Les éditions Gallimard sortent ce mois-ci un inédit de Proust. Quelle magnifique communication ! En effet, en juin, l’hommage fêtera le 150 ème anniversaire de sa naissance. L’année prochaine à l’automne, ce sera le centenaire de sa mort.
Marcel Proust
Ce sont Les soixante-quinze feuillets, et autres manuscrits inédits . Conçus en 1908 à l’époque, Marcel Proust envisage d’écrire une œuvre de plusieurs volumes qu’il a commencé l’année précédente. Ce sera A La recherche du temps perdu. Il finit de le corriger jusqu’à son dernier jour, malade et épuisé.
“Graal proustien, les Soixante-quinze feuillets de très grand format étaient devenus légendaires. La seule trace qui en existait était l’allusion qu’y faisait Bernard de Fallois, en 1954, dans la préface du Contre Sainte-Beuve”. Gallimard
Brouillon de Sodome et Gomorrhe
Un éditeur découvreur
Bernard de Fallois est un éditeur qui a découvert entre autres Joël Dicker. Il décède en 2018 en léguant ses biens littéraires à la BNF (Bibliothèque Nationale de France ). Il avait publié chez Gallimard deux œuvres inachevées de Proust : Jean Santeuil en 1952 et le Contre-Sainte Beuve en 1954.
Sont dévoilés des personnages et des scènes dont la grand-mère au jardin, le baiser du soir, les promenades vers Méséglise et Guermantes ainsi que les rêves posthumes, Venise et la chambre de Balbec Livres hebdo
En voici les premières phrases :
“On avait rentré les précieux fauteuils d’osier sous la véranda car il commençait à tomber quelques gouttes de pluie et mes parents après avoir lutté une seconde sur les chaises de fer étaient revenus s’asseoir à l’abri. Mais ma grand-mère, ses cheveux grisonnants au vent, continuait sa promenade rapide et solitaire dans les allées parce qu’elle trouvait qu’on est à la campagne pour être à l’air et que c’est une pitié de ne pas en profiter.”
Pour aller plus loin
Gallimard raconte sa passion pour l’écriture de Proust. e 10 décembre 1919, le prix Goncourt couronnait Marcel Proust pour son roman À l’ombre des jeunes filles en fleurs, deuxième volume d’À la recherche du Temps perdu édité par la Maison Gallimard.
j’ai tenté l’aventure de “la Recherche” il y a une vingtaine d’années et je me suis arrêtée au milieu du 2e tome cela virait au pensum mais il faudrait peut-être retenter… Mais j’ai trop de monde dans ma PAL alors du plaisir avant tout on verra en 2022 ou plus tard 🙂
Moi je sais que je ne pourrais plus. Je me souviens de l’enchantement que j’avais à l’époque. Et du coup, je ne souhaiterais pour rien au monde confronter ce souvenir à une réalité actuelle qui pourrait être différente.
J’ai eu la chance de lire A la recherche au début de ma vie d’adulte. Car, je ne sais si aujourd’hui, je supporterais ses “chroniques de moeurs ” même si je reste très admirative de son style et du choix appliqué des mots … Néanmoins, je suis touchée par cet homme qui a voué sa vie à l’écriture et par sa détresse profonde qu’il semble avoir caché sous un dandysme de façade. Mais j’aurais l’occasion d’en reparler !
Oui, je le trouve parfois un petit peu snob dans sa description des différents milieux sociaux – c’est le seul reproche que je pourrais peut-être lui faire. Mais il reste un très grand écrivain, je trouve.
Il avait un secrétaire et aussi Céleste, son ancienne courrière devenue ” femme de chambre ” bien que ce terme soit bien réducteur pour qualifier leur relation. Il y avait eu une expo à la BNF il y a pas mal d’années sur les brouillons des écrivains. Proust remportait loin devant tous, à mon avis, le prix de l’illisibilité, écriture minuscule, ratures et rajouts incessants !
[…] Un inédit de Proust […]
j’ai tenté l’aventure de “la Recherche” il y a une vingtaine d’années et je me suis arrêtée au milieu du 2e tome cela virait au pensum mais il faudrait peut-être retenter… Mais j’ai trop de monde dans ma PAL alors du plaisir avant tout on verra en 2022 ou plus tard 🙂
Moi je sais que je ne pourrais plus. Je me souviens de l’enchantement que j’avais à l’époque. Et du coup, je ne souhaiterais pour rien au monde confronter ce souvenir à une réalité actuelle qui pourrait être différente.
Un auteur qui me fait fuir, la vie est trop courte pour s’imposer ce pensum !Bonne journée
J’ai beaucoup d’empathie pour l’homme tourmenté qu’il était mais ne pourrait plus lire je crois A la recherche . Bon week-end
bon, il va falloir quand même que je tente Proust, pas trouvé l’énergie de m’y plonger
Je suis contente de l’avoir lu jeune car je crois que je ne pourras plus !
Intéressée par cet inédit.! L’œuvre de Proust me plaît énormément ! Et il me reste encore quelques livres à découvrir, heureusement.
J’ai eu la chance de lire A la recherche au début de ma vie d’adulte. Car, je ne sais si aujourd’hui, je supporterais ses “chroniques de moeurs ” même si je reste très admirative de son style et du choix appliqué des mots … Néanmoins, je suis touchée par cet homme qui a voué sa vie à l’écriture et par sa détresse profonde qu’il semble avoir caché sous un dandysme de façade. Mais j’aurais l’occasion d’en reparler !
Oui, je le trouve parfois un petit peu snob dans sa description des différents milieux sociaux – c’est le seul reproche que je pourrais peut-être lui faire. Mais il reste un très grand écrivain, je trouve.
Sincèrement je n’aurais pas aimé être la personne qui doit déchiffrer l’écriture de Proust !
Il avait un secrétaire et aussi Céleste, son ancienne courrière devenue ” femme de chambre ” bien que ce terme soit bien réducteur pour qualifier leur relation. Il y avait eu une expo à la BNF il y a pas mal d’années sur les brouillons des écrivains. Proust remportait loin devant tous, à mon avis, le prix de l’illisibilité, écriture minuscule, ratures et rajouts incessants !