Frédéric Mitterrand – Brad

vagabondageautourdesoi.com - Frédéric Mitterrand - De Frédéric Mitterrand, on se rappelle sa voix nasillarde et son « Bonsoir » traînant qui présentait à la télévision les sorties cinéma. Alors, lorsque cet essai Brad fut annoncé, il me semblait indispensable de s’y pencher !

Rien ne présageait la déclaration d’amour à l’acteur Brad Pitt dont ce récit fait état ! Il faut dire que Frédéric Mittérand n’est pas le seul puisqu’à chaque fois que l’acteur apparaît, il déclenche les sourires hystériques des filles et des femmes de la planète.

L’essai démarre en racontant par le menu sa prestation de « bad boy » dans Thelma et Louise.

Puis, Frédéric Mittérand reprend la biographie de ce fils de parents anabaptistes de Springfield, de ses études rapidement abandonnées à Colombia College puis de ses premières armes à Hollywwod.

Son premier agent, Phil Lobel, le met à l’étrier dans le feuilleton planétaire Dallas. Mais, c’est Bozidar Nikolic qui lui ouvre les portes du cinéma avec son premier rôle principal dans The Dark Side of The Sun qui ne pourra sortir que dix ans plus tard en raison de la guerre des Balkans.

Et, après des téléfilms, la pub pour Lewis est en France puis en version longue aux Etats-Unis. Toute cette partie-là avec le détail de sa filmographie est passionnante tant les anecdotes sont nombreuses.

Lorsque Frédéric Mittérand enchaîne avec la partie privée racontant les principales femmes avec qui il a vécu, et plus particulièrement la période Jennifer Aniston, puis celle Angélina Jolie, le récit devient plus insipide, plus « people » enchaînant des ragots, certainement connus de tous, mais qui ne m’intéresse pas !

Néanmoins, à partir de ce Brad, la personnalité de l’acteur s’éclaire et dépasse le « bad lover » dans lequel on le cantonne trop ! Sa carrière montre ses choix pour la recherche de rôles à contre-emploi et d’un cinéma de qualité.

Son discours lors de la remise des Césars pour célébrer le talent de David Fincher, avec lequel il a tourné Seven et Benjamin Button, était certainement un appel à une nouvelle collaboration. À suivre donc !

Donc, il n’est pas nécessaire d’être un fan inconditionnel de l’acteur pour découvrir cet essai sur Brad Pitt qui se lit très facilement. Frédéric Mittérand met son talent au service d’un acteur dont la carrière a suivi toute l’histoire du cinéma hollywoodien, mais aussi européen de ces quelques décennies. Passionnant !

Remerciements

@XOeditions   et @NetGalleyFrance    pour #Brad de @Fr_Mitterrand

Puis quelques extraits

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Pourtant il ne se décourage pas, il doit son caractère à son caractère optimiste et positif, qu’il a imputé à son enfance heureuse dans une famille – et d’ailleurs il ne s’en ai pas détaché et qu’il est pris ses distances avec un rigorisme moral qui lui pesait. Il le doit aussi au magnétisme mystérieux qu’il dégage. Il en a conscience, ça ne le rassure qu’à moitié, mais voilà, ce serait stupide de se plaindre, c’est comme ça il doit faire avec.

Ce qu’on imagine imprime plus fort que ce que l’on voit.

Je connais bien Springfield, j’y suis allé au moins une bonne centaine de fois, quand je prenais mon billet d’avion au cinéma et que je baignais dans l’atmosphère si particulière des grands films romanesques américains des années cinquante et soixante dont j’ai toujours gardé la nostalgie. En scope-couleurs pour la plupart, ils n’intéressaient pas beaucoup les fortes têtes de la critique et des Cahiers du cinéma, mais c’était sans importance pour moi, les Cahiers n’empiétaient pas sur mes rêves, ils ne faisaient pas partie de ma famille, je lisais autre chose. C’était au temps de mon adolescence, quand Brad n’était encore un petit garçon que son père emmenait en balade dans les Ozarks.

Il y a décidément quelque chose d’insaisissable et de sauvage chez cet adolescent apparemment si facile.

Son (Phil Lobel, son agent) expérience de tourneur a permis de nouer des relations avec Chuck Norris, le super baroudeur qui a rivalisé avec Bruce Lee, Georges Michael, le loukoum chantant helleno- britannique qui a mis le feu au hit-parade, David Copperfield le magicien qui pourrait faire disparaître l’Empire State Building sans qu’on s’en rende compte.

Et encore

Et pourtant, le spectre de James Dean ne lâchera jamais tout à fait prise, car Brad va bientôt entrer dans la catégorie très rare des stars qui ne font pas des films mais qui sont le film, qui ne joue pas seulement des rôles mais incarnent toute l’idée de la production, comme Marilyn Monroe dans son domaine.

