Impossible aujourd’hui de passer à côté de cet événement qui est la Journée internationale des droits des femmes. De l’Asie à l’Amérique, en passant par l’Océanie, l’Afrique et bien sûr l’Europe, ce 8 mai est un moment où on s’interroge sur les droits d’une partie de l’humanité.
clara-zetkin@2x
En 1910, Clara Zetkin est une militante socialiste et féministe allemande. C’est la première à parler de l’idée d’une journée consacrée aux droits des femmes. Ce fut lors d’une réunion de l’Internationale Socialiste des Femmes à Copenhague. Le principe est acté, mais pas la date.
Puis dès 1913, en Russie, des femmes réclament du pain, mais aussi de la paix. Le 8 mai en 1917 est inventé comme le symbole du combat pour la libération des femmes, suite à la grève des ouvrières de Saint-Pétersbourg.
En 1977, l’ONU officialise la date et appelle tous les États membres à instaurer, le 8 mars, la « Journée internationale des femmes » . En France, c’est François Mitterrand qui proclamera, en 1982, la journée des femmes suite aux revendications du mouvement de libération des femmes (MLF)
clara-zetkin@2x
♀️ Journée internationale des droits des femmes 2021
Voici le Doodle annuel de Google pour la Journée internationale de la femme. Il parcourt une série de premières dans l’histoire des femmes. Et, il met en lumière les pionnières qui ont défié le statu quo. Mais aussi, il rappelle les ouvertures dans les domaines de l’éducation, des droits civils, de la science, de l’art et bien plus encore. Ainsi la vidéo Doodle rend hommage à ces héros. Il met en scène les mains qui ont ouvert les portes à des générations de femmes. Alors que certaines premières réalisent quelque chose de spectaculairement nouveau, d’autres reçoivent une reconnaissance ou un droit qui se fait attendre depuis longtemps.
En quatre points, le collectif @NousToutesOrg décline les points essentiels à respecter pour aider et faire progresser les droits:
1. Donner les vrais chiffres
Selon Catherine De Haas , militante féministe très impliquée et trop souvent controversée :
94 000 femmes sont victimes de viol ou de tentatives de viol par an.
32 % des femmes ont déjà subi un harcèlement sexuel au travail.
70 % des plaintes déposées pour violences sexuelles sont déclarées sans suite.
17 % des adolescentes ont déjà subi du harcèlement sexuel en ligne.
En 2019, 152 femmes sont mortes tuées par leur conjoint ou leur ex-conjoint.
Etc.
2. Savoir de quoi on parle.
Un tableau de définition est établi pour nommer les atteintes aux droits
Journée internationale des femmes -nashville@2x EN 2013
3. Pour ne pas banaliser, trouver les bons mots
Pas “attouchements” mais agression sexuelle
Le mot « attouchements » ne figure pas dans le Code pénal, « donc quand on parle d’attouchements, on décrit quelque chose qui n’est pas qualifié », explique Caroline De Haas. Généralement, lorsque l’on parle d’attouchements, il est question de main aux fesses ou aux seins. Il s’agit, en vérité, d’une agression sexuelle.
Pas “gestes déplacés” mais harcèlement sexuel ou agression sexuelle
Le terme « gestes déplacés » est souvent utilisé pour qualifier du harcèlement sexuel ou une agression sexuelle. L’expression est inappropriée. De plus, elle banalise l’action et brouille les pistes, puisqu’on ne sait pas exactement de quoi il est question.
L’expression « frotteur » est aussi une façon de minimiser l’acte de l’agression sexuelle. C’est un délit pouvant être puni de cinq à 10 ans de prison en France.
Pas “abus sexuels” mais agression sexuelle
« Abus sexuels » est un terme qui n’existe pas dans le Code pénal non plus, indique la fondatrice de #NousToutes. Ce sont pourtant des mots régulièrement utilisés pour évoquer les agressions sexuelles et les viols sur mineurs. D’autre part, le mot « abus » définit l’usage excessif de quelque chose.
Pas “pédophile” mais pédocriminel
Le terme approprié est « pédocriminalité » ou « pédocriminel ». Car la « pédophilie », dont l’étymologie est l’amour des enfants, est un terme injustement employé, d’après Caroline De Haas.
« En matière de langage, chacune et chacun peut agir. Évidemment que les médias, les journaux, les télés, ont une responsabilité importante. Mais chacune et chacun d’entre nous peut faire bouger les lignes », assure la militante. Les mots employés ont un impact sur les victimes, qui peuvent culpabiliser, ou sur les agresseurs, dont les actes sont banalisés.
journee-femme-afghanes@2x le 8 mars 2010
4. Connaître les mécanismes pour mieux les identifier
1. Isoler la victime
2. La dévaloriser
3. Inverser la culpabilité
4. Instaurer la peur
5. Si une personne cherche de l’aide, que lui dire :
Yasaman Aryani, 24 ans, purge une longue peine d’emprisonnement pour avoir fait campagne contre le port obligatoire du voile. Son châtiment s’inscrit dans le cadre d’une répression généralisée des femmes qui dénoncent la législation discriminatoire et dégradante imposant le port du voile en Iran.
