passé 40 ans entre le décès du mari et celui de cette femme, le mythe familial s’effondre pour la petite fille qu’est la narratrice. Puis, quand elle découvre que sa mère a été placée quatre ans sans que sa mère la réclame, l’enquête commence !
Seulement, ce n’est jamais un chemin tout tracé ! Il faut du temps pour reconnaître, digérer et faire remonter les souvenirs pour que de nouvelles représentations se construisent.
Et, puis, il y a la vie, les chagrins quelquefois, la surprise du hasard, aussi et l’enquête rebondit. La suite ici
Marie de Lattre – La promesse
Pour son premier roman, La promesse, Marie de Lattre propose un récit puissant, émouvant, nécessaire par son caractère universel, sur la puissance de vie d’un enfant de huit ans qui change d’identité, de famille et, grâce au soutien et à l’amour d’un duo, arrive à grandir et à vivre sa vie d’adulte même s’il pense toujours que le pire peut arriver.
Marie de Lattre a consacré deux décennies à remonter l’histoire de la famille de son père. Deux décennies pour révéler un secret. Ces longues années pour aller outre la parole paternelle de taire ses premières années de bonheur. Vingts ans pour oser ouvrir la correspondance de ses deux véritables grands-parents. Mais aussi de longues journées pour interroger la famille, accepter le soutien d’Henri Roussel et Renée, sa femme, afin de reprendre le flambeau transmis par sa mère lors de l’enterrement de son père en osant prononcer le kaddish, affirmant ainsi, au grand jour, l’origine de la famille de son mari défunt. Surtout des longs moments à raconter La promesse faite à des parents emprisonnés à Drancy de s’occuper de leur fils, Jacques, le père de la narratrice. La suite ici
Xavier Donzelli – Et par le pouvoir
Avec ses recherches effectuées au départ pour un futur article pour Historia, Xavier Donzelli les convertit en premier roman, agréable, accessible et très documenté pour présenter le contexte historique et culturel de la création du poème Liberté de Paul Eluard, reconnu rapidement comme une ode à la résistance.
Ce poème itératif et aphoristique, composé de quatrains de même longueur, avec des vers qui commencent par le même mot avait été composé pour décrire l’obsession de l’amour du poète, Paul Eluard, pour une femme, sa femme, et devait se terminer par son prénom, Nusch.
Seulement, en cet été 42, au moment où les inconsciences des débuts de la guerre sont oubliées depuis longtemps, est venu le temps des restrictions et trouver des clopinettes à manger. La vie est faite de rafles, d’arrestations arbitraires et des amis qui s’en vont, arrêtés et envoyés on ne sait où ! Alors, Paul Eluard, alors en grande difficulté pour écrire, reprend son poème d’amour, lui donne le titre de Une seule pensée qui deviendra plus tard Liberté à la sortie du recueil Poésie et vérité 1942 et le transforme en combat clandestin contre l’occupant. La suite ici
Philippe Djian – Sans compter
Est-ce qu’un roman de Philippe Djian se raconte ? Et, pourtant, il faut bien donner envie de s’y plonger, de s’y noyer même, pour s’imprégner de l’atmosphère de ce cinquante-septième roman, Sans compter.
Nathan se dévoile sans en dire plus qu’il n’en faut. Il rencontre une randonneuse, Nicole, qui vient de passer quinze jours dans une forêt, complètement perdue ! Lui qui ressemble à Joachim Phénix évolue entre sa femme, Sylvia, et sa belle-mère, Gaby, soixante ans, immense poétesse à ses yeux.
Pigiste au chômage du journal que sa belle-mère possède depuis la mort de son mari, il tente de trouver sa place entre les deux femmes rarement d’accord. D’ailleurs, le couple a investi sa maison depuis peu. Mais, le sénateur du coin, Richard Bruunevigne, veut construire un parc d’attractions sur les terrains de Gaby qui ne souhaite pas les lui vendre malgré les pressions énormes subies.
Mais, un autre angle pourrait autant en dire. Un coton de Tulear est offert à Nathan par sa femme, Sylvie, peu de temps après avoir perdu son travail de pigiste à L’Eveil, journal du coin possédé par sa belle-mère, Gaby, poétesse qu’il admire énormément et dont il partage sa maison avec sa femme depuis peu. La suite ici
Grégoire Delacourt – Une nuit particulière
Difficile de ne pas se plonger dans un nouveau roman de Grégoire Delacourt lorsqu’il paraît ! Et, ses romans ne sont jamais sur un sujet convenu. Celui Une nuit particulière est un formidable hymne au désir, à l’amour contrecarrant la douleur, la maladie en fait contre toutes les vicissitudes de la vie.
