Charles III de Philip Kyle est la première biographie en édition française du futur roi, qui est resté dans l’ombre de sa mère, Queen Elisabeth II, pendant si longtemps.

Son couronnement fera l’objet d’éditions spéciales en mai, y compris sur les chaînes républicaines françaises. De plus, sa première sortie officielle en tant que souverain, Charles III la réserve pour la France à la fin du mois de mars. Le récit de Philip Kyle se révèle indispensable pour en savoir un peu plus sur cet homme trop mal connu.

Brins d’histoire

Fils de, époux de, puis père de, Charles III est né avec la télévision et va régner aux temps des réseaux sociaux. D’ailleurs, son fils l’a bien compris qui se répand dans un livre fleuve expliquant ses rapports et ceux de sa femme avec la famille royale, devenu en quelques jours un vaste succès.

En un peu plus de quatre cent cinquante pages, Philip Kyle retrace sa vie formée, et même formatée pour les responsabilités héritées par le sang. Du bébé qui voyait sa mère que deux par jour (une demi-heure le matin et une heure et demie l’après-midi pour le bain et le coucher) à l’enfant harcelé pour sa timidité et la grandeur de ses oreilles, Charles est en enfant qui préfère la compagnie des adultes à ses pairs.

Puis, vint l’amour contrarié pour Camilla qu’il retrouvera lorsque celle-ci délaissée par son mari acceptera cette relation extraconjugale. Philip Kyle sous-entend que Diana était au courant de cette liaison depuis le début et aurait du s’en accommoder. Seulement, la jeunesse de Diana’a su lui faire croire à un conte de fées où son mari aurait du se transformer en prince charmant. Son dépit fut à la hauteur de sa déception.

Une foule de détails

Moins versant people, Philip Kyle insiste sur l’ouverture de Charles aux divers courants religieux, comme le bouddhisme, soutenant depuis longtemps les jeunes défavorisés, son engagement sincère pour l’écologie et ses goûts en architecture.

Philip Kyle est un journaliste qui a travaillé pendant trois ans à la Fondation du Prince Charles. Actuellement, journaliste à la BBC, sa biographie Charles III évite très habilement les sujets scabreux qui ont entaché quelques temps l’image de ce nouveau souverain (le lobbying saoudien, par exemple, dernière affaire en date).

Néanmoins, Charles III de Philip Kyle propose une foule de détails. Ils aident à la compréhension de l’homme de soixante treize ans qui doit réconcilier sa famille comme son peuple et donner une dynamique nouvelle à une royauté vieille de mille ans !

Remerciements

Pour Marlène des @editionsPerrin pour #CharlesIII de @philipkyle

Puis quelques extraits

” Je me souviens que ma mère est arrivée, alors qu’on nous donnait le bain(…) en portant la couronne. C’était assez drôle…elle s’entraînait.”

L’annonce fut historique : Charles était le premier héritier du trône britannique à étudier dans une école.

Comme lorsqu’elle elle décida de le nommer prince de Galles, Charles n’en fut pas informé au préalable et l’apprit par le journal télévisé. (Nomination de conseiller d’Etat)

Il deviendrait trois ans plus tard le premier héritier du trône à obtenir un diplôme universitaire en bonne et due forme.

Comme son grand oncle, Charles avait très tôt développé une empathie pour les milieux populaires qui allait se confirmer dans ses engagements futurs, notamment en faveur des jeunes défavorisés et des quartiers déshérités. Comme Édouard, il lui arriva d’irriter le gouvernement et les courtisans par son action, il fait craindre des bouleversements constitutionnels en raison des tumultes de sa vie privée. Il ne possédait toutefois pas la même assurance que son auguste aîné et su courber l’échine lorsque le devoir l’exigea.

Bien que guidés par Lord Mounbatten , les efforts entrepris par Charles pour apprendre connaître son grand-oncle furent une première indication que l’héritier du trône entendait faire ce qu’il lui semblait juste avant de faire ce qui était convenu.

Anticipant le rôle futur de Charles, il (Laurens van der Post) lui écrivit qu’il pourrait être l’artisan d’une monarchie en phase avec une nouvelle vision de la société amenant l’homme à l’aspect naturel perdu de l’esprit humain, lui permettant ainsi de se reconnecter à la nature.

Aujourd’hui, cette exploration donne à Charles un avantage dans un Royaume-Uni au multiculturalisme fécond et assumé.

Dans son interview donnée à The Observer en 1974, il avait indiqué que choisir sa future épouse ne serait pas une décision “pour laquelle (il) voudrait que (son) cœur dicte à son esprit quoi faire », enchaînant qu’en acceptant ce rôle, à la manière d’une offre d’emploi, l’heureuse élue devait embrasser” un mode de vie, un travail, une vie dans laquelle elle aurait une contribution à apporter. (Elle) devrait en être consciente.»

Amatrice de romans à l’eau de rose, elle ( Diana) était guidée par son cœur, lui par sa tête.

Ici en bref

Du côté des critiques

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Questions pratiques

Philip Kyle – Charles III

Twitter : @philipkyle

Éditeur : Perrin

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Parution : 27 octobre 2022

EAN : 9782262085865

Lecture : Mars 2023

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