L’exposition S’habiller pour l’école au Musée National de l’Éducation s’organise autour de trois thèmes. Le premier s’intitule Être écolier avec la place du vêtement pour l’enfant, sa famille et l’industrie.

Dans la seconde partie, le thème L’école s’en mêle présente l’aspect réglementaire dans la définition des rôles dans l’institution. Et, la dernière concerne ses représentations, appelée Regards sur l’école.

Au cœur de cette rentrée scolaire, le vêtement cristallise des enjeux politiques et sociaux. Prenons du recul en déambulant dans ce petit musée créé par Jules Ferry lui-même en 1879, dans une maison historique de Rouen. Le centre de ressources est créé dans un autre bâtiment plus moderne.
La présentation est subjective et ne rend pas compte de la diversité présentée.
Un enseignement pour l’autonomie des femmes
La loi du 28 mars 1882 stipule que l’enseignement pour les filles comprend les travaux d’aiguilles. Et jusqu’aux années 60/70, même au collège, cette discipline fut enseignée. Jusqu’aux années 1950-1960, il existait des écoles ménagères où les jeunes filles pouvaient parfaire leurs connaissances pour devenir de bonne épouse et de bonne mère !
Vers 1862, une parfaite inconnue, Elisa Lemonnier, fonde à Paris la première école professionnelle. Les CAP sont créés à partir des années 20. Une façon certaine de pouvoir avoir une activité rémunérée dans les bassins industriels. Seulement, la crise du textile aura raison de cet emploi. Néanmoins, plusieurs Brevet d’Etudes Supérieures (BTS) sont mis en place en 1972-1973.
Tous, le même vêtement ?

Un petit rappel semble nécessaire concernant cette Arlésienne qu’est l’uniforme à l’école. Les lois Ferry n’imposent aucune obligation vestimentaire pour les élèves. Par contre la propreté est non négociable. On surveille, on informe et on exige!

Peu à peu, le tablier ou la blouse s’impose pour se protéger Mais aucun modèle n’est privilégié. Au contraire, chacun exprime ses goûts dans ce choix.

Par contre, dans les lycées réservés aux élites, dès 1802, l’uniforme est imposé pour les élèves internes. Un trousseau est fourni par les familles. L’ouverture de ce type d’établissement à toutes les catégories sociales change la coutume.

Notons, néanmoins, que l’enseignement privé a toujours privilégié l’uniforme. Une façon de se reconnaître et de faire groupe. Et comme beaucoup de nos politiques actuels sont passés par des établissements privés, ils ne font pas la différence avec l’enseignement public !
Hygiène

Dès la Troisième République l’école s’intéresse à la propreté des vêtements et des corps.
Dès les années 50, l’industrie investit le milieu scolaire par des publicités rappelant la nécessaire propreté en vantant leurs produits.
Commissariat
Aude Le Guennec Anthropologue du design et membre du GIS Acorso
Nicolas Coutant Directeur adjoint du Munaé
Source
Questions pratiques
S’habiller pour l’école
Musée national de l’Éducation
MUNAÉ
#SHabillerPourLEcole
Du 10 juin 2023 au 31 mars 2024
Facebook Directeur : Marie Brard
185, rue Eau-de-Robec
76000 Rouen02.35.07.66.61
Très intéressant et vraiment actuel comme sujet ! Prenons du recul, tu as tout à fait raison.
Merci 👍🙏🏻
Je le dis, mais franchement, je n’y arrive pas ! 🙂
J’ai porté l’uniforme au collège et j’en garde un mauvais souvenir. J’espère que cette vieille contrainte désuète ne sera pas remise au goût du jour.
On verra ! Pour notre président, puisqu’il s’est exprimé hier, c’est jean, tee-shirt ,là pas de grande nouveauté 😉
Oui 😀
Merci pour cet intéressant compte-rendu. Ici il y a débats sur les habits trop sexy, je suppose que c’est pareil chez vous. Bonne semaine
Oui, les tee-shirts ras nombril, mais aussi les abayas qui ont fait le buzz en cette rentrée. Ainsi, on ne parle pas du nombre d’enfants sans enseignant devant eux aujourd’hui ou des profs recrutés avec 4 jours de formation qui hier ce sont retrouvés devant une classe à découvrir la réalité du métier ! L’enseignement un sujet très brûlant pour moi ! Bonne continuation
Tu es bien dans le vent avec cet article. Merci !
Le jour de la rentrée est toujours particulier pour moi ! En plus, un peu énervée par cette croisade sur l’uniforme 😉
Et comme je te comprends. ….pour mieux masquer les lacunes…. créer un brouillard cach- misère