Quittée par Olivier avec qui elle vit depuis 30 ans de mariage, Aurore cherche dans les rues de Paris “un amant de deuil”. Parce que ce soir il la quitte, elle ne peut se résoudre à rentrer et à l’affronter. Elle veut tourner la page d’un amour vécu de façon passionnelle. Elle se retrouve à cinquante-cinq ans comme dévitalisée. Alors, pour clore cet amour, elle décide de s’offrir Une nuit particulière.
En demandant une cigarette, elle rencontre Simeone, qui sort d’un groupe de parole. Ils échangent quelques mots, faits de banalité et de mots polis. Puis, Aurore scelle cette rencontre en lui demandant de l’emmener à travers Paris, à l’hôtel, au restaurant…La suite ici
Samuel Dock – L’enfant thérapeute
Samuel Dock interroge le syndrome de L’enfant thérapeute à partir de son vécu et celui de sa mère. A quatorze ans, l’écrivain devient le soutien de sa mère, séparée de son mari pour des faits de violence, et assumant seule l’apparition de la maladie psychique de sa sœur.
Devenu docteur en psychopathologie, immergé dans le milieu de l’Aide Sociale à l’Enfance (ASE) et après plusieurs ouvrages, Samuel Dock réfléchit à cet état en présentant à partir de son témoignage les trois aspects de sa réflexion : la présentation du syndrome au niveau de l’adulte qu’il est devenu, la nature des failles de sa mère et le renouveau de leur relation.
Seulement ce livre n’est ni un essai, ni un mémoire, c’est un roman dont la fiction s’inspire de faits réels et dont le style fauche le lecteur au-delà du prévisible La suite ici
Caroline Dorka-Fenech – Tempêtes et brouillards
Second roman pour adulte de Caroline Dorka-Fenech, Tempêtes et brouillards décrit l’amour et la haine d’une fille pour son père. Des sentiments qu’il faudra que la jeune femme écrivaine décortique pour éteindre la colère qui ne cesse de la brûler, la destruction qui la ronge et tenter le pardon.
Carina est la seule fille d’un père qui a choisi de retourner au Maroc pour y vivre une retraite proche de ses origines. Lorsqu’il annonce qu’il vient de se marier avec Asma, une jeune femme plus jeune qu’elle, son équilibre vacille, envahi par le dégoût et le rejet. Jalousie, rivalité ou passé trop lourd à porter… La suite ici
Charles Dantzig-Proust Océan
Prix des Écrivains du Sud 2022
Charles Dantzig signe avec Proust Océan une déclaration d’amour littéraire à Marcel Proust. Au moment où bientôt sera fêté (le 18 novembre 2022) le centenaire de sa disparition, l’écrivain nous replonge dans son œuvre, admiratif de cet homme qui a consacré sa vie à l’acte d’écrire.
Proust Océan est implacablement documenté avec son ton exalté qui relie La recherche du temps perdu aux grands noms de la littérature. C’est singulier !
Le lecteur est assailli de citations avec lesquelles il surnage mais se noie aussi quelque fois ! Alors, il faut reprendre sa respiration, puis survoler les phrases précédentes pour mieux s’y replonger. Ainsi, l’idée poursuivie par le paragraphe découvert peut s’apprécier. La suite ici
Hélène Devynck – Impunité
De l’affaire dite de PPDA, les informations nous sont parvenues au compte – goutte. Dans Impunité, Hélène Devynck résume les faits, rassemble les témoignages (vingt trois femmes qui ont déposé devant la police !), explique le déroulement de l’instruction jusqu’au classement sans suite. Elle nous livre une analyse fine et si juste de l’Impunité qui entoure l’agresseur dans notre société actuelle que on ne pourra plus dire qu’on ne savait pas !
