« C’est demain que nous partons « 

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Le Mémorial de La Shoah-Drancy présente une exposition « C’est demain que nous partons » concernant les courriers envoyés par les internés du camp de Drancy. L’exposition interdit la prise de photos. Les documents reproduits ici ont été collectés sur internet. Les photos extérieures sont les miennes. La présentation ici de cette exposition « C’est demain que nous partons » comporte ici mes notes à partir de celle-ci et le fruit de mes recherches.

Présentation du camp de Drancy

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Le camp de Drancy – Bâtiment au centre d’accueil on y déposé les objets de valeurs, la tonte était organisée, etc.

Le camp comprenait une série d’immeubles d’habitation de type HBM,  les anciens HLM, construits autour d’une cour centrale, appelé la Cité de la Muette. Ce projet était à la pointe de la modernité, impliquant des entreprises dirigées par Jean Prouvé.

Les cinq tours et les petits bâtiments sont loués en 1937 par le ministère de la guerre pour loger la garde républicaine. C’est pour cette raison que la Cité est réquisitionnée par l’armée nazie en juin 1940, car ils pouvaient assurer la surveillance.  Le camp est fermé avec des barbelés et des miradors. Utilisé pour la détention provisoire des prisonniers anglais et français, dès août 1941, il devient un camp d’internement des juifs, mais aussi communistes, résistants, suspects, etc. Mais, le premier convoi d’enfants arrive en août 1942, suite à la rafle du VeL d’Hiv.

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La Cité de la Muette avec le wagon-témoin de mémoire

En 1941, l’administration du camp est confié au Préfet de police. Des gendarmes sont sous ses ordres et son administration directe est confiée à un commissaire. En 1942, l’Inspection Générale de la Santé et de l’Assistance le confie aux autorités allemandes. Trois « directeurs » en assument la responsabilité :

  • Theodor Dannecker, psychopathe violent
  • Heinz Röthke qui sera responsable de la déportation de 40 000 juifs

  • Alois Brunner aux méthodes machiavéliques et brutales acquises en Europe centrale (Salonique et Autriche)

La garde sur le terrain est assurée par des gendarmes, français, donc, aidé plus tard par des militaires et policiers allemands et . Les gares qui servaient à la déportation sont celles de Bourget-Drancy et Bobigny

Le , le camp est libéré par le consul de Suède avec des représentants de la Croix-Rouge.

 Correspondances de prisonniers

Chaque prisonnier avait droit à un courrier tous les quinze jours. Certains gendarmes aidaient au passage plus réguliers de messages, mais aussi amenés les journaux et les nouvelles aux internés.

La majorité des visites ne sont pas autorisés. Du coup, l’entourage s’approchait souvent du camp dans l’espoir d’entrevoir leurs proches. Mais fin 1941, l’administration limite les possibilités visuelles.

Alexis Ladir née à Kiev, époux d’une aryenne, enverra à sa femme plus de cent soixante courriers pendant deux ans.

Correspondances des futurs déportés

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L’année 42 voit l’ambiance du camp changée avec la mise en place du début de la solution finale. La correspondance sert essentiellement à informer de l’arrestation et de transferts éventuels, bien que le discours officiel est la ré-implantation à l’est.

Le temps devient compté. Les écritures deviennent fiévreuses, souvent en « patte de mouche ». Beaucoup seront détruites par la censure du camp.

Des internés servaient de écrivain, notamment pour les enfants et ceux de conditions modestes.

A la vielle de chaque départ, chacun doit écrire une dernière lettre, où la teneur est complétement contrôlé. La destination doit être inconnue, ce qui est la preuve que le gouvernement de Vichy était parfaitement au courant de ce qui se passait.

Correspondances tombées du train

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La dernière supplique de Faiga, dite « Fanny », Pocianskas (ci-dessus), déportée par le convoi 33, le 16 septembre 1942, et assassinée avec ses enfants, Micheline et Simone, 10 ans et 6 ans, à Auschwitz.

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Lettre jetée du train par Mélanie Worms, déportée de Drancy à Auschwitz par le convoi 71 du 13 avril 1944. COLLECTION PIERRE MICHEL

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Pour aller plus loin

Des noms sur les murs   – Les graffiti du camp de Drancy, 1941-1944

Sources

Site du Mémorial

Anonymes, Justes et Persécutés durant la période Nazie dans les communes de France (ajpn )

Questions pratiques

« C’est demain que nous partons »

Lettres d’internés du Vel D’Hiv à Auschwitz

Drancy – Mémorial de la Shoah

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93700 Drancy

Du 27/03/2022 au 22/12/2022

Expositions 2022

Chroniques culturelles

8 commentaires

  1. C’est vraiment affreux ce que l être humain est capable de faire à ses semblables. Même le plus féroce des animaux n en ferait pas le millième. Bonne journée

Répondre à MatatouneAnnuler la réponse.

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