Son jardin avec les nymphéas, Claude Monet (1840- 1926) l’a bâti au fur et à mesure après l’achat de sa villa en 1890 à Giverny. ll se prend de passion pour le jardinage et l’attrait des fleurs.
Alors il transforme cet espace à l’image des estampes japonaises dont il raffole. Demandant à son jardinier de faire dériver une petite rivière, il se construit un bassin d’où il fera planter des nénuphars de toutes les couleurs.
Ainsi son” jardin d’eau” est d’abord pour lui un espace de méditation dont il va s’inspirer pour poursuivre ses recherches sur le rendu de la lumière. Ces recherches, Claude Monet y consacre toute sa vie. Créant des séries d’un même sujet pour essayer d’y capter les variations de l’intensité de la lumière, Monet continue son exploration à Giverny.
Le mot nymphéa vient du grec numphé, nymphe, et tient son nom de la mythologie antique qui attribue la naissance de la fleur à une nymphe qui mourut d’amour pour Hercule. Il s’agit en fait du terme scientifique désignant un nénufar. Musée de l’Orangerie
Monet commence à travailler sa série à partir de 1900. Puis, la vieillesse vient le cueillir (double cataracte) et aussi les drames de sa vie, le décès d’Alice, sa compagne de très longue date, et de son fils le tiennent éloigner de la peinture.
Encouragé par son ami Clémenceau, Monet se remet à la peinture pour réaliser ses “grandes décorations”. Sa manière à lui d’offrir à tous après les années de guerre et de douleur la beauté de la vie.
Il se fait construire un atelier sur mesure. Mais, il faudra attendre encore et encore, tellement Monet est perfectionniste. La maladie le attrape et c’est son fils qui remet à Clemenceau les toiles à sa mort.

“ Je vois bleu, je ne vois plus le rouge, je ne vois plus le jaune ; ça m’embête terriblement parce que je sais que ces couleurs existent; parce que je sais que sur ma palette il y a du rouge, du jaune, il y a un vert spécial, il y a un certain violet ; je ne les vois plus comme je les voyais dans le temps, et pourtant je me rappelle très bien les couleurs que ça donnait. ”
La révolution que porte Monet avec ses Nymphéas est d’abord relative à la couleur. Gardant l’habitude de les poser dans le même ordre sur sa palette et malgré l’opacité de ses deux yeux, Monet sait précisément ce qu’il peint ! Sa maladie estompe la perspective, alors il noie sa toile d’amas de peinture. Mais, la nouveauté qu’on lui doit et de considérer le spectateur comme celui qui ressent la peinture.
Et, lorsqu’on s’assoit dans l’une des salles de l’Orangerie, le visiteur que l’on est est “noyé” dans un océan de ressentis, d’apaisement pour certains, de flamboyance pour d’autres, en tous cas au cœur d’un voyage dont il maîtrise le chemin !
Pour aller plus loin
Petit guide de présentation des principales œuvres du Musée.
@Babelio et @GrandPalaisRmn
Nymphéas, l’abstraction américaine et le dernier Monet – Musée de l’Orangerie
Musée de l’Orangerie – La petite histoire
Bonjour Matatoune. J’apprécie beaucoup la peinture de Monet mais je n’ai jamais visité ce musée. J’aime ses essais pour capter la lumière à différents moments. Bon dimanche
Les Nymphéas à l’Orangerie sont d’une telle puissance que malgré le monde, une sorte de silence respectueux s’installe dans les deux salles… Une vraie rencontre dont je ne me lasse pas !
Une pure merveille que je n’ai malheureusement pas encore eu la chance de voir en vrai 😉
Ah , je te souhaite la rencontre car c’est une pure merveille !
Je me souviens avec bonheur de la contemplation de ces tableaux dans ce musée, il y a trop longtemps. Bonne soirée
Ce sont des oeuvres magnifiques ! Bonne journée 😉
C’est en effet, une pure merveille !
J’ai eu la chance de pouvoir les admirer et c’est magnifique, on peut rester là à les contempler pendant de très longues minutes sans voir le temps passer.
A chaque fois que je vais à l’Orangerie, impossible de ne pas aller les contempler encore et encore et découvrir des détails que je n’avais pas trouvés avant 🙂