C’est surtout un film de Terence Malik, l’homme qui n’a jamais transigé avec Hollywood, s’est tenu dans l’ombre et n’a tourné qu’une dizaine de longs métrages, magnifiques et inclassables, empreints de poésie, de lyrisme et de spiritualité. Produit, interprété, incarné par Brad comme s’il écrivait enfin le journal de son enfance. À ranger parmi les favoris. Palme d’or à Cannes

Or, ce qui contribue encore à son charme, c’est qu’il n’en profite pas. Il entretient même une sorte de distance avec cette impression merveilleuse qu’il suscite autour de lui.

Il dira plus tard qu’il se sentait malheureux, seul et incompris, dans son enfance, mais qu’il ne pouvait rien y faire car il y avait tant d’amour autour de lui.

Ici en bref

D'habitude, je ne partage pas mes lectures lorsqu'elles ne m'ont pas plue ! Mais, là, c'est le livre qui se vend à plus

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Frédéric Mitterrand – Brad

Twitter : @Fr_Mitterrand

Éditeur : XO Éditions

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Parution : 13 avril 2023

EAN : 9782374484587

Lecture : Avril 2023

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11 commentaires

  1. Bonjour Matatoune ! J’ai dû voir quelques films avec Brad Pitt mais pas beaucoup car je ne suis pas très amatrice de cinéma américain. Ça ne me tente pas de lire une biographie sur lui.
    J’ai été étonnée dans les extraits que Georges Michael soit taxé de  » Loukoum chantant »- Frédéric Mitterrand aime bien dire des méchancetés et des médisances, non ?

    • Ici , il ne sait pas trop laisser aller, sauf dans la partie privée qui ne m’a pas plu !

    • Ses connaissances cinématographiques sont très riches et du coup, c’est ce que je recherchais dans cet essai et, de ce point de vue, il m’a satisfaite. L’arrivée de cette nouvelle masculinité dans le cinéma hollywoodien amorce des changements societaux qui ont contribué aux avancées que nous connaissons actuellement. C’est passionnant d’en décoder les différents aspects. Merci à toi de me lire si fidèlement ! Bon week-end 😉

  2. limité son champ d’expression. Dans « Babylon », ses traits sont figés et c’est vraiment dommage. « Bullet train » était aussi excellent. Je l’aime bien Brad Pitt mais avec les limites de la chirurgie.
    La personne de Frédéric Mitterrand, un homme qui à l’image de Matzneff a écrit et perpétré des actes de pédophilie dans des pays pauvres (en France aussi j’imagine) m’est totalement insoutenable. Cela n’enlève en rien à la qualité de ta chronique bien évidemment. Bon weekend Matatoune 🙏✨😉🙂

    • Et, bien dans ma grande naïveté 🙃, je n’avais pas vu pour la chirurgie esthétique. C’est vrai que je verrai Babylon plus tard. Ce qui m’intéressait c’était la description de ce que ces nouveaux acteurs (Di caprio, Cloney, Deep et lui etc.) ont apporté au cinéma de leur début de carrière. Car, si on voit ce qu’ils sont devenus, c’est assez tristes. Deep s’enfonce dans ses additions et l’attitude lors de son divorce lui fait remporter les ocscars de la misogynie. Clooney et Di caprio semblent s’en sortir mieux, mais comme je ne suis pas là presse People, je ne suis au courant de rien 🙂.
      Concernant Frédéric Mitterrand, rien à ajouter à ton commentaire. Je sais ! Pas sûr, que je pourrais l’écouter se répandre dans les médias, même pour la présentation de ce livre. Néanmoins, j’ai trouvé les trois premières parties de cet essai très intéressant car il y expose sa culture cinématographique qui est assez phénoménale. Et, c’est passionnant!
      Ce qui ne m’empêche pas de trouver, comme toi, insoutenable ce que cet homme revendique de sa sexualité ! 🙏

  3. Je suis partagé sur Brad Pitt. Celui de « Seven », « Au milieu coule une rivière » et bien sûr le Terrence Malick « The Tree of life » était un acteur formidable, charismatique, sublime, un Robert Redford réincarné. J’ai malheureusement du mal avec ces prestations de ces dernières années. J’ai beaucoup aimé le James Gray « Ad Astra » mais la chirurgie esthétique a

    • Il n’a que 59 ans et on écrit déjà une sa biographie. Un parcours hors norme que j’ai aimé connaître ! Bon weekend 😉

    • Pour moi c’était en connaître un peu plus sur cette personnalité qui déclenche l’adhésion de tous vu par cet ancien ministère la culture au. parcours entaché d’affaires peu reluisantes. Et et ma foi c’était plutôt agréable à découvrir ! Bon weekend😉

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