Hélène Devynck, et ses sœurs d’infortune, sont des classées sans suite ! Classées sans suite, les exactions du violeur en série que fut le journaliste adulé des téléspectateurs, représentant le gendre idéal lors du début de sa carrière, le père attentif et attentionné pour sa fille anorexique et même, le grand-père tranquille qui continuait à faire sa nage matinale dans sa Bretagne d’adoption. Lire la suite
Pauline Dreyfus – Le Président se tait
Après son Goncourt de la biographie obtenu l’an dernier, Pauline Dreyfus propose une analyse sévère de la sociologie politique en plongeant son nouveau roman Le Président se tait au cœur du silence de Valéry Giscard d’Estaing mis en cause par l’affaire des diamants dits de Bokassa.
Pendant sept semaines, le Président se tait ! Mais, pendant tous ces jours, Pauline Dreyfus met en scène douze personnages qui vont à leur manière commenter ce silence. La suite ici
Benoît Duteurtre Dictionnaire amoureux de la Belle – Époque et des Années folles
Avec plus de six cent pages sur la Belle-Époque et les Années folles, Benoît Duteurtre propose son Dictionnaire amoureux. Bien sûr, vous connaissez sa voix : sur France Musique, il fait découvrir la Périchole et autres livrets, le samedi matin dans son émission « Étonnez-moi Benoît » !
Son ton, sa légèreté et sa grande connaissance, sont compilés dans ce dictionnaire où chaque entrée fait l’objet d’anecdotes mais aussi de liens entre tous les sujets, les arts bien sûr, mais aussi la politique et même le quotidien. Chaque définition est l’objet d’un petit voyage au pays des découvertes inédites, racontées avec un plaisir manifeste à partager son savoir.
Imaginez à l’entrée de la lettre Q, Benoît Duteurtre propose Quintonine ! Bien après la seconde guerre mondiale, cet élixir était encore dans toutes les familles françaises pour essayer de contrecarrer la fatigue et l’affaiblissement. La suite ici
Fanta Dramé – Ajar-Paris
Fanta Dramé convoque une histoire familiale de déracinement dans ce premier roman Ajar-Paris dont les accents intimes sont omniprésents. Elle choisit de raconter l’histoire d’une jeune femme, française, qui à la faveur du décès de sa grand-mère remonte le fil du trajet migratoire de son père.
Arrivé en 1975 de sa Maurétanie natale, et notamment de la petite bourgade d’Ajar, cet homme cultivé et profondément croyant que rien ne prédestinait à quitter son foyer va conquérir lentement, âprement, avec une témérité sans faille, le droit d’être français tout en gardant la culture de ses ancêtres. La suite ici
Virginie Despentes – Cher Connard
Comme toujours, Virginie Despentes frappe fort ! Elle est la seule à oser un titre aussi provocateur. La seule encore à faire un roman sans aucune histoire. Et, surtout, encore la seule à rassembler trois personnages complétement opposés reliés par un procédé littéraire un peu désuet, la relation épistolaire.
Après la révolution MeToo, Virginie Despentes livre ses réflexions mais aussi analyse notre société relevant ses aberrations, ses archaïsmes, ses avancées et affirme encore et encore ce qui fait le sel de son lien aux autres, l’amitié.
Son titre Cher Connard mêle tendresse et intransigeance à la fois. Imaginez Oscar Jayack, un écrivain plutôt malgré les succès de ses précédentes parutions, qui injurie sur Instagram Rebecca Latté. Elle était une actrice adulée dans sa jeunesse, image de la séduction féminine accomplie, qui à cinquante ans est en sommeil. Oscar, prototype du mâle la quarantaine avancée, charge son physique. Ça vous fait penser à certains ! Oui, ils sont encore nombreux à oser encore s’exprimer de la sorte! Et la réponse qu’elle lui fait commence par Cher Connard … La suite ici
Jérémie Dres – Le jour où j’ai rencontré Ben Laden
Tome 1 -De Vénissieux à Bora Bora
Avec ce premier tome de Le jour où j’ai rencontré Ben Laden, Jérémie Dres raconte le parcours de deux jeunes de la Cité des Minguettes de Vénissieux, Mourad Benchellali et Nizar Saassi, partis jusqu’à Kandahar rejoindre les Talibans. C’est une enquête à partir de leurs interviews que Jérémie Dres propose pour tenter de comprendre le phénomène d’embrigadement mais aussi l’enchaînement des événements qui mène deux jeunes européens à retrouver le terroriste le plus connu dans un camp d’Al-Qaïda.
