Avec un pied en France pour suivre le foisonnement créatif de l’avant-garde des artistes étrangers et français réunis à Paris en ce début du XXè siècle et l’autre, dans son Amérique natale, Alfred Stieglitz (1864-1946) poursuit ses découvertes photographiques pour lesquelles il est connu et reconnu.
Dessin de Picasso Extrait de l’exposition d’Alfred Stieglitz
Après avoir exposé Matisse dans sa galerie de New-York surnommée 291 en référence au numéro de la rue, Alfred Stieglitz expose un tout nouvel artiste, Pablo Picasso. Il y travaille depuis trois ans pour essayer d’activer son réseau et de convaincre l’artiste de lui confier quarante-neuf œuvres datant de 1906 à 1910.
The hand of the man-Alfred Stieglitz-1902
Enfin, son exposition intitulée « Early Recent Drawing and water Colors by Pablo Picasso » ouvre du 28 mars 24 avril 1911, prolongée au mois de mai et accueille plus de sept mille personnes.
The terminal-Alfred Stieglitz-1892
Alors qu’il reste encore controversé dans son pays d’adoption, Picasso acquiert une notoriété nouvelle même si les ventes réelles n’ont pas la même envergure.
Alfred Stieglitz-Camera Work
Pour prouver sa complicité avec le peintre, Alfred Stieglitz publie dans le numéro 36 de sa revue de grande qualité Camera Work seize photographies inédites qu’il a faites depuis 1892 autour de la ville de New-York.
Alfred Stieglitz- Lower Manhattan-New-York-1910
De retour à New York, Stieglitz réalise de nombreuses vues de la ville. Afin d’adoucir la mise au point, il agrandit et recadre un internégatif et utilise pour le tirage un papier gros grains, procédé cher à l’esthétique pictorialiste. En 1896, il participe à la fondation du Camera Club de New York avant de prendre l’année suivante la direction de Camera Notes, la revue du club. Musée d’Orsay
Old-and-New-New-York-1910
Ses photographies sont connues même si quelque fois on n’associe pas son auteur.
The Steerage-Alfred Stieglitz-1907
The Steerage (1907) (…) capture des personnages entassés sur deux ponts de bateau, pont inférieur, pont supérieur, classe inférieure, classe supérieure, avec châles de prière, bretelles, fichus de paysannes en bas, canotiers blancs, feutres, femmes élégantes en haut, deux classes sociales séparées par une passerelle longue, blanche, oblique et interdite, avec ses barrières de chaînes, comme une vision paradigmatique de l’immigration. Un étranger nommé Picasso – AnnieCohen-Solal
Après, bien après, il continuera à améliorer sa photographie et encouragera sa femme et ancienne muse, Georgia O’Keeffe, à devenir artiste.
J’aime cette ville et je trouve ces photos particulièrement magiques, comme tous ces témoignages d’un monde disparu. On peine à imaginer New York sans ses gratte-ciel. Merci pour cet agréable voyage dans le temps et l’espace. Bonne fin de journée
[…] Alfred Stieglitz et son New-York […]
[…] l’exposition d’Alfred Stieglitz dans sa galerie 291, le public américain, et surtout les collectionneurs, connaissent Picasso et […]
Fascinantes photographies d’époque, une plongée dans un New York en pleine mutation. Très riche ton article Matatoune, merci ! 🙂
Je trouve vraiment la photo des deux ponts fascinante !
C’est vrai qu’elle marque 🙂
J’aime cette ville et je trouve ces photos particulièrement magiques, comme tous ces témoignages d’un monde disparu. On peine à imaginer New York sans ses gratte-ciel. Merci pour cet agréable voyage dans le temps et l’espace. Bonne fin de journée
Oui, moi c’est aussi la photo des migrants qui m’émeut bcp ! Bonne soirée