Emmanuelle n’était qu’une traductrice de mauvaise littérature mais elle savait qu’un auteur passe son temps à se dissimuler derrière chacune des lignes qu’il écrit. Elle savait que les écrivains sont des exhibitionnistes qui se servent des mots pour maquiller leur impudeur, qu’ils cachent leur désir de dévoiler leur âme et leurs pensées profondes au plus grand nombre à coups de virgules et de passés simples. Elle savait que lire un livre est la meilleure et la plus sûre façon de rentrer à l’intérieur et sous la peau de celui qui l’a écrit, elle le savait parce que les traducteurs lisent mieux que personne. Un livre est un jeu de piste de l’auteur avec ses lecteurs mais d’abord et avant tout, avec lui-même. Tous les écrivains sont des pervers et tendent leurs livres comme on tend un miroir. Les rêveurs définitifs – Camille de Peretti
Auteurs commençant par O,P, Q catégorie littérature contemporaine
Véronique Olvadé – Fille en Colère sur un banc de pierre
Véronique Olvadé propose son nouveau roman, Fille en colère sur un banc de pierre, sur le retour d’Aïda dans sa famille en Sicile après le décès de son père. Un énième roman sur la filiation, direz-vous ! Oui certes, mais l’écrivaine n’a pas son pareil pour créer ses fictions qui ressemblent comme deux gouttes d’eau à la réalité et qu’elle triture sans jamais la faire casser pour en éprouver les ressentis.
Sa Seignerie, c’est ainsi que les filles ont surnommé leur père. Elles sont quatre: Violetta, la reine, Gilda, la pragmatique, Aïda, la préférée et Mimi, le petit colibri. Leur père étant passionné d’Opéra, trois de ses enfants portent le prénom d’héroïnes de Verdi. La dernière, s’inspire d’une pièce de Puccini.
De fait, Mimi est différente, de celle qu’on accepte dans une famille sans en dire plus, son étrangeté, en fond. Seulement, une nuit de carnaval, elle disparaît. Depuis, Aïda porte la culpabilité de ce drame, de la douleur de sa famille et du manque de protection de son père. Et depuis, Aïda s’est enfui ! La suite ici
Polina Panassenko – Tenir sa langue – Rentrée littéraire 2022
Tenir sa langue, premier roman de Polina Panassenko, raconte son exil de sa Russie natale à la banlieue Stéphanoise, à hauteur d’enfant. Le roman détaille notamment son acquisition de la langue lors de son intégration dans l’école de la République.
Le point de départ du roman est le souhait de la narratrice de pouvoir utiliser son vrai prénom, Polinia, sur ses papiers administratifs et dans les démarches officielles qu’elle est amenée à poursuivre. La suite ici
Sarah Perret – La petite
Prix Jean Anglade du premier roman 2022
Ce premier roman La petite de Sarah Perret est une immersion dans la Savoie du XXè siècle. Au cœur du terroir et des gestes ancestraux au savoir lié à la connaissance de la nature, les secrets s’installent et y prospèrent, égratignant les êtres les plus sensibles et fragiles.
La petite raconte la vulnérabilité d’une petite fille sous l’influence de secrets familiaux qu’elle ne fait que subir. La suite ici
Christophe Ono-dit-Biot – Trouver refuge
Difficile de résumer mais aussi de donner envie de lire le dernier roman de Christophe Ono-dit-Biot, Trouver refuge, inclassable dans un seul genre, tellement foisonnant et décalé mais terriblement attachant !
Longtemps j’ai tourné autour de ce livre, acheté depuis longtemps l’ouvrant et le refermant, lisant de-ci delà des critiques pas toujours avantageuses, et puis, comme on saute dans le vide, je m’y suis noyée de plaisir. La suite ici
Anthony Passeron – Les enfants endormis
Un jeune homme, Anthony Passeron, donne une vie de papier à son oncle Désiré dans ce magnifique roman Les enfants endormis. Avec un portrait tendre et exigeant, il rend hommage aussi à sa grand-mère, Louise, qui, toute sa vie, a lutté pour s’élever au-dessus de sa condition et a soutenu son aîné, sans faille, contre une pandémie qui a fait plus de quarante mille décès en France depuis les années 80. La suite ici
Raosy Pellerin – Bibiche
Premier roman de Raosy Pellerin, Bibiche est le récit du parcours d’une réfugiée de République Démocratique du Congo à partir de son arrivée à Paris. De l’errance de la rue jusqu’aux papiers officiels, Bibiche dresse, par son récit, à la fois les méandres d’une administration opaque qui demande toujours plus de détails intimes pour accorder son sésame officiel et aussi un portrait de femme, volontaire et téméraire, qui chemine pour retrouver sa dignité.La suite ici
Éléna Piacentini – Les Silences d’Ogliano
Pour la première fois, je découvre l’écriture d’Éléna Piacentini avec ce magnifique roman Les Silences d’Ogliano, et je suis séduite et même envoutée. Cette chronique d’un village, imaginaire au sein du massif de l’Argentu, a l’évocation puissante des essences gorgées du soleil du maquis. Le jeune Libéro Solimane, pour entrer dans sa vie adulte libre et conquérant, doit rassurer les fantômes du passé, assumer ses désirs profonds et dompter sa colère. La suite ici
Camille de Peretti – Les rêveurs définitifs
Pour la rentrée littéraire 2021, Camille de Peretti propose avec Les rêveurs définitifs une réflexion sur les freins que chacun s’inventent pour ne pas se sentir bien dans son quotidien. A travers trois âges de la vie, la vie se décline aléatoire, incertaine et inquiétante alors le recours aux rêves éveillés, d’un ailleurs, d’une situation différente ou d’un avenir plus rose, est une manière pour supporter le quotidien. La suite ici
Judith Perrignon – Là où nous dansions
Bernard Pivot …mais la vie continue
Laurent Petitmangin -Ce qu’il faut de nuit
Romain Puértolas – Sous le parapluie d’Adélaïde
La guerre est une ruse – Frédéric Paulin
Avant que j’oublie- Anne Pauly
A la ligne. Feuillets d’usine – Joseph Ponthus
Auteurs commençant par O,P, Q catégorie bande dessinée
Qatar, le lustre et l’orient – Emmanuel Picq – Victor Valentini
Le Qatar est entré dans nos vies par la grande porte de l’information. En organisant de façon controversée la Coupe du Monde de football, cette année, ce tout petit pays s’est placé dans la cours des grands en s’imposant comme un incontournable.
