Rentrée Littéraire 2020
Pour la première fois, Alain Mabanckou n’écrit pas sur son pays de cœur, le Congo Brazzaville. Il choisit de raconter dans “Rumeurs d’Amérique” sa “transhumance” comme il aime à le rappeler, l’Afrique pendant 17 ans, puis la France, dis-sept ans aussi, et maintenant les États-Unis.
De son balcon californien spécialement aménagé, Alain Mabanckou écrit sur son Amérique, celle rêvée qu’il a dans un coin de son esprit mais aussi celle dans laquelle il vit et travaille, formant des étudiants avide de connaissances sur la littérature francophone.
Ni poésie, ni paroles de musique ni prose de fiction, cette fois-ci, Alain Mabanckou ouvre un espace semblant autobiographique où il détaille au fil des jours et par petites touches le temps qui court dans son Los Angeles et Santa Monica qu’il aime parcourir. Il présente un endroit et raconte la soirée avec un ami. Il nous décrit la lettre d’Ali punaisée sur son balcon, visible chaque jour pour lui rappeler ses valeurs. Le lecteur apprend l’histoire de Biddy Masson esclave devenue riche sage-femme. Le rap n’est jamais loin grâce aux coups de fil de son fils.
Petits chapitres avec souvenirs, la lecture est attrayante et variée mais surtout érudite, sans être pédante. Nous vivons quelques heures au côté d’un homme simple et naturel qui nous fait visiter son nouveau pays d’adoption.
Cet homme élégant ne se heurte plus aux ambianceurs du quartier Château Rouge mais distille ses tenues en respectant toujours la Société des Ambianceurs et des Personnes Élégantes congolaise. Savez-vous ce qu’est un Demi-Dakar ? Une tenue où le haut et le bas ne sont pas du même tissu…
Je suis partie au fil de la lecture dans cette Californie que je rêve de visiter en compagnie d’un homme de belle compagnie, lettré, amoureux de l’éloquence et amateur de ndomdolo et de la Sape. Quel voyage !
Merci #NetgalleyFrance et @EditionsPlon @AlainMabanckou pour #RumeursdAmerique #rentréelitteraire2020
Oui, j’écris sur” mon Amérique” depuis mon balcon californien où la vue porte loin, jusqu’aux bistrots du quartier Marx-Dormoy à Paris ou encore dans la maison en planches de ma mère, dans le quartier Voungou, à Pointe-Noire.
L’Histoire a ses secrets qui finissent toujours par ressurgir, mais l’Homme, confortablement installé dans le train de la modernité, détruit les traces, élève des bâtiments sur les lieux où, si l’on prête la bonne oreille, on entend les gémissements de ceux qui ont sacrifié leur vie à la grandeur de l’humanité.
L’écrivain doit inventer un univers où l’homme n’a que l’amour du prochain pour unique salut .
” Peut-être l’origine de toutes les difficultés humaines se trouve-t-elle dans notre propension à sacrifier toute la beauté de nos vies, à nous emprisonner au milieu des totems, tabous, croix, sacrifices du sang, clochers, mosquées, races, armées, drapeaux, nations afin de nier que la mort existe, ce qui est précisément notre unique certitude” John Baldwin.
Ce n ‘ est pas l’ habit qui fait le sapeur, c ‘est sa touche personnelle qui résulte d’ une manie de sens de l’ observation et de cérémonial
Je viens d”une culture où les animaux sont considérés comme nos ancêtres, revenus vers nous sous un autre aspect. Je cherche en vain lequel de mes aïeux a pu se réincarner en Moki, et je ne vois que mon grand-père Massengo, avec mâchoire carrée et ses larges oreilles pointues.
Rumeurs d’Amérique – Alain Mabanckou
Éditeur : Plon
Parution : 27 août 2020
ISBN : 9782259278560
Lecture : Juillet 2020
j’aime beaucoup l’entendre parler lors de ses passages dans les émissions “littéraires” mais je n’ai encore pas lu…
Je me laisserais bien tenter pour découvrir la Californie avec lui… mias ma liste “rentrée littéraire” s’allonge cette année…
La liste comme tu dis “rentrée littéraire” s’allonge aussi beaucoup trop…. Au moins jusqu’en octobre, je devrais avoir de quoi lire ..
moi aussi, je le crains 🙂
il va falloir résister à certaines tentations !
Oui où alors les organiser dans le temps car résister non, on a passer l’âge 😉
Merci pour ta belle présentation de ce nouveau livre. En ce moment, pas trop le temps de lire mais je prends note avec plaisir. Merci Matatoune.
Belle journée
Non, le temps est très court en ce début de rentrée. Merci Denise
Bonjour Matatoune. Je ne connais pas la Californie et ne suis pas attirée pour y aller, mais j’aimerais bien lire ce roman. bonne journée
Oh, on peut voyager avec un livre et celui-ci aide bien ! Bonne soirée
Je l’ai entendu sur France Inter ce matin… J’aime l’entendre parler.
C’est le même plaisir à le lire…on a vraiment l’impression qu’il nous faut visiter sa ville comme si nous étions un-e ami-e , c’est plaisant, varié…j’ai bien aimé !
Beau partage Mata, j’ai vraiment envie de découvrir cet auteur que je ne connais pas.
J’ai aimé découvrir sa ville à ses côtés ! Un bon voyage, varié, riche et plaisant! Bonne continuation, Eveline😉
Coucou
Ce livre me fait envie, j’aime beaucoup cet auteur. Et ta présentation me fait encore plus envie.
Bonne soirée
J’ai trouvé agréable la promenade que j’ai faite en sa compagnie dans cette ville que je ne connais pas 😉