Des silences et les hommes

Carrie Maret

Paris. Cathédrale Notre-Dame. Amaury Vauban, conseiller du ministre des Affaires étrangères en exercice quand s’est amorcée la vague d’attentats frappant la France depuis plusieurs mois, meurt dans de mystérieuses circonstances. Selon les premières constatations, il aurait succombé à un empoisonnement.
Le commissaire Jean Levigan, qui a le goût des belles lettres et des jolies choses, en charge de l’enquête sur la disparition du frère de la victime dix ans auparavant, revient au 36 quai des Orfèvres. Cette nouvelle affaire le mènera dans les coulisses du pouvoir politique, où l’identité de l’ennemi s’altère dans des alliances mortifères, où les images d’une Syrie rêvée se confondent avec celles d un pays dévasté, à une époque où les compromissions façonnent le destin du monde et où s’éteignent lentement les civilisations.
Une intrigue captivante, du Quai d’Orsay à l île Saint-Honorat en passant par Notre-Dame de Paris, menée de main de maître par Carine Marret.

Je découvre cette auteure et le charme opère dès les premières pages. Car, le style est singulier, les mots sont choisis, les images surgissent raffinées et fouillées, les références historiques et explicatives sont légions. Combiner polar et culture, de quoi faire de l’ombre à Alain GOETZ!

Côté culture, c’est fantastique. Côté polar, c’est plus poussif! On nous a vendu le livre ( Cf. éditeur) en nous vantant Simenon et Maigret. Pour le 36 du quai des Orfèvres, je suis d’accord: un acolyte  du commissaire passera toute l’enquête avec plusieurs exemplaires des aventures du commissaire divisionnaire pour obliger le lecteur à faire des parallèles. Mais, la richesse psychologique des personnages ne se retrouve pas assez dans ce livre.

L’intrigue suit notre actualité et évidemment interpelle. En filigrane, une cassure pour le commissaire Léviathan va l’obséder, le hanter et le grignoter au fil du récit.

Un moment de lecture juste acidulé!