“Monsieur, j’ai consacré hier deux heures à ne pas faire votre devoir. Non, non, je n’ai pas fait autre chose, je me suis assis à la table de travail, j’ai sorti mon cahier de texte, j’ai lu l’énoncé et, pendant deux heures, je me suis retrouvé dans un état de sidération mathématique, une paralysie mentale dont je ne suis sorti qu’en entendant ma mère m’appeler pour passer à table. Vous le voyez, je n’ai pas fait votre devoir, mais j’y ai bel et bien consacré ces deux heures. Après le dîner il était trop tard, une nouvelle séance de catalepsie m’attendait : mon exercice d’anglais.” Chagrin d’école- Daniel Pennac
Auteurs commençant par G catégorie littérature
Virginie Grimaldi – Une belle vie
Virginie Grimaldi, qui a été la lauréate du livre favori des Français avec son précédent, sort son nouveau roman, Une belle vie, sur les liens fraternels qui unissent deux sœurs, même si celles-ci ne se sont pas vues depuis cinq ans.
Deux sœurs, Emma, l’aînée, et Agathe, se retrouvent pour passer une semaine ensemble dans la maison de leur grand-mère, avant que celle-ci ne soit vendue. Cinq années qu’elles ne se sont pas vues et la cadette n’est même pas venue à l’enterrement de l’aïeule.
De retour en arrière de l’une et de l’autre, aux récits alternés de leur journée, Une belle vie nous dévoile leurs retrouvailles, découvrant au fil des pages, les failles et les souffrances qui ont accompagné leur passé et qui retentissent dans leur présent. D’ailleurs, un secret sera retrouvé au grenier…
Rapidement, la cadette apparaît plus fragile, moins corsetée, plus enthousiasme mais plus dépressive aussi. Pourtant, tout est comme édulcoré, tendrement caché, par une répartie très cash, un activisme un peu forcené pour retrouver les lieux de l’enfance et enchaîner les activités. La suite ici
Jérôme Garcin – Mes fragiles
Dans Mes fragiles, Jérôme Garcin revient sur la vie de sa mère et de son jeune frère qui sont décédés depuis peu. L’écrivain, journaliste du Masque et La plume, dresse des maisons de papier à ses chers disparus.
Il y eut Olivier, une ode pour ce frère jumeau décédé à l’âge de six ans dans un accident de voiture. Puis, La chute de cheval revient sur le décès de son père. Maintenant, pour redonner vie aux deux personnes qui lui restaient de cette cellule familiale de son enfance, Jérôme Garcin raconte la femme particulière que fût sa mère, restauratrice devenue peintre à son tour. Il explique aussi les difficiles derniers mois de sa vie. À six mois d’intervalle de cet événement traumatique, Laurent, son frère particulier, décède aussi. La suite ici
Nicolas Garma-Berman – La fille aux plumes de poussière
Rentrée littéraire 2022
Nicolas Garma Berman publie son premier roman avec La fille aux plumes de poussière à la rentrée littéraire 2022. C’est un roman étrange, loufoque et décalé qui devrait rencontrer son public.
Eva Rosset est artisane taxidermiste. Dans son atelier, elle expose ses premières réalisations dont elle a quelque peu raté le résultat, dont Ernesto, le cerf, dans son costume étriqué. Mais, il n’est pas le seul. Il cohabite avec un sanglier à écailles et une belette aux allures particulières.
Lorsque dans sa boutique débarque un hamster nommé Totoro amené par une mère et son enfant tyrannique, il s’agit pour Eva de ne rien rater. Revenus de chez le vétérinaire, ils doivent se rendre à l’évidence. Alors, en présentant son Book comme une véritable artiste, l’enfant s’arrête devant un lion et déclare péremptoire que c’est ainsi qu’il veut son Totoro, avec une crinière de lion. La suite ici
Laurent Gaudé – Chien 51
Prix du roman des Écrivains du Sud 2022
Acheté dès sa sortie mais placé dans ma liste de livres à lire, jusqu’au moment où Laurent Gaudé a reçu, pour cette dystopie, Chien 51, un prix bien mérité. Alors, je m’y suis plongée, éperdument !
Les récits d’anticipation ne sont pas le genre que j’affectionne le plus. Pourtant, avec sa Magnapole, sur l’île de Céphalonie, qui classe son mode en trois zones, avec la troisième corvéable à merci, c’est un monde à la Elon Musk que Laurent Gaudé décrit. La suite ici
Brigitte Giraud – Vivre vite
Prix Goncourt 2022
Vivre vite, autofiction et roman à la fois de Brigitte Giraud, revient sur le moment où la vie bascule, irrémédiablement vers la solitude lorsque le deuil fait naître à jamais l’absence.
