En s’associant avec le Musée Carnavalet, la Fondation Henri Cartier-Bresson explique les rapports du photographe avec la ville de Paris, son véritable point d’ancrage. Cette chronique est une présentation très réduite de l’abondante exposition du Musée Carnavalet avec mon tri sélectif de ses moments forts. En tout cas, le lien est étroit entre le photographe qui a vécu au quatre coins du monde et la ville de Paris, comme le démontre très bien cette exposition.
Premier Leïca où il fait corps avec l’appareil pour la première fois. Mais Cartier-Besson utilise plusieurs appareils
On m’a proposé d’être commissaire de cette exposition par hasard: cela a été pour moi une énorme découverte. Je connaissais, bien sûr, Cartier-Bresson, mais j’ai découvert énormément de parallèle avec ce que je fais : il raconte la réalité et en même temps fait de l’art. C’est en théorie contradictoire, mais c’est aussi ce que je souhaite faire dans mes livres. (Javier Cercas)
Issu d’une famille de boutiquiers devenus industriels, Henri Cartier-Bresson (1908-2004) ne veut surtout pas reprendre l’entreprise familiale. Il rejoint à 18 ans l’atelier du peintre cubiste André Lhote. Il fréquente les surréalistes, participe aux réunions avec André breton. Puis, il organise sa première exposition à la Galerie Julien Levy de New York en 1933.
Quai de javel – 1929 – Un des clichés retenu pour son exposition à New-YorkDimanche sur les bords de Seine près de Juvisy sur Orge – Sur les bords de la Marne – 1938
Cette photo a servi d’illustration pour les congés payés. Henri Cartier-Besson l’a choisit aussi pour sa première rétrospective qui a eu lieu au MoMA en 1947.
C’est au surréaliste que je dois allégeance car il m’a appris à laisser l’objectif photographique fouiller dans les gravats de l’inconscient et du hasard. Henri Cartier-Bresson
A la suite des émeutes de l’extrême droite du 6 février 1934, Henri Cartier-Bresson adhère au Parti communiste et entame une période militante. Il acquiert une indépendance financière en devenant assistant sur les films de Renoir et en signant comme rédacteur, entre autres comme pour le journal Ce soir dirigé par Aragon.
Carte de presse
A la suite du pacte de non-agression entre l’Allemagne et l’Union Soviétique le gouvernement français interdis les journaux L’humanité et Ce soir le 23 août 1939.
Mobilisé, Cartier-Bresson fait le tri de ses négatifs mais en détruit beaucoup.
Capturé en 40, il s’évade en 43 et s cache avant de rejoindre la résistance à Lyon. En Août 44; il regagne la capitale où il côtoie Robert Doineau et Brassaï, entre autres.
Je serais toujours un prisonnier évadé. Henri Cartier-Bresson
Après le décès de sa mère, Cartier-Bresson une boîte à biscuits pleins de négatifs. Ainsi, oublié pendant 25 ans, les clichés sur cette période éclate de vérité.
Puis, commence pour Cartier-Bresson la série des portraits de ses contemporains à la demande de diverses commanditaires.
Malgré la mauvaise qualité de mes photos, diverses personnalités sont présentes :
Alberto Giacometti en 1945. Henri Cartier-Bresson fait un reportage qui montrera comment l’artiste procède dans son travail à son atelier.
John Davenport en 1939
Edith Piaf vers 1946, etc.
Atelier Picasso – Rue Saint Augustin vers 1944
Mais, Henri Cartier-Bresson aime photographier sur le vif les gens de la rue. Et, au fil de ses voyages, c’est une géographie de la vie qu’il nous propose.
Les Halles -1952Paris- Match numéro 379 – 14 juillet 1956
A mon sens, la photographie a le pouvoir d’évoquer et ne doit pas simplement documenter.
Nous devons être des abstraits d’après nature. Henri Cartier Bresson
Mais, lui le photographe reconnu, fondateur de l’Agence Magnum (1947), sorte de coopérative pour préserver les droits d’auteurs des photographes, ne rêvait que de devenir un artiste dessinateur.
En 1952, Images à la sauvette est publié par Tériade aux Éditions Verve, avec une couverture d’Henri Matisse. La version américaine paraît conjointement aux éditions Simon & Schuster sous le titre The Decisive Moment.
En 1955, le Musée des arts décoratifs de Paris lui consacre une rétrospective. André Malraux, alors Ministre de la Culture, le félicite.
Alberto Giacometti, l’artiste de l’homme qui marche, lui-même photographié entrain de marcher avec son vieux pardessus et sa cigarette.
La sorbonne – Mai 1968
Photographier c’est mettre sur la même ligne de mire la tête, l’œil et le corps.
Henri Cartier Bresson
Funérailles des victimes de Charonne- 13 février 1962
Je n’ai ni message, ni mission, j’ai un point de vue.
Oui, rien de très nouveau mais l’ampleur d’une oeuvre diverse et immense…70 ans de création avec une maîtrise du cadrage tellement importante ! Bon dimanche
Oui, un temps fort de cette découverte est de comprendre l’implication de l’artiste lors de la libération de Paris ! Rendre compte et témoigner son crédo ! Bon dimanche
Il y avait eu une grande rétrospective vers 2014 à Paris. C ‘était fou de voir combien cet artiste qui considérait la photo comme un art mineur par rapport au dessin avait tant contribué pour cet art. Bon dimanche
Et « Voir Paris » avec les yeux d’Atget à la fondation Henri Cartier Bresson
oui A voir la présentation sur votre blog thegazeofparisienne,com
Elle doit être magnifique cette expo ! Il a eu une sacré vie. Les photos sont sublimes ! Merci Matatoune 🙂
Oui, 70 ans au service de la photo, un sacré morceau de création ! Bonne continuation
Ça me dirait bien d’aller voir cette expo ! C’est un grand classique de la photographie, parmi les plus géniaux.
Oui, rien de très nouveau mais l’ampleur d’une oeuvre diverse et immense…70 ans de création avec une maîtrise du cadrage tellement importante ! Bon dimanche
Une expo qui doit être super intéressante. Bisous doux weekend
Oui, un temps fort de cette découverte est de comprendre l’implication de l’artiste lors de la libération de Paris ! Rendre compte et témoigner son crédo ! Bon dimanche
Moi aussi j’aimerais visiter cette exposition, elle doit être passionnante. Bon week end
Il y avait eu une grande rétrospective vers 2014 à Paris. C ‘était fou de voir combien cet artiste qui considérait la photo comme un art mineur par rapport au dessin avait tant contribué pour cet art. Bon dimanche
Bonjour Matatoune. Merci de me faire découvrir cette exposition qu’il me plairait beaucoup de visiter. Bonne journée
70 ans de travail photographique pour cet artiste si prolixe et qui a vraiment marqué le XXè siècle. Un grand monsieur ! Bon dimanche