… En pleine page
Avec son commandant Garnier, Gérard Chevalier immerge avec Meurtre en pleine page au cœur du département de l’Orne où la nature règne impétueuse et magnifique pour une enquête façon polar, type France 3 le samedi soir mais sans attraction touristique ni dépliant d’office de tourisme. Ici, nous sommes au royaume de la nature, des maisons anciennes à rénover et de la diversité ornithologique.
Car en plus d’être un flic, Le commandant Garnier aime plus que tout contempler la nature, rebâtir des vieilles bâtisses et se laver l’esprit en plantant sa méditation au bord de l’eau.
L’enquête commence par la découverte d’un cadavre dans un manoir près de Silly. Puis, les morts s’enchaînent faisant penser à un tueur en série. Sauf qu’au fil des meurtres, un comité de lecture semble visé.
Gérard Chevalier propose un roman policier des plus classiques, sans grande surprise, avec des références littéraires, historiques et culturelles disséminées de-ci de-là.
Seulement, c’est le comportement du fameux commandant qui m’a interrogée. Que deux enquêteurs se bécotent tout au long du polar, ce sont les affaires de l’écrivain qui pense pimenter son écrit de cette manière. Mais, Gérard Chevalier attribue un comportement machiste hypersexué à son flic de polar. J’avoue que cela m’a dérangée (Voir les citations).
Du coup, ma lecture a été orientée à la recherche de ce genre de précisions, complètement obsolètes depuis #MeToo. Certes Gérard Chevalier a été acteur et scénariste de cinéma et de série de télévision à succès, il y a longtemps.
Mais, même si on est sénior, garder une certaine fraîcheur c’est justement faire évoluer ses représentations. À l’évidence, Gérard Chevalier en a oublié quelques-unes !
Remerciements
À @Babelio_ et sa Masse critique et @editionsPalemon pour #Meurtreenpleinepage de #GérardChevalier
Puis quelques extraits
Lors de notre retour vers la scène du crime, je profite d’être à couvert pour attraper Colette, la plaquer contre un arbre, et assouvir provisoirement par une exploration in sutu ce désir qui m’empêche de penser librement. Je suis conforté dans mon action par une acceptation qui déborde largement le cadre du simple consentement. (p. 25)
Il faut ressentir de puissantes pulsions sexuelles pour avoir envie de filles habillées comme des ouvriers du bâtiment, alors qu’elles sont sorties en soirée. (p. 28)
Il nous quitte avec une vitesse surprenante pour sa masse corporelle. (p 27)
J’aime les femmes, à part certaines harpies sur lesquelles je roulerais bien avec ma voiture, sans m’arrêter. (P. 48)
Quand l’homme préhistorique éprouvait des envies, il ne regardait pas sa montre pour déjeuner, ou aller au travail; chevaucher la femelle qu’il convoitait, c’était tout de suite. Était-elle consentante? C’est une autre question. Y avait-il plusieurs amateurs ? en est une autre. Personnellement, je ne le supporterais pas. Donc, je ne veux pas savoir si Juliette, comme moi, a une autre vie. Je ne lui demande pas, mais si je tombe sur son amant à l’improviste, je lui casse la gueule. (p. 75)
Ici en bref



Du côté des critiques
Questions pratiques
Gérard Chevalier- Meurtre en pleine page
Éditeur :Palémon Editions
Twitter : @editionsPalemon Instagram : @palemoneditions
Parution : 20 avril 2023
EAN : 9782374484853
Lecture : Avril 2023
Merci pour la présentation. Bonne journée bises
A toi aussi !
Le cadre a l’air sympa et original, même si le personnage semble tout droit sorti de la Préhistoire comme il semble en être conscient. Bonne journée
Oui, difficile pour moi ! Bonne journée
Bonjour Matatoune. Ce flic un peu macho ne me plairait pas. Bonne journée
Tu as raison ! A oublier …
Dommage, pour une fois qu’il se passait quelque chose dans l’Orne. Car même en version livresque l’Orne est désertée.. mais après lecture de ton avis et des extraits, ça donne pas très envie. Je veux bien faire dans le local mais pas à tout prix.
Bon, il faut bien le reconnaître, il n’y en a pas tant que ça de ces citations qui titillent.En tout cas, leurs recherches m’a complètement gâchée ma lecture. Mais, peut-être pour reconnaître des paysages, des ressentis, etc, peut-être cela en vaudrait la peine. Car, c’est juste que Orne, on connaît peu ! 😅
Ça me plaît bien, c’est un livre pour moi !