Brigitte Giraud a vécu dans le lieu qu’ils n’ont jamais partagé. Elle l’a transformé, aménagé, décoré, rénové en se souvenant d’eux sans qu’il ne soit jamais présent.
Au moment de livrer la maison aux mains du promoteur pour la raser, Brigitte Giraud reprend sa plume une dernière fois sur les événements qui les avaient porté dans ce lieu qu’il n’a jamais habité. Comme un testament littéraire, l’écrivaine reprend les événements comme un flash-back chronologique et les ressentis éprouvés pour mettre à distance la douleur de l’absence. La suite ici
Sabyl Ghoussoub – Beyrouth-sur-Seine
Beyrouth-sur-Seine, vous connaissez ? Non, car c’est indiqué sur aucune carte. Sabyl Ghoussoub la fait naître sous nos yeux en racontant l’histoire de l’exil de ses parents libanais en plein cœur de Paris.
C’est un roman hommage à une communauté qu’il connaît bien, à son pays aussi, en fait à ses origines qui malgré sa naissance à Paris restent son attache. La suite ici
Patrick Grainville – Les yeux de Milos
Grand amateur d’art, Patrick Grainville se penche avec Les yeux de Milos dans l’univers de Picasso à partir de l’été de 1937, année de Guernica. Parce que le peintre était fasciné par la Vénus de Lespugne, une des plus célèbres représentations féminines du paléolithique, l’auteur crée par ce nouveau roman un pont entre l’Abbé Breuil, célèbre archéologue qui a découvert l’art pariétal, Nicolas de Staël peintre génial mais éphémère et le « Géant gênant » du 20è siècle. La suite ici
Laurent Gaudé – Paris, mille vies
Adien Goetz – Intrigue en Egypte
Oriane Jeancourt-Galignani – La femme-écrevisse
Alexandre Lacroix – La naissance d’un père
Le dernier hiver du Cid – Jérôme Garcin
Auteurs commençant par G catégorie polars
Jean-Christophe Grangé – Rouge Karma
”Avec un tel titre, Rouge Karma, Jean-Christophe Grangé renoue, pour la seconde fois, avec un thriller toujours sanglant certes, mais historique, car implanté dans le Paris de mai 68 et aussi au cœur de l’aventure des hippies se heurtant à la réalité de l’Inde qu’aucun n’avait anticipé !
Hervé Jouhanneau, vingt-deux ans à l’allure “à la Duduche”, sans les lunettes est un étudiant, élégant, avec une tache de naissance, pas du tout banale, et des principes inspirés du Che qu’il applique à ses techniques de drague. Chouchouté par une grand-mère, c’est un romantique qui va devenir, en quelques heures, enquêteur confirmé.
La belle Nicole, férue de yoga et fille de grand bourgeois, à la tignasse rousse, aime l’effervescence de ce mois de mai ! Accompagnée de deux autres copines, Isabelle et Cécila, elle, la”Vénus à la tunique”, croque les jours en révoltée des beaux quartiers !
Jean-Louis Mersch, une gueule de plus en plus patibulaire, des cheveux longs qui vont devenir poisseux, est un flic violent, resté déboussoler par ses années algériennes et sa guerre. Addict aux “amphets”, il s’affilie à un adjoint, Bero, et bénéficie d’une parfaite tranquillité pour enquêter sur un meurtre, le premier, d’une étudiante impliquée dans les fameux événements. La suite ici
Maxime Girardeau – Ego
Après Persona, centré sur la vengeance, Maxime Girardeau sort son second roman, Ego, celui-ci centré sur la manipulation, avec, comme pour le premier, le milieu de l’Intelligence artificielle et des technologies de l’information et de la communication en toile de fond. Mais, Ego diversifie ses intérêts avec la présence de la mafia albanaise, spécialiste de la traite des migrants qui contrôle des réseaux de passeurs en Méditerranée, mais aussi des couloirs ministériels et même des tunnels putrides fréquentés par des SDF; La suite ici
Camilla Grebe – Le journal de ma disparition – Livre audio
L’envie de retrouver le style précis et fluide de Camilla Grebe m’a donné envie de découvrir Le journal de ma disparition, en audio. Ce roman policier sorti en France en 2018, est le second roman de la série Peter, Hanne et Malin. L’archipel des larmes en est le quatrième et dernier.
