Calder – Musée Picasso

Le musée national Picasso souhaite avec l’exposition « Calder -Picasso » créer un dialogue entre les œuvres de deux monstres de l’Art en les installant en miroir et en explorant l’esprit novateur de leurs démarches.

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D’une génération différente, Calder et Picasso étaient néanmoins contemporains et se sont croisés au moins quatre fois, le premier admirant profondément le second.

Une rencontre connue fut celle de l’exposition universelle de 1937 où le tableau « Guernica » est exposé devant la « fontaine de mercure » de Calder à l’entrée du pavillon de l’Espagne.  Les œuvres marquent l’engagement des deux artistes auprès des républicains espagnols.   

Alexander Calder devant sa fontaine de mercure

Pour cette présentation, j’ai choisi de rendre compte presque exclusivement de la démarche de Calder (1898- 1976).

Venu en France dans les années 20, Alexandre Calder révolutionne la sculpture en y introduisant le vide et le mouvement.

vagabondageautourdesoi.comIngénieur de formation à l’éternel chemise rouge, Calder fabrique jusqu’en 1935 des figures de fil de fer qu’il anime ou non. Le musée Picasso en présente plusieurs sortes mais celle de Joséphine Baker qui triomphe sur les scènes parisiennes est terriblement réalistes!

                                                 Joséphine Backer – 1928 –

Son ami poète, André Masson, le surnomme en 1942 « le forgeron des  géantes libellules » dans un poème qui lui est dédié. Marcel Duchamp trouve le nom de « mobile » à ses compositions révolutionnaires. Calder récupère tout: du tissu, des ficelles, des plaques de métal et habite le vide avec ses fils de fer. 

 

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                                                             Poisson – 1929
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La femme au jardin – Picasso- 1930 // Objets avec disques rouges – Calder – 1931
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Constellation – 1943 –

A partir des années 30, il découpe des plaques de métal qu’il peint de couleurs vives. Ces sculptures associent légèreté et mouvement.  

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Sans titre -1955 –

A l’inverse, il crée ce qui a été appelé des stabiles où la sculpture est  tridimensionnelle et évoque gravité et socle.

Au cours de son œuvre, Alexander Calder n’a cessé de s’interroger entre équilibre et mouvement en glissant des thèmes faciles qui orientent vers une réflexion philosophique. Adopté vers les années 1950, l’expression « Art Cinétique » fait son chemin auprès de Vasarely qui y introduira la mécanique naturelle et la couleur  mais aussi de Jean Tinguely (et Nikki de Saint Phale) dont la sculpture placée près du centre Beaubourg reste une illustration.

La fontaine Stravinski – Tinguely et Nikki de Saint Phale – 1983 –

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Questions pratiques :

Exposition Calder-Picasso

19 février – 25 août 2019

14 commentaires

  1. J’aime beaucoup votre blog. Un plaisir de venir flâner sur vos pages. Une belle découverte et blog très intéressant. Je reviendrai m’y poser. N’hésitez pas à visiter mon univers. Au plaisir.

  2. Merci Matatoune pour ce retour sur cette passionnante exposition ! Pour ma part, j’ai vu l’exposition à Landerneau au FHEL sur « Les cabinets de curiosité ». J’ai beaucoup aimé car il y avait, entre autres, des oeuvres de Miquel Barcelo que j’adore. En 2017, c’était Picasso qui était à l’honneur dans ce même lieu d’exposition. Passe une excellente soirée 😊

    • Alors bientôt un article à venir pour nous raconter tout ça! J’ai commencé le Morgan Audic. Son « De bonnes raisons pour mourir » m’a accompagnée lors du voyage en Russie. Mais, je n’ai pas bp lu. Je ne l’ai pas fini. Je le garde comme un bon chocolat pour lorsque je vais commencer à écrire mes posts…. Très bonne fin de semaine!

  3. Bonjour Matatoune. Merci pour cette belle présentation de cette exposition. J’aime beaucoup les oeuvres de Calder toutes en légèreté et mouvement. Joséphoe Baker est extra. Bonne joiurnée

    • Oui, tu as tout à fait raison et du coup, les sculptures de Picasso m’ont parue tellement « pataudes », « lourdes » que je n’ai pas souhaité les présenter ici ! Bon WE

    • Merci, ravie que cela te plaise. L’exposition présente plusieurs de ces réalisations en fil mais celle de Joséphine Baker me semblait très réussie car on la reconnait bien !

    • Ravie ! Moi aussi, à les regarder ainsi, il m’a semblé bien les connaître tant ils font partie de notre patrimoine culturel mondial !

  4. Superbe ! Merci beaucoup pour cette belle et très intéressante présentation d’une expo qui l’est tout autant. Deux maîtres, deux novateurs qui se sont admirés sans trop se rapprocher pour autant. En tous les cas, j’ai beaucoup apprécié de vous lire sur ce sujet et vous souhaite un agréable week-end Tatoune 🙂

    • Merci pour ce message qui me fait rougir de plaisir …. Très agréable WE en retour !

    • Oui, je sais tes goûts ! Mais, franchement, cette légèreté est pour moi tellement magnifique et novatrice que je ne peux qu’être admirative devant ce talent. Bon WE Renée !

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