Sur fond d’une histoire d’amour, Colombe Schneck dans son nouveau roman “Nuits d’été à Brooklyn” nous décrit trois jours d’émeutes à caractère racial dans le New-York de l’année 1991.
Dans le quartier de Crown Heights à Broocklyn, la population d’origine caribéenne assez pauvre est majoritaire. Une minorité de juifs appartenant à la communauté des Loubavitchs cohabite. Une voiture dérape et tue un enfant. C’est la communauté noire qui est touchée. Le racisme identitaire et victimaire va se réveiller d’un coup avec la fureur et la violence à la hauteur de l’oppression subie depuis de nombreuses années. Ces émeutes durent trois jours. Un jeune adolescent de la communauté juive va mourir sous les coups de cette violence.
Le roman suit le parcours d’Esther, jeune femme française de 24 ans, issue d’un milieu bourgeois parisien, qui vient à New-York pour un stage de journaliste. Parallèlement à son enquête, elle découvre l’amour avec un professeur spécialiste de Flaubert, Frédérick, de vingt ans son aîné, appartenant à la bourgeoisie afro-américaine de Chicago et marié à une avocate engagée dans le combat politique. Revenir dans le quartier vingt cinq ans après permet à Esther de faire le bilan sur son enquête sociale et politique de 1991.
Au – delà de l’enquête journalistique parfaitement maitrisée par Colombe Schneck, Nuits d’été à Brooklyn explique le repli identitaire des deux communautés, l’inégalité sociale, l’ antisémitisme galopant et le racisme ségrégationniste de l’Amérique, différence importante avec le racisme égalitaire européen. Mais, ce roman décrit aussi un portrait de jeune femme découvrant l’amour et qui aura bien du mal à tourner la page. Une bien belle façon de faire revivre des émeutes que la communauté juive a qualifié de pogrom!
Merci @Netgalleyfrance et @EditionsStock pour #Nuitsdeteabrooklyn
Et, puis, je ne crois pas aux hommes providentiels qui vont tout changer.
Ceux qui sont debout n’ont plus de noms, d’histoires, de parents, de mots, ils sont des corps déchaînés qui frappent.
Ma technique, c’est de dramatiser à fond l’histoire. Je me fâche. L’amour c’est bien, mais si la haine, ça marche mieux, j’utilise la haine, je ne lâche pas, les caméras de télé débarquent, le raffut est au maximum, il n’y a plus qu’à négocier.
On n’y arrivera pas, ce sera toujours nous contre les autres. Nous avons moins, eux ont tout. La rivalité, l’envie, la comptabilité des avantages et des inconvénients, il ne suffit d’avoir, il faut que l’autre soit réduit, d’un côté comme de l’autre, par une barrière.
Nuits d’été à Brooklyn – Colombe Schneck
Éditeur : Stock
Parution : 26 février 2020
ISBN : 2234086353
Lecture : Février 2020
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Une bien jolie chronique ! Je note ce livre. Excellente soirée Matatoune 🙂
Merci. C’est une chronique sur un fait réel qui explique bien les tiraillements communautaires en œuvre aux États-Unis à cette période. Bien construit, les chapitres alternent les moments ce qui rend dynamique sa lecture. Bonne soirée Frédéric
je n’ai encore lu aucun de ses livres alors peut-être…
Moi, il me semblait en avoir déjà lu, mais cela doit faire longtemps. En tout cas, je la suivais dans ses émissions sur FI. C’est ici à la fois une enquête journalistique et une fiction. Le tout s’entremêle avec plaisir ! Bonne fin de journée
J’avoue que je ne sais pas, mais celui-ci imbrique l’histoire d’amour à l’enquête sociale et politique. Bonne journée
le titre me dit quelque chose mais je sais plus si je l’ai dans la liseuse ou pas….On verra. Bisous
Il est actuellement sur Netgalley. Alors, tu l’as surement dans ta liseuse. J’attends ton avis . Bonne fin de journée, Renée
Voilà qui pourrait me réconcilier avec l’auteure.
Je le note.. merci Mata🙏😗
Il décrit un épisode que je ne connaissais pas. De plus, Colombe Schreck a le talent pour le raconter …Bonne journée Évelyne
c’est noté, merci Matatoune !
Bonne journée !