Au cours d’une soirée d’adolescents, la jeune Malin découvre le crâne d’une fillette dans la forêt proche de son bourg. Ormberg est situé à plus de deux heures de Stockholm, loin de sa turbulence mais aussi de son ouverture d’esprit. La suite ici
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L’archipel des larmes – Camilla Grebe
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Christophe Gavat – Cap Canaille
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Persona – Maxime Girardeau
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Rade amère – Ronan Gouézec
Auteurs commençant par G catégorie essais
Michel Goya – L’ours et le renard – Jean Lopez – Histoire immédiate de la Guerre en Ukraine
L’essai L’Ours et le Renard de Michel Goya et Jean Lopez analyse à deux voix le conflit en Ukraine qui a commencé le 24 février 2022 jusqu’au 6 avril 2023. Sous forme de dialogues, cette analyse accessible permet d’accéder aux différents aspects de ce conflit sans se “noyer” dans une masse d’informations et de commentaires.
Michel Goya est militaire et historien, Colonel des troupes de marine et Docteur en histoire contemporaine. Il est appelé dans les médias à analyser et commenter les conflits et notamment la guerre en Ukraine pour une chaîne d’infos en continu.
Jean Lopez est journaliste historien, directeur et fondateur de la revue Guerres et Histoire, grand spécialiste de la seconde guerre mondiale et du front de l’Est.
C’est Jean Lopez qui joue le naïf et pose les questions à Michel Goya qui développe ses arguments. Au fil des échanges, ils se transmettent leurs informations en les commentant. Passionnant ! La suite ici
Hervé Gaymard – Bonheurs et grandeur
L’essai Bonheurs et grandeur d’Hervé Gaymard, paru en 2014 pour sortir les Français de leur dépression chronique, est réédité dans le format poche de la collection Tempus. En effet, l’ex-ministre souhaite, à travers treize événements puisés dans l’histoire de France, raconter des moments de partage et de bonheur collectif.
Pour que nous cessions de gémir, Hervé Gaymard espère qu’à la lecture de ces tableaux nous retrouvions la fierté d’être français. Un peu présomptueux ! Certainement… D’autant plus que presque dix ans plus tard, et après une pandémie et une guerre en Europe, les Français aurait bien besoin d’éléments positifs pour être fier de leur histoire et de leur culture et avoir foi en l’avenir !
Néanmoins, les événements choisis, de Henri IV entrant dans Paris à la Coupe du Monde de football, celle de 1998, permettent d’écrire une histoire positive de la France. Hervé Gaymard sait relever les situations où les Français se sont retrouvés ensemble et en liesse. La suite ici
THE ROLLING STONES – Gaëlle Ghesquière
Gaëlle Ghesquière, journaliste photographe spécialiste des portraits des stars du Rock et de la Pop, présente 250 photographies du groupe The Rolling Stones autour des concerts mythiques des Papys du Rock.
Vingt-cinq ans que la photographe suit tous leurs concerts ! Du coup, cet essai est un bel aperçu de la dernière partie de leur carrière !
J’y ai appris que leur communication est comptée, et même millimétrée, aux morceaux de début de concert. Du coup, après quelques chansons, les photographes sont comme évacués, manu militari, du concert ! Ce détail rend presque « humains » ces stars planétaires.
Autre confidence d’un proche, cette fête d’anniversaire qui se déroule presque normalement si ce n’est le faste du lieu ! La suite ici
sous le ciel immense selon Georgia O’Keeffe
Les murs de Paris se couvrent d’affiches représentant le gros plan d’un canna rouge, fleur avec son pistil, un tableau du peintre Georgia O’Keeffe. Sa première rétrospective vient d’ouvrir au Centre Pompidou et les éditions Ateliers Henri Dougier propose dans leur collection Le roman d’un chef d’œuvre une biographie romancée autour de cette artiste presque inconnue en France.
Icône aux États-Unis, Georgia O’Keeffe s’est imposée tout au long du XXè siècle dans le mouvement modernisme et à contribuer à affirmer un art spécifiquement américain. La suite ici
Auteurs commençant par G catégorie poésie
Louise Glück
Presque inconnue en France, Louise Glück a besoin de la lumière de ce prix pour se faire apprécier.
Née en 1943 à New York, Louise Glück enseigne l’anglais à l’université de Yale. Elle a déjà publié douze recueils de poésie, ainsi que des essais, non traduite en français. La suite ici