Le nouveau roman de Véronique Olvadé paru aux éditions Flammarion affirme par son titre que “Personne n’a peur des gens qui sourient”.

Le sourire est depuis longtemps un attribut de la féminité. Surtout que Gloria, héroïne de ce roman, doit lutter contre les standards de celle-ci car ils la font ressembler à une “muse du XIXème siècle habitant la rue Lepic” avec sa petite taille, ses seins trop lourds et ses fortes hanches qui ne correspondent pas ni aux canons de notre époque ni vraiment à sa personnalité. Du coup, elle sourit tout le temps !
Pour en prendre le contrepoint, sa fille, adolescente, décide de ne plus sourire et fait la triste expérience, au mieux, de la solitude, et au pire, du rejet ! Car, personne n’a peur de Gloria même si elle ne se sépare jamais de son “Beretta” dont elle sait parfaitement se servir!
Gloria décide un matin de prendre ses cliques et ses claques et de partir avec ses deux filles, Stella, adolescente et sa petite de 6 ans, à l’autre bout de la France. Au début, c’était pour les vacances, mais cette situation va durer. On imagine le pire : Gloria est-t-elle victime de violences conjugales? Sa fille est-elle victime de harcèlement au collège ou pire encore, est-elle victime d’un viol ? Gloria nous parle-t-elle de sa descente dans la dépression ?
Il faudra beaucoup de patience au lecteur pour comprendre toute la psychologie de ce personnage féminin sujet à une paranoïa importante ! Femme forte qui essaye de maîtriser tout, Gloria a fort à faire pour ne pas suivre le chemin tracé depuis sa naissance. Refusée d’être élevée par une mère qui n’assumer pas ses responsabilités, puis par deux hommes, dont son père avant qu’il ne décède, Gloria fait tout pour construire une nouvelle famille : aimer et avoir confiance en un homme quitte à ne jamais lui poser de questions, ne plus travailler grâce à un héritage, avoir deux filles et tout faire pour conserver un bonheur d’apparence. Jusqu’à ce que la réalité se fissure le beau tableau et que Gloria soit très, mais très en colère …
Mais, avant la colère, il y a eu les peurs, celles qui feront naître des comportement de protection exagérés envers ses filles, celles qui l’empêcheront de savoir, celle d’imaginer que l’autre, quel qu’il soit, oncle, avocat, amant, peut détruire ce “bel équilibre”. A moins que ce ne soit que pure invention d’un esprit perturbé …
En faisant sans cesse de allers et retours du passé au présent, Véronique Olvadé nous mène par le bout du nez dans l’univers de Gloria et réussit à nous tenir en haleine avant de nous planter là …avec la sensation de n’avoir rien vu venir ! Véronique Olvadé nous livre un beau portrait de femme, un peu bizarre quand même !

Après cela elle avait constaté qu’elle pouvait vivre avec l’absence de son père comme si elle avait endossé chaque matin un châle transparent fait de son émotion, ou bien un habit qu’elle aurait été la seule à voir scintiller, un habit qui aurait été incroyablement léger mais solide, une cote de maille la plus fine qui l’aurait protégée comme une armure invisible.
Il n’y a rien de plus contagieux que la méfiance. C’est un redoutable venin.
“Ces garçons-là peuvent faire de bons animateurs de centre aéré ou de bons profs de sport, si tant est que quelqu’un leur file un petit coup de main en chemin, mais en général ils se contentent de boire trop et de tout rater. ”
Quel genre de mère vais-je être? Échapperai-je au fatal bataillon des mauvaises mères ?
Il faut préciser la distinction qu’établit Gloria entre les spectres et les fantômes. Gloria a eu la visite de spectres toute son enfance- C’est ainsi qu’elle appelait ses amis imaginaires.
Quand aux fantômes, la question est plus délicate. Il semblerait qu’ils ont quelque chose à faire parmi les vivants – ou à leur faire faire.
Qui ne s’est jamais fait belle pour déjeuner avec une amie, ou même pour elle-même, afin de ne pas naufrager ?
Après coup, Gloria aurait pu compter les messages d’alerte, tous les avertissements imparables que son cerveau avait ignorés.
Je sais je sais je sais tout ce qu’il est, mais je l’adore, ce type est une merveille.




Personne n’a peur des gens qui sourient – Véronique Olvadé
Éditeur : Flammarion
Parution : 6 février 2019
ISBN : 2081445921
Lecture : Février 2019
UN roman très réussi! Souvent chez Ovaldé on ne voit pas venir la chute!
Je n’ai jamais lu cette auteure! Merci en tout cas pour ta belle chronique, comme d’habitude 😉
Merci à toi. Bonne fin de semaine
Je trouve que le titre donne envie de découvrir ce livre, alors merci beaucoup pour ce partage, douce soirée 📖😘
Merci à toi. Bonne fin de semaine
Une auteure avec laquelle je n’accroche pas. Tant pis.
On ne peut pas plaire à tous ! Merci d être passée
Bon journée
Bonjour Matatoune. Je le lirai peut-être même si je n’ai pas trop apprécié ses précédents romans. Bonne journée
Je ne me rappelle pas avoir lu un des précédents. ..Difficile de plaire à tous ! Bonne journée.
ça à l’air pas mal en effet j’en prend note. Merci Bisous douce semaine
Merci 🙏 comme moi…. Malgré tout ce que l’on en dit moi j’ai également aimé 😍