Les Éditions de l’Archipel choisissent de republier la première enquête du commissaire Van der Valk écrite par Nicolas Freeling en 1962. La série diffusée sur France 3 en 2020 a remis au goût du jour ce commissaire hollandais dont on vante la ressemblance avec Maigret.
La série, j’avoue ne pas m’en souvenir. Néanmoins, Nicolas Freeling a eu un franc succès avec son héros et ses quatorze enquêtes. Alors, c’est l’occasion de se plonger au cœur d’un Amsterdam décrit par un Anglais !
Martin Molenaar, la trentaine, vit une vie plutôt tranquille depuis son installation avec Sophia. Pourtant, un matin, il voit débarquer la police. Une de ses anciennes amantes, Elsa de Charmoy, est retrouvée morte dans son appartement. Plus âgée que lui, leur relation était difficile, comme sous emprise, car Elsa était une personne trouble, complexe et fuyante.
De plus, il se trouve que Martin a croisé Elsa, de façon fortuite soutient-il, le soir de sa mort. Alors, tout l’accuse. Pourtant le commissaire Van der Valk ne s’en satisfait pas. Seul contre tous, y compris la justice, il reprend l’enquête pour trouver le vrai meurtrier.
Nicolas Freeling place son récit au plus près du ressenti de Martin qui se laisse manipuler avec naïveté autant par le commissaire et la justice qu’avant par Elsa. Mais, heureusement, après bien des rebondissements, il va commencer lui aussi à attaquer pour aider à confondre le vrai coupable.
C’est l’occasion pour l’auteur de faire déambuler son lecteur au cœur de cette ville monde qu’est Amsterdam. Petite ville qui se découvre à pied ou bien sûr en vélo, Amsterdam devient au fil des pages un personnage à part entière, mais dans les années 60 du siècle dernier. Nostalgie garantie !
Le commissaire Van der Valk est adepte de la réflexion en solitaire. Il hume le passé de la victime, renifle, ose une hypothèse, se laisse absorber par la psychologie de l’accusé, la compare à celle de la victime sûr de ses déductions. La ressemblance est très marquée avec Maigret, son homologue parisien, jusqu’à duper la justice pour arriver à ses fins. Il ne refuse pas non plus d’échanger autour d’un verre, mais ici, c’est rarement une ballon de blanc !
Les Éditions de l’Archipel rééditent un polar écrit par Nicolas Freeling L’Amour à Amsterdam, la première enquête du commissaire Van der Valk qui a la réputation justifiée d’être le Maigret hollandais. Un premier jet un peu lent et plus accès sur le faux coupable que sur le commissaire. Néanmoins, les suivants devraient amener plus d’épaisseur à ce flic de polar ! A suivre, donc !
Remerciements @NetGalleyFrance
à #NetGalleyFrance et @ @Ed_Archipel pour #LAMOURÀAMSTERDAM
Puis quelques extraits
Parmi tous ces gens, il y avait des meurtriers, des faussaires, des pervers, des voleurs, des souteneurs. Nombre de psychopathes, sûrement : de pauvres vieux bonshommes qui suivaient les petites filles dans les jardins publics. Mais beaucoup de criminels aussi, des violeurs, des empoisonneurs, de ceux qui sont prêts à voler le pauvre aussi bien que le riche, surtout si c’est plus facile, ou qui vivent benoîtement du profit qu’ils tirent des vices et des faiblesses de la masse. Des parasites, des joueurs, des pornographes.
La mécanique va tourner. Les mensonges vont commencer. Tous ces gens vont me dire que c’est tout juste s’ils savaient son nom, et qu’ils ne la voyaient que « pour affaires ». Ils auront peur de moi, peur des journaux, peur de leurs voisins, peur de tout ce qu’on peut imaginer qui n’a rien à voir dans cette histoire.
Ici en bref



Avec un petit aperçu du Grand prix de la Littérature policier étranger (1965)
Questions pratiques
Nicolas Freeling – L’amour à Amsterdam
Traduit de l’anglais par
Marcellita de Moltke-Huitfield et Ghislaine lavagne
revu par Rémy Lambrechts
Éditeur : Éditions de l’Archipel
Twitter : @Ed_Archipel Instagram : @editions_archipel
Parution : 1er juillet 2021
EAN : 9782809841879
Lecture : Juin 2021
Les suivants ont déjà été traduit ?
Oui et les éditions de l’Archipel ont réédité en avril le plus grand succès de la série
Merci pour cette présentation. Gros bisous doux dimanche
A toi aussi 🙂
Il est dans ma pal et j’espère qu’il n’y séjournera pas trop longtemps, mais on a un défi exigent sur notre forum qui occupe la majeur partie de mes lectures. Bon dimanche
J’ai hâte de lire ton avis. A suivre donc 🙂
Bonjour Matatoune. Je n’ai pas vu la série et ne suis pas trop intéressée par ces 14 enquêtes. Bon dimanche
La série semble avoir modernisé la base,puisqu’elle est librement adaptée. Le commissaire est entouré d’une femme et du policier issu des minorités, comme maintenant dans toutes bonne séries, et je suppose qu’il boit moins et ne fume pas 🙂 Bon début de semaine !