Visite le samedi 26 octobre 2017
Ce que le Grand Palais déclare dans sa présentation :
Paul Gauguin (1848-1903) est l’un des artistes français majeurs du XIXe siècle et l’un des plus importants précurseurs de l’art moderne. L’exposition du Grand Palais retrace son étonnante carrière, dans laquelle il a exploré les arts les plus divers : peinture, dessin, gravure, sculpture et céramique. Les chefs-d’œuvre réunis mettent en avant le travail de l’artiste sur la matière ainsi que son processus de création : Gauguin bâtit son art sur la répétition de thématiques et de motifs récurrents
« Avec un peu de boue on peut faire du métal, des pierres précieuses, avec un peu de boue et aussi un peu de génie ! N’est-ce point donc là une matière intéressante ?”
Fils du monde et peintre du dimanche
Petit – fils de Flora Tristan (femme de lettres, militante et féministe), né au Pérou, Gauguin arrive en France vers l’âge de 7 ans. Jeune adulte, il devient marin puis s’oriente dans la finance. Banquier, marié à une jeune Danoise, Mette, dont il aura 5 enfants, il devient un collectionneur pointu et apprécié. Il s’essaie à la peinture mais sans plus. ll faut imaginer cet homme parlant avec un fort accent espagnol, râblais et costaud dans les salons parisiens de cette période… Sa femme aime la vie parisienne et Gauguin lui procure ce plaisir par sa situation. Mais, d’un coup il ne veut plus remplir le contrat et décide de changer de vie. Il lâche tout et se consacre entièrement à sa passion. Sa femme ne comprend pas et la famille retourne vivre à Copenhague chez ses parents. Toute sa vie, elle continuera à l’aider financièrement et lui, n’aura de cesse de répéter qu’il en est sûr, la gloire arrive !.. Il aura raison, mais celle-ci viendra après sa mort.
La Bretagne et son côté sauvage et primitif
La première expo est faite à Copenhague. C’est un fiasco! Du coup, il décide de revenir en France avec son plus jeune fils, Clovis, alors âgé de 6 ans. Gauguin s’inscrit dans l’atelier d’Auguste Chaplet. Il y apprend les techniques de la céramique. De nouveau déçu, car il ne peut toujours pas vivre de son art, il met Clovis en pension et part pour Pont-Aven à la Pension Gloarec où il rencontre Émile Bernard.








Ami de Pissaro, il reprend les éléments de l’Impressionnisme puis, sûr de lui, vers 1888, il synthétise ses impressions et réduit à l’essentiel ses formes et ses couleurs. Le tableau dit “la vague” (non présenté au Grand Palais) illustre le basculement : “La touche impressionniste en virgule laisse la place à des a-plats de couleur presque sans mélange, parfois cernés de bleus…il rajoute un rocher, mélange plusieurs perspectives et colorie la plage en rouge! ” nous dit André Cariou. Gauguin sait qu’il crée son propre courant.

Il participe aux dernières expositions des impressionnistes. Seulement son maître, Pissaro, ne le soutient plus. Il crée alors une série d’objets utilitaires pour espérer pouvoir en vivre.
Arles et Van Gogh
De nouveau, il décide de partir.Van Gogh est ravi de l’accueillir chez lui. Il rêve de fonder une communauté de peintres. Gauguin y voit une façon plus aisée de se faire acheter ses tableaux par son frère, Théo, donc de sortir de la misère. Le malentendu ne cesse de grandir. Là où Van Gogh voit le moyen de communier artistiquement avec un ami, Gauguin tout d’abord ébloui par l’art de son ami (le jaune des tournesols) supporte de moins en moins sa possession, son rythme effréné, l’ambiance électrique qui règne entre eux. Il commence à le prévenir de son départ. La nuit du 22 décembre 1888 où Van Gogh se présente dans sa chambre avec son oreille coupée cèlera définitivement la rupture.




Départ pour la Polynésie (1891)

C’est la période retracée par le film sorti cet automne : Gauguin – Voyage de Tahiti.
“Vivre en sauvage pour retrouver mon énergie”
Période picturale très connue et bien représentée à l’exposition! Du côté de sa vie, après l’euphorie de l’arrivée, vont suivre les années de plomb : bagarre, vilaine blessure, morphine, alcool et syphilis.
Gauguin reprend les thèmes polynésiens sur des objets traditionnels pour pouvoir les vendre aux occidentaux.


Inventée par Gauguin lors d’un dernier séjour à Paris, la déesse Ovipi terrassant une louve. Il demandera à ce qu’elle soit placée sur sa tombe. (juste une copie pourra être déposée).
Malade, il décide de partir aux Marquises 1901 – Un contrat signé avec Ambroise Vuillard lui assure une rente qui lui permet de vivre et de continuer à travailler. Mais affaibli, il meurt en 1903.
L’exposition présente une animation très réussie autour de la “Maison du jouir”. Elle nous montre qu’à l’autre bout de la terre, Gauguin avait besoin de s’entourer de ses maîtres. Impression très étrange !
C’est une exposition importante pour moi car je n’avais absolument pas idée que Gauguin avait fait autant d’objets du quotidien. Un final très impressionnant avec cette animation qui force à réfléchir sur cet homme qui n’a eu de cesse de rechercher le primitif en lui mais s’entoure dans sa maison du bout du monde de Maîtres de la peinture et la sculpture ! Après revoir les peintures, c’est quand même une merveille que je conseille au plus grand nombre.
Par contre, Mes photos sont très mauvaises … Problème d’appareil mais aussi, trop manque de lumière !
[…] Gauguin- L’alchimiste […]
Bonjour Matatoune. Merci pour ta réactivité ce matin. Je pensais à Marie Laforêt et j”ai écrit : Françoise Hardy. TRès belle exposition que j’aurais aimé visiter !Bonne journée
De rien , Brigitte ! En te lisant ce matin, j’ai douté mais en faisant un petit tour sur internet, j’ai su que je n’avais pas raté cette info! …Peur d’Alzheimer…
J’attends ta chronique, donc ! Bonne journée