A la fin du Second Empire, un médecin de Montpellier a l’idée de composer un petit carnet. Les mères pourraient noter des éléments de la santé de leur enfant. Le premier carnet de santé est né.
L’idée s’inspirait du livret créé par l’Assistance publique et attribué à chaque enfant recueilli.
C’est à la fois un moyen curatif, pour améliorer son diagnostic. Mais c’est surtout un moyen de prévention en permettant à chaque mère de développer son attention sur la santé de son enfant. Plusieurs modèles voient le jour. Mais, l’outil reste dans la sphère privée jusqu’à la loi de 1935.
Plaque commémorative 55 rue du Cherche midi dans 705006 Paris
Louise Hervieu est atteinte d’une maladie invalidante, une affection sanguine héréditaire qui l’a rendue infirme. Elle a l’idée de créer un carnet de santé qui permettrait aux patients atteints d’affections chroniques d’être mieux suivis, au gré de leurs déplacements et des consultations médicales. Elle ne réussit pas à convaincre les pouvoirs publics du bien-fondé de sa démarche.
Mais, il faudra attendre 1945 pour généraliser son usage au moment où les lois sur la protection de l’enfance paraissent. Du coup le rédacteur change : ce sera uniquement le médecin qui y appose les renseignements demandés.
Généralisation
Carnet des années 80
Ainsi le carnet français se situe au carrefour de plusieurs objectifs : biographie de santé, éducation des parents, contrôle vaccinal, analyse épidémiologique.
Dès les années 1950, des pages expliquent ce qu’il faut donner à boire aux enfants : « De l’eau, du lait, des jus de fruits » précise le carnet, qui ajoute : « Écoutez les conseils de l’Académie de médecine : les boissons alcoolisées sont nuisibles à l’enfant pendant la phase de croissance, nuisibles à son développement intellectuel et physique ». Il n’empêche que le vin, considéré comme un fortifiant, sera présent dans les cantines scolaires jusqu’en 1962…La Nouvelle République
Carnet de santé paru en 2018 avec les nouveautés
Le carnet de santé existe également dans tous les pays européens, sauf en Suisse et en Irlande.
Pour aller plus loin
Aujourd’hui, avec la pandémie, de plus en plus de pays évoque l’idée d’un passeport de vaccination. Seul le vaccin contre la fièvre jaune est exigé en vertu du règlement sanitaire international devenu indispensable pour tout voyage en Afrique intertropicale ou en Amérique du Sud tropicale. Ainsi le site Re-open UE permet actuellement de savoir où en est la législation actuelle. Et celui des affaires étrangères renseigne sur ce qui est autorisé dans le monde entier.
Le carnet de vaccination du Premier ministre israélien, Benyamin Nétanyahou, après son injection, samedi. (AMIR COHEN/Photo Amir Cohen. AP)
Dernièrement, j’ai impressionné un spécialiste, parce que j’ai encore mon carnet de santé.😀Il s’agit de celui des années 80 (je suis née en 1977), avec la couverture bleue.😀
C’est vrai en Suisse nous n’avons que le carnet de vaccination. Il y a un projet de dossier informatisé pour chaque personne, mais ça avance à une vitesse typiquement bernoise, si c’est comme le tunnel sous La Vue des Alpes, il faudra plus d’un siècle entre l’idée et sa réalisation ! Bonne journée
Bonjour Matatoune. Il y a eu aussi une tentative de carnet de santé pour les adultes, jaune et blanc, mais c’est tombé à l’eau. Bonne journée
Ah je ne m’en rappelais plus … Merci de donner cette information ! Bonne soirée
Dernièrement, j’ai impressionné un spécialiste, parce que j’ai encore mon carnet de santé.😀Il s’agit de celui des années 80 (je suis née en 1977), avec la couverture bleue.😀
Bravo ! Un vrai souvenir à conserver précieusement !
un super initiative qui rend bien des services encore de nos jours. Bisous
Oui une invention devenue indispensable ! Bonne soirée
C’est vrai en Suisse nous n’avons que le carnet de vaccination. Il y a un projet de dossier informatisé pour chaque personne, mais ça avance à une vitesse typiquement bernoise, si c’est comme le tunnel sous La Vue des Alpes, il faudra plus d’un siècle entre l’idée et sa réalisation ! Bonne journée
Oui, j’ai été étonnée… Nous aussi ici on parle du dossier du malade informatisé. Ah,la sagesse suisse 🙂