Irving Penn – Grand Palais

Visite le 26 octobre 2017

Célébration du centenaire de sa naissance en partenariat avec le METROPOLITAN Muséum de New York.

vagabondageautourdesoi-penn-wordpress- 240Irving Penn, (américain, 1917-2009), surtout célèbre pour l’œuvre magistrale accomplie pendant plus de soixante ans pour le magazine Vogue, fut un photographe de mode hors pair, mais ce n’est là que l’un des aspects de sa recherche permanente sur les visages, les silhouettes, les postures et les parures. Irving Penn n’avait pas son pareil pour saisir la personnalité de ses modèles dans des portraits pénétrants. Doté d’un sens aigu du dessin, il avait un instinct de sculpteur et excellait à appréhender le jeu des volumes dans la lumière. Tous ces talents se manifestent dans ses études de nus et de natures mortes, le genre privilégié durant toute sa carrière.
 C’est une superbe exposition  (à peu près 240 clichés) qui présente les clichés que l’on connait du photographe: au delà d’avoir été photographe des stars, il a photographié des gens ordinaires de la même façon, avec rigueur et sens de la composition. Ses clichés sont de formidables mises en scène. De plus, il considérait qu’il n’y avait pas de perfection, allant chercher la personnalité plus tôt que l’apparence. Excellent, non!
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vagabondageautourdesoi-penn-wordpress- 1950Irving Penn se passionne pour les petits métiers de Paris, Londres ou New York.
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Cette marchande de ballons, réalisée en 1950, parait très stricte alors que son regard est un rien amusée. A noter  la composition avec la chaise, les ballons et le fil sur la jupe!

Les mannequins

Tirage au platine-palladium
En utilisant des négatifs agrandis au format des tirages qu’il souhaite réaliser, ainsi que des papiers vélins d’art qu’il monte sur de l’aluminium, puis recouvre de  plusieurs couches de platine-palladium, Irving Penn fait plusieurs exemplaires de ces œuvres actuelles ou anciennes. … C’est un moyen d’exercer sa liberté: chaque variante traduit une idée différente de ce que doit exprimer l’image. Par conséquent, il peut y avoir plusieurs versions de la “perfection”. Commissariat de l’exposition
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                        Les douze plus importants modèles- New York- 1947
En raison de ses dons évidents pour la composition de natures mortes et de portrait, Irving Penn reçoit des commandes du groupe Vogue. … cette prise de vue en particulier aurait pu s’avérer éreintante étant donné l’esprit de concurrence qui anime de nombreux mannequins. C’est à cette occasion qu’il fait la connaissance de Lisa Fonssagrives (de profil au milieu à gauche du second rang.Ils se marieront trois ans plus tard. Commissariat de l’exposition

 

 

Les vedeeettes

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Pablo Picasso à la Californie- Cannes- 1957 –
Quand Irving Penn se présente dans le midi chez Picasso, il trouve porte close. Mais son assistant enjambe  le portail cadenassé et Picasso accorde dix minutes au photographe. Enfilant une cape espagnole sur son chandail, l’artiste essaye de se dérober malicieusement. Des variantes de cette image révèlent qu’Irving Penn a travaillé patiemment  la pose tout en s’approchant peu à peu pour isoler le regard hypnotique de l’œil gauche du maître. Commissariat de l’exposition
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 Ce portrait réalisé en 1951 a certainement contribué à la renommée d’ Audrey Hepburn tant il est attachant. “Il se déplaçait un peu comme un chat autour de son modèle pour l’affut du désir qui peut circuler entre deux personnes…” Maria Morris Hambourg, la co-commissaire de l’exposition.
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Celui-ci d’Ingmar Bergman qui choisit de poser en contraignant la fermeture de ses yeux …Passionnant!
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Colette – 1951
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Balthus, clope au bec,  dans son fauteuil fétiche habillé en guenilles avec un regard amusé! 1948
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Marlène Dietrich – 1948 –
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Le clou de l’exposition est la présentation du rideau de fond utilisé par Irving Penn dans chacun de ses clichés et ses appareils photos.

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 Et, encore …

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Une partie de l’exposition est consacrée à la présentation d’une série de nus. Certains clichés rappellent les idoles adulées primitives bien en dehors  des canons de beauté habituels. Très particuliers!

 

 

Irving Penn a beaucoup voyagé pour le magazine Vogue en Afrique ou dans le Pacifique vers 1967/1968. Il installait son matériel sur une place, le plus souvent très animée, sous une tente et son fond et attendait que les personnes se présentent pour se faire photographier.
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A New York, Irving Penn prenait son appareil et aller photographier avec la même attention les mégots dans les caniveaux.
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Côté marketing, possibilité de garder le souvenir de cet instant en utilisant le photomaton.

Et, ce dernier

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