Merci pour ces informations, on ne les rappelera jamais assez !
En lisant le livre de Caroline De Haas j’ai été frappée par la manière dont on minimise les violences dans notre langage. Quand on parle de “baisers volés” ou “gestes déplacés” pour désigner des agressions sexuelles, ce n’est pas anodin. C’est incroyable de voir que notre société est encore en plein déni…
Oui et je l’a rejoint lorsqu’elle affirme pur dire les bons mots. Le langage est la première reconnaissance et c’est vrai qu’on est tellement habitué à minimiser, à se culpabiliser, etc. Il faut faire passer toutes ses informations pour qu’enfin les choses changent…
rappel plus que nécessaire… Parfois on se demande si cela fait avancer le schmilblick 🙂
c’est très bien de rappeler les bons termes pour désigner les faits…
Un combat sans fin on dirait. En Iran une femme est en prison pour avoir osé s’insurger contre le port du voile intégral. Ici, hier, notre peuple a interdit ce type de vêtements… et certains journalistes s’insurgent contre des “vexations” imposées aux musulmans, le monde a l’envers. Bonne journée
Oui j’ai suivis l’adoption de cette mesure . Les choses avancent et parce qu’elles avancent on essaye toujours de les entraver ! Tellement longtemps que cela dure …
C’est bien joli de faire une journée de la femme mais il faudrait aussi que lesdites ne soient plus bafouée, battues et qu’elles soient surtout respectées de partout et par tous!
Merci pour ce rappel tellement nécessaire. Le combat des femmes est chaque jour à reprendre et sans cesse à poursuivre
A ce propos je te conseille vivement de lire “Le mythe de la virilité” d’Olivia Gazalé, un essai passionnant et lumineux qui démontre comment ce mythe autorise le mépris de la femme et de l’homme délivré de ce mythe
Enfin c’en est fini de la “Journée de la Femme” ou mieux “des femmes” les droits des femmes cela veut dire quelque chose a acter et à defndre
Oui les droits, enfin !
Merci pour ces informations, on ne les rappelera jamais assez !
En lisant le livre de Caroline De Haas j’ai été frappée par la manière dont on minimise les violences dans notre langage. Quand on parle de “baisers volés” ou “gestes déplacés” pour désigner des agressions sexuelles, ce n’est pas anodin. C’est incroyable de voir que notre société est encore en plein déni…
Oui et je l’a rejoint lorsqu’elle affirme pur dire les bons mots. Le langage est la première reconnaissance et c’est vrai qu’on est tellement habitué à minimiser, à se culpabiliser, etc. Il faut faire passer toutes ses informations pour qu’enfin les choses changent…
Merci pour ce partage si important ! Il reste tant à faire.
Oui mais ça avance !
Merci !!!!!!
rappel plus que nécessaire… Parfois on se demande si cela fait avancer le schmilblick 🙂
c’est très bien de rappeler les bons termes pour désigner les faits…
Oui je crois comme Catherine De Haas et le collectif qu’il faut toujours bien désigné les choses …
Un combat sans fin on dirait. En Iran une femme est en prison pour avoir osé s’insurger contre le port du voile intégral. Ici, hier, notre peuple a interdit ce type de vêtements… et certains journalistes s’insurgent contre des “vexations” imposées aux musulmans, le monde a l’envers. Bonne journée
Oui j’ai suivis l’adoption de cette mesure . Les choses avancent et parce qu’elles avancent on essaye toujours de les entraver ! Tellement longtemps que cela dure …
C’est bien joli de faire une journée de la femme mais il faudrait aussi que lesdites ne soient plus bafouée, battues et qu’elles soient surtout respectées de partout et par tous!
Oui c’est tout à fait le sens de ma chronique. Entièrement d’accord 😉
De très bons conseils, merci.
Merci pour ce rappel tellement nécessaire. Le combat des femmes est chaque jour à reprendre et sans cesse à poursuivre
A ce propos je te conseille vivement de lire “Le mythe de la virilité” d’Olivia Gazalé, un essai passionnant et lumineux qui démontre comment ce mythe autorise le mépris de la femme et de l’homme délivré de ce mythe
Merci pour le conseil ! Un combat qu’il faut mener sans relâche pour ne pas voir les droits reculés