
Son second roman, Sarabandes X, Corentin Durand le consacre à raconter le milieu « artistique » des années 70, s’inspirant de figures réelles, pour livrer un roman fourmillant de situations témoignant de l’effervescence et de la liberté de cette période. Pourtant, cette génération fut meurtrie par une blessure indélébile, la guerre d’Indochine, qui influença le reste de leur vie.
À la mort de son père, Pierre décide de remonter le temps à la recherche de l’homme qu’il était. Lors des obsèques, Véronica Billa, ancienne actrice pornographique, permet à Pierre de découvrir l’amitié entre son père, Paul-Bernard, et Angelo Molinot, doubles de Claude Ogret et Nino Ferrer. Veronica, de son vrai nom Marguerite Anouet, est une amie d’enfance de Paul-Bernard ainsi que Linda, devenue chanteuse attirée par la personnalité d’Angelo.
Seulement,
Ces éléments de compréhension, Corentin Durand ne les livre qu’à la fin préférant plonger son lecteur dans les circonvolutions de son imagination. Ce roman, Sarabandes X, raconte la vie de Claude Ogret dit Claude Bernard Aubert (1930-2018), scénariste et réalisateur français. Son premier film Patrouille de choc raconte son expérience de la guerre d’Indochine. Épisode personnel très noir qu’il dut retoucher pour passer la censure. Lors de sa traversée du désert, il se lance alors dans le cinéma pornographique, sous pseudonyme.
Corentin Durand choisit de raconter, mélangeant les époques, sa vie et son entourage. Soit beaucoup de personnages qui, sans la clef de compréhension de la fin, n’arrivent que très difficilement à passionner !
Sarabandes X, ce roman est compliqué, très fourni, peut être trop. Le lecteur se perd dans les méandres de vies qu’il retrouve dans des chapitres qui ne suivent absolument pas le fil chronologique.
Dommage, car Corentin Durand écrit bien, et surtout, imagine bien. Seulement, il cherche l’objet littéraire, pur, au style dépouillé de la psychologie des personnages et de l’intrigue de son récit. Plus maîtrisé, son récit m’aurait complètement satisfaite.
Remerciements
À Masse critique exceptionnelle de Babelio.
Puis quelques extraits

Que fait-on des guerres qui nous déracinent et qu’on oublie ?
Angelo ne comprenait plus pourquoi il s’infligeait ces concerts, ces interviews qui, tous, lui rappelaient qu’il n’était qu’un oiseau de passage dans une industrie de gloire fugace.
On n’a pas d’absents quand on a huit ans – cela vient après, par macération dans la mémoire, comme une vérité qui toute une vie, ensuite, s’agite.
Ils descendirent l’escalier sans plus un mot, certains cependant de se porter l’un l’autre une compassion sans limites, de celles que les amours blessées accordent au genre humain.
Ici en bref

Questions pratiques

Corentin Durand – Sarabandes X
Rentrée littéraire hiver 2025
Éditeur : Seuil – X : @EditionsduSeuil Instagram : @editionsduseuil – Facebook
Parution : 3 janvier 2025 – EAN : 9782021564907- Lecture : Janvier 2025




Merci pour ta chronique maisje ne crois pas que e roman un peu brouillon me plairait. Bonne journée
Tu as raison, me semble-t-il ! Bonne continuation 😉
Et lire les explications en fin d’ouvrage ne t’a pas donné envie de le relire ?
Oui, j’aurais du, tu as raison ! Je crois que cette relecture aurait été différemment appréciée.
Bonjour Matatoune, je trouve bizarre de mélanger la guerre d’Indochine et le cinéma porno, bien que tout soit imaginable. En plus, tu as l’air déçue par la construction de ce livre. Merci en tout cas de cette suggestion de lecture, très bonne journée 😃
Trop foisonbant en effet, on s’y perd ! Et cette façon, à la fin, de décrire quels étaient les personnes qui l’avaient inspirés. Il faudrait presque le relire pour du coup, y trouver des éléments différents !
La sideration qui a frappé des jeunes au moment où ils ont découvert la guerre en Indochine a été une réalité. Du coup, au retour, il y a eu une soif de vivre intensément. Et puis, comme des films plus sérieux dénonçant le colonialisme français et leurs exactions n’étaient pas possible , l’époque a voulu cette libération dite sexuelle qui malgré tout ne fut pas sans dégât, sur la considération de la femme notamment !
Merci mais ça me dit rien. Bisous bon dimanche
Oui trop brouillon !
Une thématique qui ne m’attire pas, le cinéma ne m’intéresse guère. Bon dimanche