Le roman graphique commence par la rencontre du dessinateur avec Mourad en juin 2019 et la statue de Marianne qui tourne le dos à la Cité ! Mourad rappelle que de sa cité est partie, en octobre 1983, la marche des Beurs suite aux violences policières contre les jeunes des quartiers dits sensibles. Tout un symbole ! Ce mouvement devenu marche pour l’égalité et contre le racisme a fédéré beaucoup de comités de soutien à travers la France pour finir par une manifestation pacifique d’une ampleur inégalée à Paris et à Strasbourg. Sauf que les promesses n’ont pas été tenues. La suite ici
Jérémie Dres – Nous n’irons pas voir Auschwitz
J’ai découvert Jérémie Dres avec son nouveau roman graphique qui sortira courant août pour cette rentrée littéraire 2022. En regardant ce qu’il avait déjà dessiner, j’ai trouvé celui-ci qui, par son titre, Nous n’irons pas voir Auschwitz m’a agréablement attirée.
La grand-mère de Jérémie Dres vient dé décéder et l’idée de retrouver son pays d’origine, la Pologne juive, devient indispensable.Alors, il se dégage une semaine dans son emploi du temps, organise son road-trip avec un certain nombre de rendez-vous, notamment avec des jeunes de sa génération.La suite ici
L’ours de Ceausescu – BD – Aurèlien Ducoudray – Gaël Henry – Paul Dona
Philippe Denis -Inventaire familial
Premier roman pour Philippe Denis, plus habitué à manier le stéthoscope que l’écriture ! Et, pourtant, cet Inventaire familial si personnel et sensible, ouvre vers l’universel puisque, comme
Sylvain Forge – SARA: Elle veille sur vous.
G. Davet – F. Lhomme – P. Van Hove – L’obsession du pouvoir
Julia Deck – Monument national
Alain Dulot – Tous tes amis sont là
François-Henri Désérable -Mon Maître et mon vainqueur
Agnès Desarthe – L’éternel fiancé
Grégoire Delacourt – L’enfant réparé
Jean-Baptiste Del Amo – Le fils de l’homme
Christophe Donner – La France Goy
Clara Dupont-Monod – S’adapter
David Diop – La porte du voyage sans retour
Yamina Benahmed Daho – A la machine
Delphine De Vigan – Les enfants sont rois
Emmanuelle Dourson – Si les dieux incendiaient le monde
Fatima Daas – La petite dernière
Un jour viendra couleur orange- Grégoire Delacourt
L’énigme de la chambre 622 -Joël Dicker
Soir de fête – Mathieu Deslandes – Zineb Dryef
Dernière sommation – David Dufresne
Les inéquitables – Philippe Djian
Auteurs commençant par D catégorie essais
Guillaume Durand – Déjeunons sur l’herbe Prix Renaudot Essais 2022
Guillaume Durand confie son admiration pour Edouart Manet à travers ce beau livre Déjeunons sur l’herbe inspiré du nom du tableau réalisé en 1863 qui est aussi le préféré du journaliste.
Guillaume Durand révèle avoir voulu être « Le Bernard Pivot de l’Art ». Il tente d’expliquer pourquoi l’histoire de l’art mais aussi ses modernités restent connues d’un public restreint, un entre-soi que même l’Éducation nationale, rappelle-t-il, entretient.
Alors, Déjeunons sur l’herbe présente en vingt neuf petits chapitres, superbement illustrés, l’œuvre de Manet, mis en perspective avec les œuvres des artistes de la seconde moitié du XXè siècle et du XIXè qui lui ont rendu hommage d’une manière ou d’une autre. La suite ici
Sonia Devillers – Les exportés
La journaliste Sonia Devillers, spécialiste de l’étude des médias, confie son histoire familiale dans ce premier essai Les exportés, un récit incroyable sur le pays de ses ancêtres, La Roumanie, et la façon dont le régime communiste a traité les juifs, des années après le génocide de l’Allemagne hitlérienne.
La voix de Sonia Devillers m’accompagne le matin sur France Inter. Souvent haletante, tant son sujet la passionne et le manque de temps la contraint, sa voix m’explique, au fil des jours, l’évolution mais aussi les dessous de la planète-médias et des industries culturelles.
