“Je ne répondrais plus de rien “ Une phrase répétée en leitmotiv par la mère de Linda Lê plusieurs mois avant son décès.
Comme une litanie, Linda Lê revient sans cesse autour de cette phrase en s’adressant à elle pour essayer d’en comprendre le sens.
Ce monologue psalmodié s’interroge sur l’amour, celui qui relie une mère à sa fille et l’inverse, et l’amour conjugal.
Les réflexions de Linda Lê s’orientent aussi vers ce père absent depuis sa plus jeune enfance. Elle le retrouve pour les obsèques. Étonnée par sa tristesse, Linda Lê est obligée de remettre en cause toutes ses certitudes sur les raisons de son départ et de sa double vie. Mais au delà de cette fuite, c’est aussi les raisons de l’acceptation de sa mère de cette désertion qui la laisse pensive.
Telle une enquêtrice, elle relève les événements et les situations jusqu’au moment où elle découvre qu’il manque huit mois dans la vie de sa mère à l’époque de sa jeunesse. Ni sa mère, et encore moins ce père, n’ont jamais parlé de ce temps hors temps. Quel événement peut amener un tel silence !
Cet éloge funèbre rassemble les thèmes de l’exil, l’absence et la folie avec une infinie tendresse. Construit comme une lettre, l’écriture est un souffle qui court tout au long des pages pour permettre à Linda Lê d’entrer dans le processus du deuil.
Merci #Netgalleyfrance et @EditionsStock et #LindaLe
pour #JeNeRepondraisPlusDeRien
Tu avais l’air tantôt sur tes gardes, tantôt au bord des larmes .
Tu semblais si rompue la plupart du temps, je ne pouvais soupçonner que tu approchais de la fin, que tu allais mourir dans ton sommeil, aussi discrètement que tu avais vécu, sans faire de bruit, sans importuner personne avec des caprices de malade reprochant à ceux qui vont lui survivre de ne pas vouloir partager ses angoisses face au néant, tyrannisant son entourage, sous prétexte que son état requiert toutes les attentions.
Les recherches ne me prirent pas longtemps. Plusieurs sites de librairies proposaient, d’Unica Z., L’Homme-Jasmin (à mon grand dépit, moi qui aurais tant voulu, en entrant dans le cercle des lecteurs d’Unica, faire partie d’un club très fermé). J’ignorais que je venais aussi de rejoindre une autre communauté, celle des collectionneurs d’œuvres consacrées aux grandes épreuves de l’esprit : le texte d’Unica Z. est sous-titré Impressions d’une maladie mentale.
Tu ne tenais pas de discours grandiloquents sur la fraternité, mais tu portais toujours une attention aux obscurs, aux vulnérables, pas uniquement parce que toi-même tu te rangeais parmi ceux-là, mais parce que les puissants pleins de certitude, ceux qui veulent à tout prix attirer la lumière sur eux, te faisaient craindre que ce monde ne devienne vraiment irrespirable.
Je ne répondrai plus jamais de rien – Linda Lê
Éditeur : Stock
Parution : 2 janvier 2020
ISBN : 2234088925
Lecture : Février
Bonjour Matatoune. Ce livre me tente bien. Ici l’espace culturel Leclerc est ouvert et je peux acheter des livres mais je m’abstiens. J’ai encore une belle pile… Bonne journée et bisous
Bonsoir Brigitte, oui nos piles sont longues…T’inquiètes la mienne aussi ! Bonne soirée
Je le note aussi car ce sont mes thèmes de prédilection, mais j’ai beaucoup de retard dans mes lectures en ce moment:-)
Je me suis posée la question. Devions nous, nous les blogueurs, interrompre nos parutions sur les livres, puisque la vente des livres était arrêtée. J’ai opté pour continuer en espérant trouver aux fils de nos parutions toujours le plaisir de l’échange. A+
j’ai hésité aussi mais je préfère continuer, cela peut donner des idées de lectures 🙂
Je le note, pour plus tard.
Je fais pareil…