L’idée de construire une nouvelle basilique que l’on nomme Sacré-Cœur revient à deux laïcs influents qui attribuaient la défaite devant la Prusse, à Sedan en 1870, à un manque de conscience des français.
Ainsi, Alexandre-Félix Legentil, propriétaire d’un grand magasin et Hubert Rouault, peintre, se promettent de construire une église pour provoquer une réaction morale et politique, pour un sursaut national et le retour d’un nouvel ordre moral.

Charles Garnier, l’architecte de l’Opéra de Paris, organise le concours. Ainsi, il choisit Paul Abadie qui propose un bâtiment inspiré de la grande Mosquée d’Istanbul, Sainte-Sophie. Le choix du lieu a un double symbole. L’endroit est le plus haut de Paris, à 130 m. De tout Paris, son dôme culminera aussi à 83 m.

De plus, c’est à cet endroit que la Commune de Paris à commencé le 18 mars 1871. En effet, le gouvernement Thiers, réfugié à Versailles, voulait récupérer les canons de la garde nationale qu’une souscription parisienne avait permis d’acquérir. Les parisiens affamés ne veulent les céder considérant qu’ils appartiennent au peuple de Paris.

Voté par l’Assemblée nationale à majorité royaliste en 1913, le projet s’achève en 1919 par la pose du dôme Financé par des souscriptions, chacun pouvait acheter 1 ou 3 pierres pour 120 à 500 francs.
Pour notre époque moderne
237 marches permettent d’y accéder et pour les moins courageux, le funiculaire est toujours là ! Dédiée à Jésus de Nazareth tel qu’il est vénéré dans le “Sacré Cœur”.
Construite avec une pierre de Seine et Marne qui a la propriété de blanchir au contact de l’eau de pluie, la basilique tient sa place dans les monuments les plus visités de Paris. En temps ordinaire, à peu près 10 millions de touristes la visitent chaque année.
En octobre 2020, elle est enfin classée au monument historique.
« Un lien mémoriel existe entre la basilique et la Commune de Paris, on ne peut pas le nier. Mais le classement se base sur le geste architectural », précise Karen Taïeb, adjointe à la maire de Paris, chargée du patrimoine.
En 1976, le réalisateur Claude Lelouch a 12 minutes de films qui lui restent à faire. Il va tourner un court métrage en plan séquence de 9 minutes. A 5 heures du matin, un homme au volant d’une voiture traverse Paris à très vive allure jusqu’au Sacré Cœur.
C’est l’histoire d’un type en retard à un rendez-vous qui prend tous les risques pour arriver à l’heure. On grille dix-huit feux rouges, des stops…” Claude Lelouch
Sources

Bonjour Matatoune. Moi je l’aime bien, même surchargée et le panorama sur Paris est époustouflant. Je ne connaissais pas son histoire. Bonne journée
La vue, tu as raison, reste magnifique ! Bonne soirée
Passionnant ! j’ai justement lu un article récemment dans un des derniers numéros du magazine l’Histoire sur la querelle autour de la construction mouvementée de ce lieu que j’apprécie beaucoup. Merci Matatoune 😉🙂
Oh, je suppose que toi, l’historien, pourrait nous en raconter bcp plus ! Bonne soirée
Merci Matatoune, belle soirée à toi 🙂
le quartier a toujours du charme
Oui je crois que c’est ce qui fait en partie son charme !
Moi je la trouve très belle est j’ai pris plaisirs a la visiter en février 89….c’est vieux punaise! Bisous
Ravie qu’elle te plaises ! Moi j’aime flâner dans ses jardins à son pied…Bon dimanche
Je suis d’accord avec le commentaire précédent, cette basilique n’est pas très jolie. Mais elle fait partie du paysage parisien et on a fini par s’y attacher. Mais je préfère mille fois Notre-Dame !
Oui moi aussi. Mais elle est au cœur de l’après Commune…
Tu me donnes envie de revoir Paris comme toujours… Mais pas cette église que je trouve surchargée et vraiment hideuse, du moins l intérieur. On se croirait dans un musée du kitsch et pas dans la maison de Dieu., en tout pour ma vision protestante. J aime les lieux de culte dépouillés. Bonne soirée
D’où que tu regardes dans ce quartier, tu vois sa grande stature et tu ne peux passer à côté! Moi aussi, je préfère Notre Dame ou ‘autres églises plus modestes. Bon dimanche