Photographe allemande née en 1899, le destin de Ilse Bing la porte à Paris dans les années 1930. Puis, la France devenant difficile pour ceux qui sont de religion juive, elle fuit la France pour New-York où elle s’installe jusqu’à sa mort (1998).
Shoes for Harpers Baazar – 1935
Même si elle change de pays, de continent, Ilse Bing garde avec elle son Leica. Dans les années après les années folles, elle saisit par ses portraits toute une génération en émergence.
Self-Portrait in shadow – 1935
Photographe de l’instant, elle capte l’audace et la spontanéité. Mais, première à adopter cet appareil photographique mythique, elle devient la Reine du Leica. Avec son appareil, elle fait immerger le rêve des surréalistes dans la réalité du quotidien.
Paris and Beyond
Inspirée par les codes de ce que l’on appelle la Nouvelle Vision, ce langage visuel notamment forgé par les enseignants et les étudiants du Bauhaus. Comme eux, elle multiplie les points de vue : gros plans, contre-plongées. Elle traque les formes géométriques dans la ville, se focalise sur des objets du quotidien, comme une carafe qui paraît soudain rayonner de mille feux, ou ce bouquet aux tiges ensorcelées.Télérama
Still life with tulips 1939
Proche du photojournalisme, Ilse Bing cherche à transcrire aussi le mouvement.
French Cancan
Cet appareil 24x36mm commercialisé par Leitz est révolutionnaire en tous points : 36 vues d’affilée, dimension réduite, maniement aisé, éléments de contrôle situés sur le dessus du viseur, profondeur du champ, film bon marché…
New-York-Me-and-the-Elevated-1936
Internée en 1940 au camp de concentration pyrénéen, elle reçoit son visa pour les États-Unis. Imigrée en 1941, elle s’installe à New-York. Sa carrière a du mal à redémarrer. Et en 1959, elle met fin à sa carrière de photographe.
Son travail est redécouvert dans les années 70 avec une exposition au MoMA en
« Le contraste de ce beau et pur visage de femme sur une affiche à moitié déchirée, qui pendait sur un pan de maison délabrée et noirâtre, est saisissant. Cette image disait plus sur la fragilité de la vie de l’homme sur cette terre troublée qu’un long discours philosophique. […] Je comprenais alors qu’une photographie peut être plus qu’un simple reflet de la réalité. […] Elle peut exprimer un souci d’art et déclencher en nous toute une suite de réflexions. » Gisèle Freund (1908-2000) portraitiste.
une expo qu’il me plairait de voir mais que c’est loin! Bisous
Ah oui, et pour nous avec nos 10 km français….On rêve !
je ne la connaissais pas… En tout cas, ses photos me plaisent énormément 🙂
Oui, un sens artistique très sûr !
Superbes photos ! Une grande artiste…
Oui, la première à se balader avec son appareil en bandoulière
je ne connaissais pas non plus
Plus connue aux USA. Mais une galerie propose des tirages
Super ses autoportraits !
Oui un peu sa spécialité !
Quel talent ! Merci Mata
J’aime aussi bcp Bonne soirée
Merci pour cette découverte intéressante ! Superbes clichés.
Encore une artiste que tu me fais découvrir. J aime beaucoup ces vieilles photos. Bonne soirée
Il y a eu pas assez d’exposition la concernant dommage … Bonne soirée