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Je ne suis pas tout seul à être seul Jean-Louis Fournier

Après la lecture de “Je ne suis pas tout seul à être seul”, j’ai eu envie d’écrire une lettre à Jean-Louis Fournier :

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Vous expliquez dans ce livre au titre particulier “Je ne suis pas tout seul à être seul” votre choix de solitude ! Vous expliquez revendiquer votre liberté, votre indépendance pour avoir le temps de lire, d’écrire et de regarder le monde, tranquillement sans être dérangé.

Vous vous moquez des relations de convenance avec votre dérision et votre humour habituels. Les conversations qui vous entourent, vous ne les écoutez plus. Alors ne vous étonnez pas d’avoir personne autour de vous !

Comme d’habitude, vous dézinguez les idées reçues faisant s’en indigner plus d’un. Ils déclarent offusqués “On ne parle pas ainsi de la mort”, “On ne parle pas ainsi du handicap”, “Il y a des choses dont on ne doit pas se moquer”. Ils n’ont pas compris votre posture digne de choisir le rire même noir plutôt que les larmes.

Vous racontez que vous êtes esseulé à guetter les fenêtres de vos voisins qui restent définitivement fermées. Plus personne pour dire bonjour. Alice, votre femme, ne partage plus une bouteille de bon vin avec vous. Vos fils qui ne savaient pas lire mais pour qui vous écriviez, ne peuvent plus découvrir celui-là. Votre éditeur, et complice, s’en est allé aussi.

La vraie solitude, c’est celle qu’on ressent lorsque ceux qu’on aime ne sont plus là. Vous confiez que tous ces moments de solitude vous rappellent le premier : ce gosse perdu qui cherche désespérément sa mère. Et, en citant Roland Barthe, votre propos d’un coup, devient triste et mélancolique. Mais, comme d’habitude d’une pirouette, le rire s’envole…

Votre ironie du désespoir que j’aime tant, ne m’a pas fait éclater de rire, comme les autres fois, juste sourire et encore. Car, moi aussi, j’ai peur qu’un jour, il n’y ait plus personne pour dire “bonjour, comment ça va? “et que je me retrouve derrière une fenêtre à guetter la vie qui passe trop loin pour que je la suive.

J’ai encore dévoré votre “Je ne suis pas tout seul à être seul” touchée toujours par le ton décalé de votre plume même si le sujet est grave et que la solitude pèse certains jours. La mélancolie n’est jamais loin. Mais, je suis rassurée : vous ne virez pas vieux con, Monsieur Fournier ! Heureusement car j’ai tant besoin de votre sensibilité à l’humour décalé.

#JeNeSuisPasToutSeulAEtreSeul

Merci à #NetGalleyFrance et à @LattesLeMasque

Ce livre m’a été offert en service de presse par Netgalleyfrance. Remerciements aux éditions JC Lattès. Ceci est mon avis en toute honnêteté et sans pression, comme d’habitude.

Les livres déjà lus de l’auteur : Où on va, papa ?- Veuf

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Le 10 mai 1978, Roland Barthes avait écrit : ” La solitude où me laisse la mort de Maman me laisse seul, dans des domaines où elle n’ avait point part: ceux de mon travail. Je ne puis lire des attaques sans me sentir lamentablement plus seul, plus qu’avant.
Pourquoi est-ce que je ne supporte plus de voyager? Pourquoi est ce que je veux tout le temps, comme un gosse perdu, rentrer chez moi où pourtant Maman n’est plus là. ”
Je ne suis pas seul à être seul et à l’écrire ….

Je bois pour oublier, de l’eau de vie, par peur de l’au delà.

Je voudrais partir en douce, m’enfoncer dans la nuit, à pieds nus pour ne pas faire de bruit.

Il me manque l’essentiel : la chaleur humaine.

D'habitude, je ne partage pas mes lectures lorsqu'elles ne m'ont pas plue ! Mais, là, c'est le livre qui se vend à plus

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Je ne suis pas seul à être seul – Jean-Louis Fournier

Éditeur : JC Lattès

Parution : 02 octobre 2019

ISBN : 2709663406

Lecture : octobre 2019

20 commentaires

  1. Beaucoup de sensibilité dans cette lettre. Quand on écrit et qu’on est lu, on n’est pas seul. Heureux d’avoir découvert votre blog. À bientôt, Michel

  2. Bonjour Matatoune. Vous lui avez écrit une très belle lettre. Je n’ai jamais rien lu de lui et ma pile en attente est trop volumineuse pour le moment, mais je le lirai peut-être, plus tard. Bonne journée

    • Merci de votre confiance. C ‘ est un roman tout en pudeur qui touche chacun par une certaine mélancolie sur la solitude choisie que nous connaissons bien, nous les grands lecteurs, et la solitude subie , celle qui fait qu’ on ne peut plus partager ses souvenirs puisque les autres ne sont plus là. En français, un seul mot pour dire deux sentiments complètement différents. Bonne semaine Brigitte

    • La difficulté c’est en fait la gestion des livres en attente 😉. Bonne semaine, Renée !

    • C’est sûr c’est très décalé ! J’ avoue que je ne peux y résister. Bonne journée.

    • Oui car ici il y a de la mélancolie alors que dans les autres ce n etait que de l ‘ humour acerbe, me semble-il! Bonne semaine

  3. Une chose est sûre : il n’écrit pas pour lui tout seul ! C’est aussi un auteur que j’apprécie beaucoup et qui se cache derrière l’humour et les mots.

    • Oh oui, cet humour noir pour cacher l’émotion et la sensibilité ♥️ ! Non, son livre nous replace gentiment au coeur des choses importantes et universelles que l’on rencontre ” le grand âge” venant …😉

    • Cet auteur m’a toujours replacée par son humour noir juste à l’endroit qu’il me faut pour voir les choses avec de bonnes lunettes !😉..

    • J’aime beaucoup cet auteur… J’aime sa sensibilité qui se cache derrière cet humour noir . Et, bien sûr lorsque vient l’âge, viennent aussi les absences qui sont de plus en plus difficiles à compenser ! Bisous, Gwenn!

    • Oui moi aussi! L’avez vous écouté samedi sur FI dans la librairie francophone…un plaisir de vivacité et d’humour. Merci d’avoir laissé ce petit mot ! Bonnes vacances.

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