Du coup, Les exportés sont très loin de ce que son image médiatique nous livre régulièrement. Cette histoire d’exil familial, non seulement, ouvre un pan entier de l’histoire de l’Europe de l’Est, mal connue, mais aussi livre le récit poignant d’une recherche pour mettre des mots sur un passé complexe et rendu silencieux par la nécessité de mettre à distance la souffrance vécue. La suite ici
Raymond Depardon -New York Aller et Retour
Un beau-livre au format d’un poche, les éditions Points l’ont réalisé en rassemblant des photographies de Raymond Depardon sur la ville de New York.
Comme l’explique la préface du biographe, Philippe Séclier, la ville de New York est un lieu emblématique dans l’œuvre de Raymond Depardon. Lieu de passage lorsque le journaliste reporter couvrait les différentes guerres du globe, New York est devenue la ville qui l’a fait naitre à la Street Photography.
Après la mort d’un ami journaliste au Vietnam et le départ de Gilles Caron, le photographe en autres de Mai 68, il a peur d’être le prochain et recherche une autre façon exercer son talent. Admiratif d’un Garry Winogrand et d’un Walter Evans, en passant par une Susan Meiselas, Raymond Depardon se cherche une écriture ou « un regard » dit Philippe Séclier. Les photos de New York Aller et retour témoignent des déambulations d’un homme décidé à changer d’expression, presque de métier. La suite ici
En finir avec les violences sexistes et sexuelles – Caroline De Haas
Auteurs commençant par D catégorie polars
Armand Delpierre – Peine capitale
Armand Delpierre pose ses pions pour organiser son jeu policier dans ce second roman, Peine capitale. Trois prix ont couronné son premier, Paris se lève. Autant dire que son second est attendu ! Seulement, Peine capitale peut se lire sans connaître le précédent. La suite ici
Sandrine Destombes- Les disparus de la Durance
Le polar Les disparus de la Durance de Sandrine Destombes est un thriller particulièrement addictif et haletant, aux multiples ramifications, aux mutilations étranges et aux retentissements dans toute la France.
Au bastion, Martin Vaas est Capitaine de la 3ème DPJ à Paris depuis deux ans, Lyonnais obligé de se faire plus parisien que les parisiens. Il est accompagné de Lucas Morgon, son officier de police judiciaire, 2 ex-femmes et 2 enfants, un charme fou, de Chloé Pellegrino, 28 ans et depuis un an dans le service et de Fabien Martin, à deux ans de la retraite, plus pépère que lui, il n’y a pas ! La suite ici
Adeline Dieudonné – Reste
Reste d’Adeline Dieudonné est le récit de l’émancipation d’une femme concernant ses schémas habituels de la relation amoureuse entre un homme et une femme.
À partir d’une situation plutôt abominable, la proximité du cadavre de celui qu’elle aime, l’écrivaine, à l’écriture instinctive, parle de représentations que les femmes ont construites au fil du temps et qu’il est nécessaire de rompre pour aborder la reconnaissance de ses envies, désirs et connaître la plénitude.
Avec deux lettres écrites pour la femme de M, la narratrice raconte sa vie de femme passée, son vécu de mère avec sa fille Nina, sa rencontre avec son amant et les huit années où cet amour l’a nourrie. Au cours des jours où la narratrice chemine avec le cadavre de M, elle le vampirise, physiquement et mentalement, pour mieux s’en libérer et le laisser partir. La suite ici
Armand Delpierre – Paris se lève
Nouvel écrivain, Armand Delpierre propose son premier roman policier parfaitement maitrisé, à la puissance narrative étonnante, qui plonge pendant une semaine dans la quotidien du commissariat de la Défense, au cœur d’un Paris blessé et tétanisé par les attentats de janvier 2015.
Son nouveau flic de polar, Pierre-Louis Madec dit PLM, risque de nous suivre pendant un certain temps car impossible que Armand Delpierre reste à un « one-shut », tellement son personnage, l’ambiance réaliste et l’ensemble des lieux visités sont travaillés !
PLM débarque le lundi 5 janvier 2015 au SRPJ 92 après quatre ans en Bretagne où il a fini par souhaiter un peu d’action.
C’est un flic pas forcément abîmé, plutôt agréable à regarder, partageant sa vie avec une femme qu’il aime, même s’ils n’ont pas d’enfant. Sachant qu’un couple peut être fragile, il s’interroge toujours un peu sur la suite de leur couple surtout qu’il s’étonne d’avoir pu accrocher une femme aussi exceptionnelle ! Il est honnête en agissant dans les clous sans être naïf. Ses héros de polars sont Vic Mackey et Serpico. La suite ici
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