Emmanuel Picq et Victor Valentini choisissent de nous raconter en bande dessinée, non seulement l’histoire mais la géopolitique de cette terre de désert transformée en oasis de luxe pour et par la famille Al Thani.
De la chasse à la perle à l’empire du pétrole puis maintenant du gaz, la famille gouverne depuis cent cinquante ans un pays de la grandeur d’un département français, au PIB par habitant qui est l’un des plus élevés du monde.
Sous protectorat britannique jusqu’aux années 70 au siècle dernier, le Qatar a trouvé une place ambiguë entre ses voisins. Entre l’Arabie Saoudite et l’Iran, ma politique du Qatar n’a cessé de créer un chemin particulier pour exister. La suite ici
Auteurs commençant par O,P, Q catégorie romans policiers
Hugues Pagan -Le carré des indigents
Premier contact avec l’Inspecteur Claude Schneider, flic de fiction d’Hugues Pagan ! Dans Le carré des indigents. Schneider, un jeune officier de police judiciaire, arrive dans Sa Ville, à l’est de la France après être passé rapidement par le quai des Orfèvres de Paris. Mais, ce qui caractérise la carrière de ce flic des années 70, c’est cette guerre d’Algérie pour laquelle il a donné un certain nombre d’année. Et, malgré les médailles qu’il a ramenés, les exactions commises font une marque indélébile que vient heurter cet idéaliste humaniste. La suite ici
Michèle Pedinielli La passion de l’immortelle
Avec La patience de l’immortelle, Michèle Pedinielli abandonne la tribu d’amis et le quartier du Vieux Nice habituel de Ghjulia Boccanera, sa détective, pour la transporter sur un meurtre dans l’île de Beauté.
Letizia Paoli est une journaliste à France 3 de 26 ans, reconnue pour son professionnalisme et son charisme. Elle est aussi la nièce de Joseph Santucci, l’ex de Boccanera, commandant de police à Marseille.
James Patterson – Diamants de sang
Après les chiens – Michèle Pedinielli
Auteurs commençant par O,P, Q catégorie essais
Expositions universelles – Le procès perdu de l’architecture moderne- Yaron Pesztat
Je l’avais oublié cet essai sur les Expositions universelles, reçu pourtant très rapidement après la Masse critique de juin 2022. Merci CFC. Pourtant, Le procès perdu de l’architecture moderne replace l’Art nouveau au centre des vitrines que furent les Expositions universelles comme autant de rendez-vous manqué. L’essai développe un argumentaire étayée de documents d’archives, au langage accessible et surtout présentant une série d’illustrations choisies avec soin pour permettre une compréhension plus aisée.La suite ici
Judith Perrignon – Le jour où le monde a tourné
Pour France Culture, en février 2020, Judith Perrignon a réalisé un reportage radiophonique pendant dix jours avec deux autres journalistes sur les traces de Margaret Thatcher. Le jour où le monde a tourné en reprend le thème et étudie la personnalité, la doctrine et les actions politiques de la première, et jusqu’à présent la seule, femme, Premier Ministre du Royaume Uni pendant plus de onze ans . La suite ici
Arnaud Genon – Les indices de l’oubli
Prix Place aux Nouvelles 2021
Les indices de l’oubli pour lesquelles Arnaud Genon nous conte ses réflexions sont toutes ces photographies familiales oubliées dans un tiroir, une boite en fer ou rangées, façon disciplinées, dans un album. Qui ne s’est pas perdu à remuer ces petits carrées bordées de blanc où la vie s’étale, souvent anonyme et oubliée ? La suite ici
Christine Oddo – Mary Reynolds
Christine Oddo raconte la vie de Mary Reynolds, une femme américaine immigrée en France en même temps que la « génération perdue » selon Gertrude Stein, devenue artiste grâce à son compagnonnage avec Marcel Duchamp. Son histoire traverse le XXè siècle et le mouvement artistique du Paris de l’Entre deux guerres qui reste la ville lumière et attire encore nombre d’artistes par ses excès et sa liberté. La suite ici
Gilles Caron 1968 – Michel Poivert
Télérama
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Chroniques littéraires