Anja Niedringhaus
Femmes photographes de guerre
Anja Niedringhaus est la plus jeune des femmes photographes de guerre présentée dans l’exposition au Musée de La Libération. Tuée par un policier afghan en avril 2014 en couvrant l’élection présidentielle, elle avait obtenu le Prix Pulitzer en 2005 pour un reportage sur la guerre en Irak.
Compassion, enthousiasme et bonne humeur sont les qualificatifs qui lui sont le plus souvent associés. Son premier appareil photo, elle le découvre à douze ans. A dix-sept, elle commence sa carrière de photographe indépendant en couvrant la chute du mur de Berlin. Allemande, elle est la première femme à intégrer l’agence EPA (Européan Pressphoto Agency en 1990, puis la prestigieuse AP en 2002.
Des Marines américains font irruption au domicile d’un député iranien dans le quartier d’Abou Ghraid. Le regard de la jeune femme en dit long sur son ressenti.
Elle couvre la Yougoslavie de 1992 à 1999, puis l’Afghanistan en 2001, l’Irak de 2003 à 2004, Gaza en 2009et la Libye en 2011. Mais, elle n’a pas couvert que des conflits. Elle fut envoyée sur des représentations sportives comme les jeux olympiques.
Blessé le Marine Cpl. Burness Britt réagit après avoir été transporté sur un hélicoptère d’évacuation sanitaire – Juin 2011- Afghanistan
«Au Kosovo, j’ai vu pendant des mois des réfugiés qui passaient devant moi et qui manquaient de tout. Dans de tels moments j’aurai préféré travailler pour Médecins sans frontières.»
Un soldat américain célèbre son 34è anniversaire en allumant quelques bougies à l’aube, durant une longue patrouille dans les montagnes du nord de l’Afghanistan – Septembre 2009
Anja Niedringhaus n’a jamais caché ses difficultés devant la détresse et l’enfer que la guerre lui déclenchait. Mais, elle disait que dès qu’elle prenait son appareil, tout s’évanouissait.
«Parfois, je me sens mal car je sais que je peux à tout moment quitter le conflit, rentrer chez moi, auprès de ma famille, où il n’y a pas de guerre»
A documenter les guerres, Anja Niedringhaus forme le regard de ses contemporains en les informant au plus près des conflits. Seulement, elle a été assassinée en avril 2014 dans l’exercice de son travail.
Autres femmes photographes exposées
- Catherine Leroy (1944-2006)
- Françoise Demulder (1947-2008)
- Susan Meiselas (née en 1948)
- Carolyn Cole (née en 1961)
Pour aller plus loin
Christine Spengler (née en 1945)
Sources
Sylvie Zaidman, historienne, conservatrice générale, directrice du musée de la Libération de Paris – musée du général Leclerc – musée Jean Moulin
Musée de la Libération de Paris – Musée du Général Leclerc – Musée Jean Moulin
Les femmes photographes de guerre
Questions pratiques
Anja Niedringhaus (1965-2014)
Facebook – Instagram : @christinespengler
Femmes photographes de guerre
Musée de la Libération de Paris – Musée du Général Leclerc – Musée Jean Moulin
Twitter : Instagram : @museedelaliberation
Facebook –
4 Avenue du Colonel Henri Rol-Tanguy
75014 Paris
(Place Denfert-Rochereau)
De Mardi 8 mars 2022 au Samedi 31 décembre 2022
Femme exceptionnelle qui mérite largement cette mise à l’honneur, mon dieu qu’elle a du en voir des horreurs…..Triste qu’elle ai payé de sa vie. Bisous douce journée
Oui et trop peu connue malgré ses photos que nous connaissons ! Bonne continuation
Ta série d’articles est très intéressante. A part Gerd Taro, je ne connaissais aucune de ces photographes. C’est étonnant de voir que ce sujet intéresse les femmes. Bonne journée
pareil !
Merci, c’est gentil ! Ce sont des photographies que nous connaissons sans qq fois pouvoir noter le nom du photographe ! 😉
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