S.J. Bennett-Bal tragique à Windsor

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Bal tragique à Windsor est la première enquête d’une série de Cosy Mystery appelée Sa Majesté mène l’enquête avec la vénérable Reine Élisabeth en enquêtrice, écrit par S. J Bennett, dont c’est le premier roman pour adulte publié.

Un meurtre par asphyxie autoérotique, pour une jouissance particulière,  au château de Windsor, après un « dine-and-sleep » organisé par la Reine elle-même avait de quoi encanailler mes journées caniculaires que la touffeur de l’après-midi me laissait affalée sur un transat à côté de mon soda glacé préféré !

En effet, à la suite d’une soirée où le jeune Brodski, pianiste et danseur hors pair de nationalité russe, est retrouvé au matin, nu, mort, avec comme le dit le Prince Philipp, « ses bijoux de famille à l’air », le mystère est entier !

Évidemment, à quelques jours de l’arrivée du président Obama en visite officielle, cela fait désordre, même si la version officielle parle de crise cardiaque !

Mais, ce qui inquiète toute la maisonnée du Palais, c’est de confronter la Reine à ce meurtre que les services secrets britanniques ne tardent pas à attribuer à l’équipe de Poutine, comme preuve de son irrespect total des valeurs tacites internationales.

Car Poutine est une brute amoureux absolu du pouvoir. Lui qui avait précipité ses chiens féroces sur une Angela Merkel dont la phobie de ces animaux était connue de tous ne respectait jamais rien !  Alors, pourquoi ne pas infiltrer des agents dormants au sein de la domesticité du palais pour faire passer un message du genre, « à Poutine et pour lui seul,  rien d’impossible » !

Seulement, on n’apprend pas à une reine qui a vécu deux guerres, un empire colonial libéré de son joug par l’indépendance, etc, les choses habituelles de la vie.

Et Élisabeth du haut de son grand-âge décide de mener l’enquête à sa manière. « Son œil de Lynx, un flair pour déceler les mensonges et une mémoire fabuleuse » vont la propulser enquêtrice à l’esprit infaillible et ses jambes seront assurées par sa fidèle secrétaire adjointe, Rosie Oshodi, tout juste revenue du mariage de sa cousine nigérienne.

D’ailleurs, la série a un bel avenir puisqu’on apprend que la Reine Élisabeth n’en n’est pas à sa première enquête puisque dès l’âge de douze ans, elle s’est mise à résoudre des mystères !

Seulement, dans Bal tragique à Windsor, je m’y suis terriblement ennuyée ! Certes, de rebondissements en rebondissements, le flair de la Reine va résoudre ce meurtre tragique. Mais, peut-être parce-qu’il faisait décidément trop chaud, ceux-ci m’ont terriblement épuisée.

S. J Bennett a failli devenir secrétaire particulière de sa Majesté. Alors, ses petites révélations qu’elle distille au fil des pages sont croustillantes et agrémentent tout le roman. Le lecteur évolue dans les arcanes du pouvoir au propre et au figuré. Et, il faut dire que malgré notre amour de la République, un vieux fond de monarchie reste au cœur de beaucoup de français. Mais, l’intrigue est mince, peu crédible, et surtout dépliée de façon extrêmement lente.

Alors, certes S. J Bennett a un talent d’écriture certain, mais le plaisir que j’ai eu il y a de nombreuses années à découvrir la Miss Marple d’Agatha Christie n’est pas revenu avec Bal tragique à Windsor.  Tant pis pour moi !

Remerciements

@Netgalleyfrance et @PressesdelaCite avec #BaltragiqueàWindsor de #SJBennett

Puis quelques extraits

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(…) le tailleur-pantalon de Merkel était seul dans un océan de costumes.

Ah, les vieilles femmes. Aucune humidité quand et là où il en faudrait. Puis des litres d’ un seul coup au mauvais moment.

On a raison de dire que la danse est l’ expression vertical d’ un désir horizontal..

Un prince ne marche jamais ouvertement sur les plates-bandes d’ un autre prince.

Elle but son gin Dubonnet bien tassé. Philip lui manquait. Il aurait tout de suite vu combien elle était préoccupée et il aurait lâché une grossièreté quelconque pour la faire rire.

Mais Windsor, c’était le mieux. Tout y était plus supportable.
À cette distance, le château semblait paisible, presque figé, comme assoupi. Il n’en était rien. À l’intérieur, cinq cents personnes vaquaient avec ardeur à leurs occupations. C’était un village, un microcosme dont le fonctionnement reposait sur une mécanique aux rouages parfaitement huilés.

Ici en bref

D'habitude, je ne partage pas mes lectures lorsqu'elles ne m'ont pas plue ! Mais, là, c'est le livre qui se vend à plus

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Un premier extrait

 

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Puis un dernier extrait

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S.J.Bennett – Bal tragique à Windsor

Éditeur : Les Presses de la Cité

Twitter :@PressesdelaCite  Instagram : @pressedelacite

Parution : 6mai 2021

EAN : 9782258194731

Lecture : Juillet  2021

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19 commentaires

  1. J’ai lu de bons avis… pour autant, il ne me tente pas vraiment.
    Ta chronique me conforte, il n’est pas pour moi.

    • Je l’ai trouvé trop plan plan ! Mais, c’est vrai qu’il recueille de bons avis ! Tant pis pour moi 🙂

  2. Miss Marple of course, j’ai une dysorthographie quand je tape (et pas qu’en j’écris à la main… Des mystères du fonctionnement du cerveau humain. D’habitude je relis…Vous venez d’échapper à dh’abitude, j’ai corrigé 🙂

    • En plus, l’écriture prédictive de nos ordinateurs, tablettes ou smartphones est de plus en plus autonome 🙂

  3. il m’a bien plu,c’est sûr qu’on n’est pas dans « miss Marpel » , mais c’est un livre sympa et les relations entre Lilibet et Philip sont drôles… Donc un peu d’humour qui m’a fait du bien dans cette période sinistre 🙂

    • Oui, ta chronique m’avait donné envie … Mais, je suppose que pour moi ce n’était pas le bon moment 🙂

      • c’était une période où j’avais besoin de légèreté en fait, mais jusqu’à un certain degré, les choix qui ont suivi m’ont prouvé qu’il y avait des limites, ou du moins qu’elles étaient revenues spontanément ces limites
        bon dimanche ici chaleur étouffante et pas une goutte d’eau à l’horizon il faut arroser le jardin à l’aube 🙂

        • Le livre est bien écrit mais vraiment un peu lent. Nous, l’orage est tombé dans la nuit de samedi à dimanche et maintenant, ça va mieux !

    • Ah, merci ! Car souvent les avis dénoncent la lenteur de l’action mais quand -même l’attrait d’un tel polar !

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