Michael Connelly – L’innocence et la loi

vagabondageautourdesoi.com - Michael Connelly - Au printemps et à l’automne, Michael Connelly donne rendez-vous à ses lecteurs pour leur parler de son Amérique. Avec L’innocence et la loi, c’est une réflexion sur le système judiciaire qu’il nous présente à partir de l’arrestation de Mickey Haller, le demi-frère de Harry Bosch, et accessoirement avocat de son métier.

Après avoir fêté avec ses collaborateurs la réussite d’un procès, Maître Haller reprend sa Lincoln et sort du parking. Rapidement, une voiture de police le dépasse et lui demande de s’arrêter. Le policier examine ses papiers. Heureusement, Il n’a consommé aucun alcool.

Mais, en vérifiant à l’arrière les papiers à l’immatriculation, il remarque qu’il n’y  a pus d’immatriculation. Évidemment, pour l’avocat c’est impossible ! Et, en plus, quelques gouttes de sang tombent sur la route. En ouvrant le coffre, le flic découvre un cadavre…

La suite, on l’imagine ! Arrêté, Mickey Haller perd de sa prestance et devient un prisonnier comme les autres aux Twin-Towers, complexe de la prison de Los Angeles. Et, le lecteur suit son parcours dans la justice américaine pour prouver son innocence. Y arrivera-t-il ? Lui, l’avocat tant apprécié par les truands et haït par les services du procureur.

Ces 450 pages sur une mise en accusation puis un procès, en plus, aux États-Unis, sont passionnantes. Au début, j’avoue avoir été déçue et un peu en colère devant tant de facilité ! On a tous été bercé par le feuilleton New York, Police judiciaire qui nous a appris à comprendre les méandres de la justice américaine et surtout les arrangements trouvés pour éviter un procès. Les images de prisonniers menotté et habillé en orange ont montré aussi l’importance du juge.

Mais, Michael Connelly décortique cette justice réglée au millimètre où chacun joue sa partition. Alors, bien sûr, l’écrivain n’échappe pas à quelques longueurs et des éléments un peu trop attendus comme l’amour d’une fille géniale, une ancienne femme merveilleuse et des amis qui ne doutent jamais !

Néanmoins, le style de Michael Connelly est toujours aussi affuté. L’intrigue est là et le final étonne. Pour l’avocat, il ne s’agit pas uniquement de prouver sa non-culpabilité mais de retrouver son innocence en utilisant la loi américaine.

Du coup, Michael Connelly démontre combien les verdicts de la justice américaine peuvent être éloignés de la recherche de la vérité dont, pourtant, elle ne cesse de rechercher de la proclamer. Les descriptions de l’univers de la prison sont autant de dénonciations d’un univers corrompu des prisonniers aux matons.

A chaque phase de cette défense, Michael Connelly ne  remet jamais en cause l’innocence de son avocat, qui connait la loi sur le bout de ses ongles, mais il interroge la possibilité que la justice arrive à le prouver. Ce qui pose la fragilité d’un verdict judiciaire, car on peut être innocent et condamné pour autant. De plus, il démontre qu’on peut par intérêt suprême mettre de côté un pan entier de la démocratie judiciaire en court-circuitant complétement le verdict d’un jury. Angoissant ! Mais, instructif à l’heure où un ancien président américain se débat face à des accusations qui pourraient déboucher sur des actions en justice.

Remerciements

Merci à @NetGalleyFrance et @Calmann-Lévy pour #linnocenceetlaloi de @Connellybooks .

Puis quelques extraits

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Un procès se résume souvent à déterminer qui de l’accusation ou de la défense est le meilleur conteur. Les preuves comptent, bien sûr, mais elles sont dès le début interprétées par celui qui les présente.

_ »La seule façon de prouver que ce n’est pas moi c’est de trouver celui qui l’a tué et de le prouver. C’est comme ça que ça fonctionne, l’innocence. »

– » Personne n’a jamais dit que le droit est juste,lui renvoyai-je. Ne l’oublie jamais.  »

Oui, je suis l’accusé dans cette affaire, mais lorsque j’argumente devant la cour, je suis l’avocat de la défense et je demande que la cour exige de maître Berg qu’elle me qualifie ainsi qu’il convient.

Elle en était encore au stade où le droit est quelque chose de merveilleux qui protège tout le monde et punit équitablement tous les criminels.

L’accusation a en général un tel avantage en termes de ressources et d’entre – gens qu’il n’en faut en général pas plus. C’est avec sa puissance et sa force que l’État l’emporte.

Puis ici en bref

D'habitude, je ne partage pas mes lectures lorsqu'elles ne m'ont pas plue ! Mais, là, c'est le livre qui se vend à plus

vagabondageautourdesoi.com - Michael Connelly -
Premier extrait
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Puis, un autre
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Puis, le dernier

Ainsi du côté des critiques

Libération

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En conclusion

Michael Connelly – L’innocence et la loi

Éditeur : Calmann-Lévy

Twitter :  @calmann_levy    Instagram :  @calmann.levy

Twitter : @Connellybooks et Instagram : @michaelconnellybooks

Parution : 13 octobre  2021

EAN : 9782702166338

Lecture : Octobre 2021

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13 commentaires

    • A raison de deux romans par an, difficile de suivre. Hyperactivité ou personne qui l’aide dans l’écriture. On se demande vraiment. Ou alors, cet homme n’a pas de vie 🙂

    • Je préfère quand même les nouveaux avec renée Ballard mais celui-ci m’a tenu en haleine jusqu’au bout !

  1. j’ai lu cet été grâce à Anthony « Le poète » que j’ai adoré et toujours pas chroniquer vu le retard qui s’accumule toujours…
    J’aime beaucoup « Harry Bosch » « (la série » seulement pour l’instant! )
    j’hésite à la demander sur NetGalley vue ma liste 🙂

    • Moi aussi j’aime bien Bosch même si j’apprécie de plus en plus Renée Ballard. Ici, la barre est haute ! 450 pages sur le système judiciaire américain sans lasser, il en faut du talent, surtout pour nous européens où c’est complétement différent ! Mais, comme je reste une inconditionnelle … 🙂

    • Moi je l’aime cet auteur qui produit deux thrillers par an depuis des années et supervise la série Harry Bosch. Il m’étonne bcp !

    • Un peu différent d’une enquête habituelle mais quand -même un polar au suspens réel !

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